Test Blu-ray : Seven Swords (Spectrum)

PaysFrance
EditeurSpectrum Films
Date de sortie16 février 2023
Support2 BD-50
RéalisateurTsui Hark
Durée153 min 03
ZoneB
Format d’image2.35
LanguesCantonais DTS HD MA 7.1, Mandarin DTS HD MA 7.1, Français DTS HD MA 5.1
AudiodescriptionNon
Sous-titresFrançais optionnels

Image

Note : 9 sur 10.

Cette édition collector de Seven Swords aura été un sacré parcours du combattant pour Spectrum, entre multiples reports (jusqu’à un problème de packaging à une semaine des envois), et quelques changements à contre-coeur de fusils d’épaule (la BO du film n’est finalement pas incluse, tout comme un carton de texte indique en début de film que le mythique montage long du film n’a pas pu être matérialisé pour cette édition – cf capture 1). Au final, l’éditeur aura pu faire paraitre une édition double Blu-ray, avec en plus la bande dessinée Seven Swords Prelude et le livre de Stephen Teo sur le Wu Xia Pian.

Le film n’avait en effet jamais eu droit à un Blu-ray en France, et n’était d’ailleurs sorti sur le format que dans quelques pays (en 2008 à Hong Kong via Deltamac, en 2010 aux USA via Vivendi Visual et en Allemagne via Universum, et en 2012 en Espagne via Warner). C’est donc chose faite chez nous via Spectrum, qui semble selon toute vraisemblance utiliser ici le master HD qui a servi au moins à l’édition US 2010 du film.

Malgré l’âge probable de cette source (et qui explique potentiellement quelques menues réserves visuelles), le résultat en HD est largement convaincant. Il y a certes une légère fluctuation de la texture : le film a été tourné en 35mm, et cet aspect argentique est principalement préservé, mais plusieurs plans ci et là ont une patine un peu plus lisse et moins typée argentique, donnant lieu à des plans plus granuleux que d’autres. Cependant, cela reste peu fréquent et surtout assez léger.

C’est surtout bien la seule réserve qu’on peut avoir sur cette présentation HD, qui se montre sinon largement au niveau des attentes actuelles sur le format, avec notamment un rendu paraissant (petite réserve ci-dessus à part) vierge de bidouillages numériques, et notamment vierge d’accentuation artificielle. Cela permet à l’image de conserver un rendu argentique et naturel plutôt que vidéo et électronique, un vrai bénéfice dans les plans larges (captures 2, 7 et 9), souvent propices à faire ressortir tout traitement agressif et sur-contour disgracieux. Les plans plus serrés ne sont pas en reste, accessoires, vêtements et visages profitant pleinement du gain en définition (captures 3, 12 et 15 par exemple). Seule la scène d’amour entre Chu et Perle verte (capture 19) se fait volontairement très diffuse et douce (rappelant la photo de The Lovers ou Green Snake), tandis qu’une poignée de brefs plans semble un chouia moins fine (capture 4).

A quelques plans près paraissant légèrement voilés (probablement d’origine mais quand même – cf capture 21), l’étalonnage est tout aussi convaincant, retranscrivant efficacement les différentes ambiances typées du film. De l’introduction quasi monochromatique avec Kualo (captures 2 et 3), aux élans violacés dans les montagnes (captures 9 et 10), jusqu’aux plans chauds mais plutôt équilibrés composant la plupart du film (captures 7, 13 et 14), tout cela parait fidèlement restitué ici, avec un couple contraste / luminosité bien ajusté et des couleurs à la fois appuyées mais nuancées.

Enfin, l’image est impeccablement stable et propre, tandis que la compression ne montre pas

Son

Note : 8 sur 10.

Etonnamment, les deux VO 7.1 (virtuellement identiques en terme de performances sonores) se sont montrées un peu plus timorées qu’attendu au vu du spectacle régulièrement à l’écran. Le principal souci est qu’elles semblent toutes deux manquer d’impact dans les graves, ce qui les empêchent d’apporter du punch durant les séquences d’action. Le climax du film est un peu mieux loti, mais sinon, cela donne aux deux pistes un côté un peu plat et de fait moins énergique qu’on ne l’aurait pensé. C’est dommage car sinon, elles se montrent toutes deux ouvertes et dynamiques, avec des voix bien intégrées et une utilisation assez efficace de l’ensemble des enceintes.

La VF 5.1 se montre, en comparaison, un peu plus ronde et percutante dans les graves, sans pour autant totalement convaincre. On retrouve cependant le punch qu’on attendait en VO, sans perdre fondamentalement au change ailleurs, si ce n’est peut-être du côté des voix, un peu trop mises en avant. On reste encore un peu sur notre faim dans l’ensemble, mais cette VF se montre tout de même un peu plus proche des attentes.

Suppléments

Le gros coffret Spectrum de fin d’année 2022 aura donc pris du retard, mais on retrouve quoiqu’il en soit un coffret sur le modèle que l’éditeur avait proposé, par exemple, sur PTU, à savoir un coffret cartonné souple ouvert sur le côté et contenant les 2 Blu-rays dans un boîtier plastique (ici, un boîtier assez fin, dont le visuel est dans la lignée de celui du fourreau, la jaquette intérieure étant complètement blanche), la bande dessinée Seven Swords Prelude ainsi surtout que le livre de Stephen Teo sur le Wu Xia Pian (couverture souple).

On trouve sur le premier Blu-ray :

  • Présentation du film par Arnaud Lanuque (17 min 31, 1080i)*
  • Deux commentaires audio d’archives (sous-titrés) : un avec Tsui Hark et ce bon vieux (ironie inside) Bey Logan*, l’autre avec à nouveau Tsui Hark mais cette fois accompagné de Cheung Chi-sing*.

Sur le second Blu-ray, on trouve :

  • Nouvelle interview de Tsui Hark (56 min 12, 1080p)*
  • Deux interviews d’archives de Tsui Hark (31 min 58, 1080i upscalé, reprise de l’édition 2 DVDs Asian Star) / (45 min 15, 1080i upscalé)*
  • Interviews d’archives de Donnie Yen (25 min 43, 1080i upscalé)*, Zhang Jingchu (17 min 58, 1080i upscalé)* et Duncan Lai (25 min 50, 1080i upscalé)* (qu’on trouvait sur le Blu-ray US de 2010)
  • Nouvel entretien avec Yannick Dahan autour du film (33 min 44, 1080i)*
  • Nouvel essai vidéo d’Alex Rallo sur le film (12 min 56, 1080p)*
  • Scénes alternatives commentées par Tsui Hark (23 min 51, 1080i upscalé)*
  • Modules promotionnels (25 min 19), en fait une compilation du journal de tournage (19 min 56, 1080i upscalé) et de l’avant première hong kongaise du film (3 min 30, 1080i upscalé) trouvables sur l’édition 2 DVDs Asian Star, complétée par une nouvelle bande annonce du film (1 min 51, 1080i HD)

(* dénote d’un bonus absent de l’édition 2 DVDs Asian Star)

Par rapport aux bonus vidéo de l’édition 2 DVDs Asian Star, outre quelques bandes annonces et autres galeries photos, manquent à l’appel l’interview de Tsui Hark par Jean-Pierre Dionnet nommée « Les Clés de Seven Swords » (25 min 34) et les 110 minutes d’interviews de dix interprètes du film (Sun Hong Lei, Tai Li Wu, Zhang Jingchu, Lu Yi, Charlie Young, Leon Lai, Donnie Yen, Liu Chia Liang, Duncan Chow et Kim So Yeon).

Les complétistes pourront conserver leurs DVDs, mais comme on le voit plus haut, Spectrum ont inclus une belle quantité de suppléments absents de cette précédente édition DVD.

D’ailleurs et enfin, cette édition inclut aussi deux livres :

  • La bande dessinée Seven Swords Prelude (92 pages, couverture souple, papier glossy, traduction française), recueil de sept courts récits illustrant les caractéristiques des sept armes, étendant ainsi l’univers Seven Swords. Chaque récit a son dessinateur : Jian Yi, Guang Zu, Lu Ming, Yan Kai, Song Yang, Niu Tongxue et Yuki Mitani. Par ailleurs, le livre s’ouvre sur trois introductions d’1 page par Liu Xiang Ming (directeur du projet de BD), Tsui hark et Shang Zhicheng (scénariste du film). Enfin, il se conclut par une section de 22 pages consacrées à des affiches, illustrations et croquis du film.
  • Le gros morceau reste le livre de Stephen Teo : « Wu Xia Pian – Le cinéma d’arts martiaux traditionnels ». Il s’agit là d’un livre de 394 pages (couverture souple, traduction française), en fait la deuxième version de cette monographie du genre, basée sur la thèse de doctorat de Teo « Fight and Flight : The Wuxia genre in Chinese cinema », et ajoutant un chapitre entier intitulé « Wuxia et kung-fu à l’ère du blockbuster », centré notamment sur les Red Cliff de John Woo et The Grandmaster de Wong Kar-wai. Il s’agit là d’un livre très dense (0 illustration dans le livre, c’est uniquement du texte et du texte), retraçant les premiers films de Wuxia, les textes sur lesquels le genre se base régulièrement, en passant par l’essor des films de kung-fu via les films autour de Wong Fei-hung ou ceux avec Bruce Lee, et les Wuxia de King Hu, jusque donc l’ère du blockbuster des années 2000s-2010s (avec au passage un chapitre sur Le wuxia entre nationaliste et transnationalisme). Si certaines références pourront sembler obscures aux non-connaisseurs approfondis du genre (comme moi), on sent un côté effectivement « thésard » dans le livre qui lui permet d’être à la fois assez analytique mais en restant très descriptif et historique : on liste, on trace, on documente, afin de dérouler le film du genre progressivement tout en ancrant cela dans un contexte sociétal et culturel. Le résultat est très riche (et enrichissant), même si on pourra regretter un style (et/ou une traduction) parfois balourd, avec des phrases trop longues et à la fluidité discutable.

Matériel de test :

ImagePanasonic TX-PF50G20S
SourceZone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
SonYamaha RX-V467
EnceintesKit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Taille Disque49,450,350,652 bytes
Taille Film45,936,582,144 bytes
Encodage VidéoMPEG-4 AVC Video / 29988 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VOChinese / DTS-HD Master Audio / 7.1 / 48 kHz / 2451 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1-ES / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
Encodage Audio – VOChinese / DTS-HD Master Audio / 7.1 / 48 kHz / 2557 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1-ES / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
Encodage Audio – VFFrench / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 1918 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)

Captures d’écran HD :

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