Aux côtés de Dillinger est mort, La petite voiture et Le mari de la femme à barbe, Le lit conjugal est le 4ème film édité par Tamasa en Blu-ray dans le cadre d’une rétrospective Marco Ferreri. Dans le cas du Lit conjugal, le film est proposé à partir d’une restauration 4K effectuée en 2019 par L’immagine Ritrovata pour TF1 Studio, à partir du négatif original 35mm (complété par un contretype positif).

Le résultat est globalement très plaisant, même s’il faudra composer avec une texture assez douce de l’image et ressemblant fort à une atténuation numérique du grain, ce qui peut donner une sensation un peu lisse sur certains aplats unis (captures 3 et 7 par exemple). Cela explique potentiellement pourquoi il est difficile de percevoir le passage du négatif au contretype (et la perte de génération qui va habituellement avec). Cela n’empêche cependant pas de profiter autrement d’un upgrade HD notable, avec un excellent niveau de détails, en particulier sur certains tissus dans les plans plus serrés (captures 6, 11 et 13). Dans ces plans d’ailleurs, le rendu HD est rapidement visible, avec un très bon niveau de détails fins sur les visages. Les plans plus larges ne sont pas en reste, offrant régulièrement notamment de jolies images en extérieur, avec là aussi une excellente définition. Le coup de jeune visuel apporté au film est très plaisant, à ce léger (mais visible) dégrainage près. On notera par contre un très court passage obtenu semble-t’il par zoom optique et au rendu bien plus épais (capture 10).

L’étalonnage laisse très légèrement plus mitigé, en particulier dans la gestion des zones sombres qui souffrent d’un combo « noirs décollés mais bouchés », donnant lieu à des aplats gris sombres pas toujours très gracieux car vides de détails et tendant à donner une sensation d’une image comme légèrement terne (capture 8). Heureusement, tout le reste de l’étalonnage est bien plus directement convaincant, avec une palette de gris nuancée et finement ajustée, conservant notamment les détails des hautes lumières (captures 16 et 18).

Enfin, s’il subsiste quelques très rares poussières, l’image a été efficacement nettoyée et stabilisée. L’encodage est très solide et évite les désagréments régulièrement visibles en France, et notamment chez Tamasa, même s’il est probable que l’atténuation du grain atténue aussi le risque de soucis (le ciel sur la capture 4).

VO et VF ont un rendu assez similaire et globalement plutôt plaisant quoiqu’assez plat. Le bon point, c’est une restitution des dialogues plutôt efficace, en particulier en VF mais surtout du fait qu’ils sont un peu plus mis en avant (probablement parfois un peu trop). Certes, certaines lignes de texte peuvent paraître un peu marmonnées, mais dans l’ensemble, c’est plutôt intelligible et propre. La musique et les effets sonores ancrent par contre les deux pistes dans un rendu assez plat et voilé, manquant d’énergie et de projection. On notera aussi un très léger souffle, mais par contre pas de craquement ou autre souci ponctuel.

Suppléments

• Analyse du film par Gabriela Trujilo (21 min 35, 1080i)
• Nouvelle interview de Marina Vlady sur le film (20 min 59, 1080i)
• Bande annonce originale italienne (3 min 17, 1080i, italien non sous-titré) et de la ressortie française 2022 (1 min 32, 1080i) du film
• Bande annonce de la ressortie française 2022 du Mari de la femme à barbe (1 min 34, 1080i)

Matériel de test :

Image	Panasonic TX-PF50G20S
Source	Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
Son	Yamaha RX-V467
Enceintes	Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Taille Disque	40,751,424,204 bytes
Taille Film	29,506,768,896 bytes
Encodage Vidéo	MPEG-4 AVC Video / 34999 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VO	Italian / LPCM Audio / 2.0 / 48 kHz / 2304 kbps / 24-bit
Encodage Audio – VF	French / LPCM Audio / 2.0 / 48 kHz / 2304 kbps / 24-bit

Captures d’écran HD :