Test Blu-ray : Little Odessa (Metropolitan)

PaysFrance
EditeurMetropolitan
Date de sortie03 janvier 2023
Support1 BD-50
RéalisateurJames Gray
Durée98 min 23
ZoneB
Format d’image1.85
LanguesAnglais, Français (DTS HD MA 5.1)
AudiodescriptionNon
Sous-titresFrançais optionnels

Image

Note : 7 sur 10.

Après de longues années de disponibilité vidéo uniquement dans des DVDs antédiluviens (2006 chez Opening, notamment), Little Odessa, premier long-métrage de James Gray, retrouve enfin le chemin des bacs, grâce à Metropolitan Films et en Blu-ray. Il s’agit d’ailleurs de la première mondiale du film sur le format. Il faudra cependant tempérer ses ardeurs tant il s’agit malheureusement d’un upgrade a minima, les rumeurs ces derniers mois d’un nouveau master du film s’étant avérées infondées (l’éditeur ayant vérifié cela avec Gray lui-même).

Le résultat visuel relève donc du master HD préexistant et variant entre un peu de « correct-mais-daté », pas mal de « clairement accentué artificiellement » et surtout du « à la texture argentique absente », laissant une impression d’une hétérogénéité assez importante d’une séquence à l’autre mais aussi d’un master forcément décevant, et il est évidemment triste de constater qu’un film aussi récent soit finalement aujourd’hui moins bien loti que des films 50 ans plus anciens (et pas forcément des films très commerciaux d’ailleurs). Si on peut supposer que la photographie originelle du film était originellement probablement un peu douce et diffuse, il est clair ici que des filtrages numériques intrusifs sont passés par là. Sinon, il resterait une patine argentique quoiqu’il en soit, ce qui n’est pas le cas ici. Il faudra donc composer avec l’absence de naturel de l’image, principalement douce et lisse, ce qui nivelle par le bas le niveau de détails (captures 2, 7 ou 9 par exemple). Les plans larges sont les principaux affectés, les décors et les arrière-plans étant perdant en terme de précision et détails fins (capture 10). Les plans plus serrés passent encore (capture 14), mais on constate fréquemment des visages ou des vêtements manquant de précision et/ou de texture. Ces plans serrés tendent aussi à faire ressortir la probable utilisation de l’accentuation artificielle pour tenter de compenser la douceur de l’image, sans forcément générer de sur-contours flagrants mais en donnant fréquemment à l’image un rendu électronique typique. Plusieurs séquences, heureusement, font un peu mieux en restant certes un peu épaisses mais en conservant au moins une texture argentique même datée (captures 1, 4 et 8).

L’étalonnage est finalement plus convaincant, même si on peut supposer là aussi quelques restes de l’âge du master et des pratiques de l’époque. Notamment, on pourra questionner un contraste peut-être légèrement excessif par endroits, avec hautes lumières malmenées et surtout des noirs certes profonds mais peut-être allant jusqu’à avaler les détails de certaines zones d’ombre dans les cas les plus extrêmes. Au-delà de ça, on appréciera cependant l’absence de dérive notable mais une palette plutôt équilibrée (malgré une légère touche rosée tout de même – capture 6) et ne paraissant pas anormalement restituée ici. Les carnations paraissent cohérentes et l’ensemble de l’étalonnage plutôt organique.

Enfin, l’image est très propre mais conserve encore un léger tremblotement du cadre. Pas de soucis d’encodage à noter.

Son

Note : 8 sur 10.

Les deux pistes 5.1 sont intéressantes à comparer car assez différentes l’une de l’autre. Déjà, la VF est mixée un peu plus fort que la VO. Ensuite, elle propose une ouverture vers l’arrière un peu plus poussée (la VO sonne de façon plus frontale) mais s’avère plus plate et plus sourde que la VO. Les voix sont, elles, retranscrites de façon plus harmonieuse dans la VO, là où la VF les colle toutes assez nettement au-dessus du reste du mixage (y compris quand ce sont les voix issues d’un film dans le film, qui n’ont aucune raison d’être retranscrites comme une voix directe), ce qui participe à son côté un peu moins dynamique. Enfin, les effets d’ambiance paraissent ressortir un peu mieux de la VF que de la VO (même une fois la différence de volume prise en compte).

L’un dans l’autre, ce sont donc des rendus sonores avec des points forts et des faiblesses différentes, offrant un léger avantage à la VO mais pas un si grand que ça.

Suppléments

Un unique supplément vidéo, mais un enregistré expressément pour cette édition : une nouvelle interview avec James Gray (27 min 26, 1080p).

Le slim digipack 3 volets inclut aussi un texte de 2 pages sur le film écrit par Nicolas Rioult.

Matériel de test :

ImagePanasonic TX-PF50G20S
SourceZone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
SonYamaha RX-V467
EnceintesKit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Taille Disque31,576,168,302 bytes
Taille Film24,270,323,712 bytes
Encodage VidéoMPEG-4 AVC Video / 27000 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VOEnglish / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 1890 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
Encodage Audio – VFFrench / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 2048 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)

Captures d’écran HD :

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