Comme pour La tête de Normande St-Onge et La mort d’un bûcheron, Gina est édité en Blu-ray par Le chat qui fume à partir d’un master HD préparé par Elephant – Mémoire du cinéma québécois, pour un résultat assez proche de celui des deux autres films, quoique légèrement supérieur (il nous a semblé) à celui de La tête de Normande St-Onge notamment.

Gina montre en effet la même patine générale assez épaisse, quelque part entre le master HD peut-être pas tout jeune et l’utilisation d’un élément physique probablement pas très proche du négatif original. Canadian International Pictures ont récemment annoncé éditer le film aux USA fin mars 2023 et annonce une restauration 2K basée sur une copie d’exploitation 35mm. Cela cadre bien avec l’impression visuelle laissée ici (et on peut supposer que cela s’applique aux trois films québécois paraissant chez Le chat qui fume).

Ici, on trouve cependant une texture un peu plus fine et un niveau de détails légèrement supérieur, même si la douceur visuelle reste de mise. Au moins, l’image conserve une impression de naturel malgré ses limites, d’où l’idée qu’elles proviennent moins de mauvais choix de restauration mais plutôt de limites inhérentes aux techniques utilisées pour préparer cette source numérique (scanner, éléments physiques, etc). Nous continuons donc d’apprécier la nouvelle visibilité apportée au film, mais cela reste ici aussi techniquement restreint malgré un apport HD visible, notamment dans les plans les plus serrés.

L’étalonnage est lui aussi dans la lignée de ce qui avait pu être observé sur La tête de Normande St-Onge, avec certes un contraste plus convaincant, tant sur les passages en noir et blanc (capture 3) que le gros du film en couleurs, mais avec tout de même encore un aspect un peu voilé et légèrement verdâtre, mais aussi et surtout une dérive magenta notable (captures 1 et 7). C’est dans l’ensemble, cependant, plus convaincant.

Enfin, l’image se montre à nouveau propre et stable.

La piste québécoise 2.0 (dual mono, avec de brefs passages en anglais sous-titré) est plutôt confortable, même si elle reste plutôt plate et manque un peu de capacité à se projeter. Cependant, elle évite les limites usuelles, notamment avec des voix ne sonnant jamais trop sourdes ou étouffées, et des effets sonores ne sonnant pas trop étriqués. Pas forcément mémorable, mais sympathique (techniquement).

A noter la présence d’un doublage anglais (non testé).

Suppléments

• Nouvelle analyse du film par Simon Laperrière (21 min 37, 1080p)
• Bande annonce du film (2 min 59, 1080p)
• L’accent québécois par Simon Laperrière (1 min 25, 1080p)

Matériel de test :

Image	Panasonic TX-PF50G20S
Source	Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
Son	Yamaha RX-V467
Enceintes	Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Taille Disque	24,505,803,220 bytes
Taille Film	22,914,926,592 bytes
Encodage Vidéo	MPEG-4 AVC Video / 27957 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VO	French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1180 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 896 kbps / 16-bit)
Encodage Audio – Doublage anglais	English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1110 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 896 kbps / 16-bit)

Captures d’écran HD :