La poudre d’escampette est, après La vérité, un autre titre édité par Coin de mire et issu du catalogue Sony. Comme le Clouzot, ce de Broca a été restauré en 4K, ici par L’immagine Ritrovata et avec un étalonnage supervisé par Jean-François Robin.

Le résultat est largement plaisant. Le rendu visuel est naturel et fin, avec un piqué et une finesse typique des restaurations 4K compétentes. Sans doute effectuée à partir du négatif original au vu de l’aspect général de l’image, la restauration offre en effet un très joli niveau de détails, notamment dans les extérieurs désertiques, avec en plus une patine semble-t’il vierge de filtrages numériques superflus. Cela permet un upgrade HD largement au niveau, et enterrant sans trop de doute les précédentes incarnations vidéo du film.

Les couleurs trouvent aussi un joli peps, avec un étalonnage chaud mais nuancé, renforçant assez nettement les couleurs des extérieurs aux ciels très bleus et aux sables d’un orange prononcé. On pourra peut-être uniquement regretter la signature certes légère mais encore visible ci et là du laboratoire italien (captures 7 et 16), et sans doute absente des couleurs d’origine du film (puisque sinon, ce ne serait pas la signature du laboratoire). Cependant, l’impact est ici assez léger, et le film conserve un contraste et une luminosité plutôt bien ajustés, loin de ce que le laboratoire a montré sur certains films aux étalonnages maintenant clairement ternes.

Enfin, l’image a été parfaitement nettoyée et stabilisée. Quant à l’encodage, il est plutôt satisfaisant mais souffre sur les arrière-plans unis qui font ressortir sa gestion parfois cyclique des hautes fréquences (cf captures 18 vs 19 et 20 vs 21).

La piste son est plutôt agréable à l’oreille. Tant du côté de la musique, des effets sonores et d’ambiance que des dialogues, elle offre un rendu sonore ouvert et aéré, sans sensation d’aspect sourd ou étouffé. Cela donne au film un aspect plus jeune qu’il ne l’est réellement, dans le bon sens du terme, avec une cure de jouvence efficace sans dénaturer le son non plus. Il garde d’ailleurs quelques petites limites, notamment les scènes les plus chargées qui sonnent légèrement plates mais dans l’ensemble, c’est quand même très confortable.

Suppléments

Comme d’habitude, les suppléments inclus dans le digibook, tiré à 3000 exemplaires comme les vagues précédentes, sont :

• dans le packaging lui-même : dix reproductions de photos d’exploitation, une reproduction de l’affiche d’époque, et un livret de 24 pages reproduisant des documents d’époque (ici, 2 affiches du film, 6 pages de photos d’exploitation, 11 pages de matériel promotionnel)
• sur le disque, avec le journal d’actualité d’époque (35e semaine de 1971, 12 min 44, 1080p majoritairement restauré), une bande-annonce d’époque (La veuve Couderc, 2 min 43, 1080p restaurée) et des réclames publicitaires d’époque (8 min 43, 1080p majoritairement restaurées). Ces bonus sont visionnables à part ou via le mode « Séance complète » (qui enchaîne ces matériels d’époque en amorce du film). On trouve aussi les bande-annonces des 6 titres de cette vague, dont celle du film (1080p).

Plus inhabituel (mais toujours bienvenu), l’éditeur a aussi fait enregistré une nouvelle présentation du film par Julien Comelli (19 min 33, 1080i).

Matériel de test :

Image	Panasonic TX-PF50G20S
Source	Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
Son	Yamaha RX-V467
Enceintes	Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Taille Disque	47,420,283,180 bytes
Taille Film	31,627,173,888 bytes
Encodage Vidéo	MPEG-4 AVC Video / 32842 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VF	French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1561 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)

Captures d’écran HD :