Test Blu-ray Import : Dawn of the Dead (Second Sight)

PaysAngleterre
EditeurSecond Sight
Date de sortie16 novembre 2020
Support3 BD-50
RéalisateurGeorge Romero
Durée115 min
ZoneB
Format d’image1.85
LanguesAnglais DTS HD MA 1.0, 2.0 5.1
AudiodescriptionNon
Sous-titresAnglais pour sourds et malentendants

Image

Note : 8.5 sur 10.

Après un certain désert technique autour de Dawn of the Dead, le film a connu 4 ans une actualité particulièrement intense.

  • En 2016, les Italiens de Midnight Factory ont restaurés en 4K (à partir de l’interpositif du film) le montage Argento (aussi appelé Montage européen), qu’ils ont sortis en Blu-ray et en UHD (accompagné de Blu-rays des 2 autres versions, tirées de masters HD plus anciens, mais aussi de la version « Full Frame » 1.33 du montage Argento). Le résultat offrait un upgrade palpable mais possédant encore de nombreux problèmes (notamment un abus de dégrainage).
  • En 2019, ce fut au tour des Français d’ESC de nouvellement restaurer le montage Argento en 4K, à partir du même interpositif, le travail ayant été effectué chez Backlight Digital à Rome par Michele De Angelis (pour un résultat bien meilleur que l’édition italienne, malgré des soucis de cadrage e d’étalonnage), les 2 autres montages étant repris eux aussi de masters HD plus anciens, tandis que les Français incluaient aussi la version Full Frame du montage Argento. Le montage Argento a là aussi bénéficié d’une édition UHD.
  • En 2020, c’est en Angleterre chez Second Sight que le film ressort, mais cette fois-ci, les montages dits cinéma (2h07 – aussi appelé montage US ou Director’s Cut) et cannois (2h17) ont AUSSI été restaurés en 4K. Qui plus est, et pour la première fois, le négatif original du film a pu être utilisé pour cette restauration (plutôt qu’un interpositif). Le montage cannois a lui été reconstruit à partir de cette nouvelle restauration 4K et d’un nouveau scan 4K du Color Reversal Intermediate du montage cannois. Le montage Argento reprend lui la restauration 4K effectuée chez Backlight Digital, mais avec un cadrage et un étalonnage revus pour cette édition. Pas de version Full Frame du montage Argento dans ce coffret britannique, mais les 3 montages (et pas juste le montage Argento) sont proposés en UHD dans le coffret UHD (les montages cinéma et Cannes étant proposés en HDR10+, le montage Argento en SDR comme chez les Italiens et les Français).

Pour cette nouvelle édition UK, la numérisation du négatif original et du CRI a été effectuée à Final Frame New York, tandis que le travail de restauration a été effectué par Final Frame Londres. L’étalonnage a été supervisé par Michael Gornick, tandis que le cadrage a été géré par Final Frame et Geoff De’Arth. Enfin, le ré-étalonnage et le recadrage de la version Argento ont aussi été gérés par Final Frame et Geoff De’Arth, avec un travail supplémentaire de QC de David Mackenzie pour notamment atténuer les problèmes générés par l’utilisation excessive du nettoyage automatisé des poussières (voir plus bas). 

Quel est le résultat visuel ? On peut dire sans aucun doute que les présentations des montages cinéma et cannois enterrent toutes les précédentes (italiennes, françaises, américaines, anglaises, etc). Les 2 montages trouvent ici ENFIN une présentation pleinement filmique, avec un aspect argentique respecté, sans filtrage inutile et avec la définition et la précision qui vont avec. Le résultat est très compétent, avec un niveau de détails au niveau des attentes actuelles (cf captures 2, 7 ou 20 par exemple). Plans larges, gros plans, intérieurs, extérieurs, lumineux ou plus sombres, l’ensemble des passages du film profitent d’un upgrade clair et net, avec l’avantage de partir du négatif original et non d’un interpositif. La granulosité du film est ainsi plus fine, plus stable et mieux maitrisée, et les hautes fréquences mieux retranscrites. L’utilisation du négatif plutôt que de l’interpositif a aussi permis une plus grande latitude au niveau de l’étalonnage, permettant notamment de ne plus avoir des néons roses, une dérive un peu verte ou une image globalement trop sombre. Les couleurs paraissent ainsi mieux équilibrées mais aussi plus vastes, plus dynamiques, comme si on retrouvait enfin toute la palette disponible. Qui plus est, tout cela a été formidablement nettoyé et surtout stabilisé, et l’encodage retranscrit le film sans faillir.

Le montage cannois complète cette restauration 4K en ajoutant les scènes manquantes à partir d’un CRI numérisé et restauré en 4K lui aussi. Les différences se voient, notamment au niveau de la texture de l’image, un peu moins fine, moins précise et pourvue d’une granulosité plus épaisse (cf captures 5 et 6). Cependant, le travail sur l’étalonnage a au moins permis d’avoir des raccords quasi invisibles au niveau des couleurs (pourtant pas le point fort d’un CRI). C’est probablement ce qui est le plus appréciable ici, car cette intégration efficace des plans supplémentaires offre un résultat général très fluide et sans à-coups. De fait, le résultat visuel est très proche de la qualité du montage cinéma.

Reste le montage Argento-européen, qui repart donc de la restauration 4K effectuée à Rome en 2019. Le résultat contraste assez visiblement avec la nouvelle restauration 4K britannique, tant au niveau de la texture et de la finesse de l’image que, surtout, de l’étalonnage général. Globalement, même si l’image offerte est plutôt définie et naturelle, cette version a une granulosité un peu plus épaisse et un aspect un peu moins défini, mais elle est surtout plus sombre et dérive un peu dans le vert. C’est notamment pour cette raison que l’étalonnage a été revu pour cette édition britannique : afin d’éclaircir un peu l’image mais aussi essayer de rattraper la dérive verte (et les néons roses) présente à l’origine. Le cadrage de presque toute cette version a aussi été revu car celui de la restauration 2019 montrait bien trop d’image sur la gauche, laissant apparaître du vignettage ci et là ou bien un preneur de son lors d’un plan. L’image a ici été recentrée, éliminant forcément les informations situées dans la partie gauche du cadre mais qui n’auraient pas du être visibles. Seul le générique introductif n’a pas pu être recadré, car faute d’avoir obtenu les éléments « sans texte », cela aurait décentré tous les crédits. Avec tout cela, cette nouvelle version de la restauration s’avère « revue et améliorée » car expurgée autant que possible de certains de ses principaux défauts. Restent tout de même les résidus de l’utilisation abusive du nettoyage automatique de poussières, qui ont été en partie corrigés mais dont certains restent encore présents (cf captures comparatives, où on voit que les reflets du briquet, intacts sur la restauration 4K du montage cinéma, ont été confondus avec une poussière sur le montage Argento et éliminés par le logiciel de nettoyage). S’il fallait pinailler, on aurait bien aimé voir ce qu’auraient fait Final Frame s’ils avaient pu scanner eux-mêmes l’interpositif et ne pas être dépendants du travail déjà effectué par Backlight.

Bref, pour résumer : cette édition compile les meilleures présentations des 3 montages à ce jour. Le montage cinéma et le montage cannois n’ont jamais été aussi beaux, définis et filmiques, et si on peut regretter la réutilisation de la restauration 2019 imparfaite du montage Argento, le travail complémentaire corrige une partie de ses limites et en fait la meilleure à ce jour.

Notes image : montage cinéma : 9 / montage cannois : 8.5 / montage Argento : 8

Son

Note : 8 sur 10.

Le montage cinéma offre 3 pistes son : 1.0, 2.0 et 5.1. Des trois, c’est finalement la piste mono qui semble la plus agréable à l’oreille. Elle est en effet plutôt satisfaisante et dynamique malgré sa limitation à un seul canal, avec un rendu globalement ample et ouvert, dynamique dans les scènes mouvementées, et dans l’ensemble équilibré entre dialogues, effets sonores et musique. La piste 2.0 est assez similaire mais sonne un peu plus sourde, et la piste 5.1 encore plus. Les coups de feu notamment ont un aspect sur-appuyé dans les graves qui devient vite un peu désagréable, en tout cas au moins en comparaison.

Le montage cannois propose une unique piste mono, aux prestations similaires à celle du montage cinéma.

Enfin, le montage Argento propose de nouveau 3 pistes son 1.0, 2.0 et 5.1. Là encore, la piste mono parait la plus agréable à suivre, avec un rendu sonore clair, équilibré et dynamique. La piste 2.0 est en fait assez similaire mais les dialogues paraissent un peu voilés en comparaison avec la piste mono. Enfin, la piste 5.1 a été complètement refaite pour cette édition, l’ancien mixage présentant des problèmes de réverbération. Cette nouvelle piste sonne un peu mieux que celle du montage cinéma, avec un meilleur équilibre et des graves moins proéminentes. La spatialisation ouvre assez bien le mixage sur les canaux arrières, même si la piste s’avère assez conservatrice et n’est pas non plus un déluge d’effets surrounds. Pour autant, et à nouveau, la piste mono parait la plus équilibrée et la plus ample des trois. Une précision cependant : le disque français incluait pour ce montage, en plus d’une VO 5.1 anglaise, une VO 5.1 italienne, non reprise par l’édition britannique.

Notes son :

  • montage cinéma : 1.0 : 8 / 2.0 : 7.5 / 5.1 : 7
  • montage cannois : 8.5
  • montage Argento : 1.0 : 8.5 / 2.0 : 8 / 5.1 : 8

Suppléments

Second Sight a mis le paquet dans un coffret exceptionnel, avec pas moins de 4 Blu-rays (dont 1 consacré aux suppléments vidéo), 3 CDs de bandes originales (1 CD avec 17 pistes des Goblin et 2 CDs tirés de la bibliothèque De Wolfe), et 2 livres (un livre de 160 pages recueillant des textes sur le film et des interviews, et une novelisation du film). Un coffret UHD équivalent est paru simultanément (même contenu, mais les 3 Blu-rays contenant les différentes versions du film sont remplacés par 3 UHDs, les 2 premiers étant encodés en HDR10+). Enfin, le disque de bonus est zoné B (contrairement aux UHDs du film).

Le coffret Blu-ray était limité à 6000 exemplaires, le coffret UHD lui à 12 000 exemplaires, et les 2 sont épuisés depuis quelques semaines maintenant. Deux coffrets plus simples, regroupant les 4 disques (4 Blu-rays ou 3 UHDs + 1 Blu-ray bonus) sans les livres ni les CDs, ont pris le relais le 22 mars 2021.

Attention, les suppléments sont tous en anglais non sous-titré (et les 2 livres en anglais).

Dans le détail, les suppléments se composent ainsi :

Disque 1 (montage cinéma – 2h07) :

  • Commentaire audio de George Romero, Tom Savini et Christine Forrest
  • Nouveau commentaire audio de Travis Crawford

Disque 2 (montage cannoise – 2h17) :

  • Commentaire audio de Richard P. Rubinstein

Disque 3 (montage Argento – 2h) :

  • Commentaire audio de Ken Foree, Scott Reiniger, Gaylen Ross et David Emge

Disque 4 (bonus) :

  • Zombies and Bikers (58 min 30, 1080p) : nouveau documentaire sur le film avec les participations (entre autres) de John Amplas, Roy Frumkes, Tom Savini, Christine Forrest, Tom Dubensky, Tony Buba et Taso Stavrakis
  • Memories of Monroeville (34 min 24, 1080p) : nouvelle visite du centre commercial de Monroeville avec Michael Gornick, Tom Savini, Tom Dubensky et Taso Stavrakis 
  • Raising the Dead : The Production Logistics (25 min 03, 1080p) : nouveau documentaire sur le tournage du film avec Michael Gornick, Christine Forrest, John Amplas et Tom Dubensky 
  • The FX of Dawn with Tom Savini (12 min 56, 1080p) : comme son nom l’indique, Savini revient dans ce nouveau module sur les effets spéciaux du film
  • Dummies ! Dummies ! (12 min 20, 1080p) : nouvelle interview de Richard France sur les mannequins utilisés dans le film
  • The Lost Romero Dawn Interview (20 min 28, 1080i upscalé) :  interview d’archives de Romero, jusqu’ici jamais diffusée
  • Images en Super 8 tournée par le figurant-zombie Ralph Langer dans le centre commercial, avec en option un commentaire audio d’archives de Robert Langer et un nouveau commentaire audio de Ralph Langer (13 min 25, 1080p dans un état très moyen)
  • Document of the Dead : The Original Cut, avec commentaire audio de Roy Frumkes (1h 31 min 36, 720p) et Document of the Dead : The Definitive Cut (1h 42 min 12, 720p) : 2 montages du célèbre documentaire de Roy Frumkes sur le tournage du film
  • The Dead Will Walk (1h 15 min 02, 720p) : documentaire de 2014 sur le film
  • 3 bande-annonces américaines, 2 bande-annonces allemandes, 3 spots TV américains, 2 spots TV britanniques et 3 spots radio américains (18 min 37, 1080p dans des états variables)

Quant au livre de 160 pages, nommé Dissecting the Dead, est découpé en 19 articles et interviews, cumulant 108 pages de lecture, ainsi qu’une section de 42 pages de matériel promotionnel, affiches, jaquettes vidéo et autres produits dérivés autour du film ou Romero. Les textes ont été rédigés par Chris Alexander, Tony Williams, Kat Ellinger, Jon Towlson, Neil Mitchell, Alison Taylor, Craig Ian Mann, Lorna Jowett, Manuela Lazic, Martyn Conterio, Alexandra Heller-Nicholas, Michal Zgorzalek, Justine Smith, Daniel Bird, Jim Cirronella (2 fois), Tim Murray et Roberto Curti, avec une interview de Romero effectuée par Matthew Thrift pour Little White Lies en 2017. Le tour d’horizon est assez complet, couvrant à la fois l’impact du film sur la carrière de Romero (à qui on a beaucoup demandé de « faire un autre » Dawn of the Dead), le(s) genre(s) dans le(s)quel(s) le film s’inscrit, son style, les lieux du tournage, les thématiques socio-politiques que le film aborde, les dynamiques entre les différents protagonistes du film, la dystopie traversant la trilogie originale « Of the Dead », la fin plus pessimiste originellement pensée pour le film, la production et la distribution du film, ses bandes originales, la sortie britannique du film et son entrée dans les « Video Nasties » et enfin les différents films italiens qui ont été inspirés par le succès du film de Romero.

A ce livre s’ajoute, donc, un livre comprenant la novélisation du film.

La plupart des bonus de l’édition française ESC ne sont pas repris ici : 2 commentaires audio, l’interview d’Argento, la discussion à a Cinémathèque française, les modules de Julien Sévéon ou encore ceux avec Benoit Lestang et Jean-Pierre Putters (qui étaient repris de l’édition Opening), et bien évidemment le livre de Marc Toullec. Les plus complétistes pourront donc conserver cette édition au moins pour ces éléments éditoriaux, ces bonus « manquants » cumulant tout de même (sans compter les 2 commentaires audio et le livre de Marc Toullec) 3h30 de vidéo. Les complétistes pourront donc la conserver précieusement au moins pour ces compléments.

Matériel de test :

ImagePanasonic TX-PF50G20S
SourceZone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
SonYamaha RX-V467
EnceintesKit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Disque 1 : montage cinéma US

Taille Disque41,562,922,968 bytes
Taille Film41,171,910,336 bytes
Encodage VidéoMPEG-4 AVC Video / 35700 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VOEnglish / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz /  1122 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz /   768 kbps / 24-bit)
Encodage Audio – VOEnglish / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz /  1760 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz /   768 kbps / 24-bit)
Encodage Audio – VOEnglish / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz /  1828 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz /   768 kbps / 16-bit)

Disque 2 : montage cannois

Taille Disque42,057,212,872 bytes
Taille Film41,671,681,920 bytes
Encodage VidéoMPEG-4 AVC Video / 36607 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VOEnglish / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz /  1123 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz /   768 kbps / 24-bit)

Disque 3 : montage Argento

Taille Disque36,836,590,209 bytes
Taille Film36,485,871,168 bytes
Encodage VidéoMPEG-4 AVC Video / 33886 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VOEnglish / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz /  1083 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz /   768 kbps / 24-bit)
Encodage Audio – VOEnglish / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz /  1530 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz /   768 kbps / 24-bit)
Encodage Audio – VOEnglish / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz /  1698 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz /   768 kbps / 16-bit)

Captures d’écran HD :

Disque 1 : montage cinéma US

Disque 2 : montage cannois

Disque 3 : montage Argento

Comparaison montage cinéma et montage Argento : erreur de nettoyage automatique des poussières

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