Test Blu-ray : Le dieu noir et le diable blond (Capricci)

PaysFrance
EditeurCapricci
Date de sortie05 mars 2024
Support1 BD-50
RéalisateurGlauber Rocha
Durée120 min 37
ZoneB
Format d’image1.37
LanguesPortugais DTS HD MA 2.0
AudiodescriptionNon
Sous-titresFrançais optionnels

Image

Note : 7.5 sur 10.

On aime toujours quand de tels films trouvent le chemin d’une exploitation Blu-ray en France, a fortiori fraichement restauré, et ce sont ici Capricci qui se chargent d’éteindre cette soif en éditant Le dieu noir et le diable blond sur le format, à partir de la restauration 4K effectuée en 2021 pour la Cinémathèque brésilienne par Cinecolor et à partir du négatif original 35mm, sous la supervision de Paloma Rocha (la fille de) et en collaboration avec le directeur de la photographie Luis Abramo (l’étalonneur est Rogerio Moraes).

La restauration offre un joli coup de jeune au film. Avec des bases solides et un apport largement palpable, le résultat offre un confort de visionnage sensible, visible notamment dans le niveau de détails général du film que ce soit en plans larges (souvent dans de magnifiques extérieurs) ou en plans plus serrés (captures 1, 10, 11, 13, …). L’upgrade est donc difficile à bouder au vu de ce niveau technique de départ, qui permet à l’image de bénéficier d’une finesse très appréciable (on notera cependant un petit passage de moindre qualité et particulièrement tremblotant à la 80ème minute).

On aurait par contre préféré une gestion de la texture argentique qui ne soit pas si erratique et hétérogène. Le négatif original semble avoir été bien conservé par la Cinémathèque brésilienne à Sao Paulo, donc on ne peut pas blâmer les éléments physiques pour les sections du film montrant une texture argentique tour à tour figée (difficile à restituer cela en capture fixe, mais bref : capture 3), en partie atténuée (captures 2 et 14) ou complètement éliminée (captures 5 et 9). La plupart des passages en intérieur sont tout particulièrement concernés mais combinent en plus parfois une touche notable d’accentuation artificielle (capture 5), accentuation que l’on retrouve parfois sur certains plans en extérieur (capture 6). Ces traitements sont d’autant plus surprenants qu’une bonne du film présente un rendu visuel autrement plus naturel, tant dans sa texture argentique (captures 4 et 16 par exemple) que dans le piqué et les détails fins que cela permet (capture 7), en opposition aux plans filtrés et à l’aspect plus mou et moins précis (capture 5, typiquement), passant de l’un à l’autre parfois en l’espace de quelques secondes (comme autour de la 5ème minute). On se demande donc ce qui a justifié cette méthode intrusive d’obtention du résultat, et l’intensité de traitement de chaque plan.

L’étalonnage est plus immédiatement convaincant, hormis là aussi (dans une moindre mesure) plusieurs passages en intérieur dont le rendu parait un peu brillant et plat, avec des noirs assez grisés donnant à l’image un côté un peu terne (captures 2, 5 et 9). Cependant, tout le reste du film et ses très nombreuses scène en extérieur jour paraissent bien moins discutables, avec une photo assez tranchée, n’hésitant à pousser fortement les hautes lumières (captures 4, 8, 10 et 15) tout en combinant cela à des noirs assez profonds. Cela donne un rendu assez brut mais souvent encore suffisamment soigné avec les blancs (malgré des écrêtages récurrents), et des noirs ne paraissant pas pour autant bouchés. L’ensemble est donc efficacement contrasté et lumineux, pour un résultat paraissant en adéquation avec les travaux annoncés.

Enfin, s’il subsiste encore quelques passages au cadre légèrement tremblotant, densité et lumière sont très stables, et l’image particulièrement propre. La compression, quant à elle, se montre transparente et n’introduit pas de soucis spécifiques.

NB : on pourra trouver la note légèrement sévère et nous hésitions entre une note de 7.5 ou 8. Le nombre de passages nous ayant paru artificiellement manipulés étant tout de même élevé, nous avons choisi d’arrondir à 7.5. Cela laisse tout de même une bonne base de départ.

Son

Note : 7 sur 10.

La piste 2.0 (dual mono) propose un rendu à la fois un peu plan-plan mais profitant d’une sonorité suffisamment claire et le plus souvent propre (il y a bien encore un léger souffle, mais il est surtout audible dans les moments de silence). La piste évite de sonner de façon trop sourde / étouffée, mais on sent bien sur certaines chansons que ce n’est pas évident. Une analyse spectrale permet de pointer une possible explication quant à cette impression : un filtrage très net des fréquences au-dessus de 7.5 kHz, hormis pour certains passages musicaux. Les voix bénéficient cependant probablement de l’aspect post-synchronisé du film, et évitent de sonner trop râpeuses. L’un dans l’autre, le résultat est correct mais pas forcément mémorable.

Suppléments

  • Le film vu par Jean-Pierre Thorn (22 min 37, 1080i) et par Gabriela Trujillo (21 min 30, 1080p)
  • Rencontre avec Paloma Rocha et Lino Meireles (le producteur de la restauration) (9 min 25, 1080i), autour de la restauration du film puis du film en lui-même

Matériel de test :

ImagePanasonic TX-PF50G20S
SourceZone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
SonYamaha RX-V467
EnceintesKit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Taille Disque44,082,908,954 bytes
Taille Film34,656,765,696 bytes
Encodage VidéoMPEG-4 AVC Video / 34831 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VOPortuguese / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1560 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)

Captures d’écran HD :

Laisser un commentaire