Des trois réalisations de Gérard Jugnot paraissant en mai chez Rimini, Pinot simple flic est clairement le mieux loti, tout simplement car c’est le seul vraisemblablement sourcé d’une récente restauration (à juger, on tablerait sur un scan 4K du négatif, restauré en 2K) et non d’un master HD ancien.

Dès le générique de début (on suppose que le négatif sans crédits a été utilisé et le générique recréé/ajouté numériquement), l’image est clairement plus naturelle, plus fine et plus propre que pour les deux autres films, et cela dure comme ça tout le long du film (tout juste notera-t-on quelques petites remontées de grain lors d’une poignée de plans – capture 7). Plans serrés (captures 2 et 10) en profitent, tout comme les plans plus larges (captures 1 et 6) qui bénéficient par ailleurs de l’absence visible de filtrages numériques intrusifs. Dans l’ensemble, on obtient ainsi une texture argentique préservée, et un niveau de détails très confortable mais sans contre-effet électronique. Il subsiste cependant une légère douceur, qui semble d’origine, et qui limite parfois le piqué de l’image.

L’étalonnage est lui aussi convaincant, avec notamment un agréable équilibre des couleurs, ni trop neutres, ni dérivant de façon pouvant laisser perplexe. On trouve ainsi un film aux différentes ambiances bien retranscrites, avec le plus souvent une photo assez neutre quoique légèrement chaude dans les intérieurs, et proposant aussi quelques lumières spécifiques et bien traitées (les néons rouges dans l’atelier de photos – capture 12). Le couple contraste / luminosité parait adéquat lui aussi, ni trop peu (pas de rendu terne), ni trop (pas de noirs bouchés ou de blancs cramés).

Enfin, l’image est très propre et très stable, et la compression ne montre pas de lacune particulière.

La piste son 2.0 (dual mono) est fort sympathique, avec une dynamique un peu restreinte mais bien présente, une musique qui en profite bien et des voix se détachant pour rester claires et intelligibles. Au final, sans forcément être excessivement mémorable, le rendu fait frais et équilibré, sans défaut notable même dans les rares moments un peu plus chargés.

Suppléments

On trouve ici une 1ere partie de la longue interview de 2013 avec Gérard Jugnot (21 min 55, 1080i). A celle-ci s’ajoute une interview de Jugnot à nouveau (26 min 46, 576i), réalisée en 2001 lors de la préparation de Monsieur Batignole. Enfin, la bande annonce du film est aussi incluse (2 min 09, 1080p).

Matériel de test :

Image	Panasonic TX-PF50G20S
Source	Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
Son	Yamaha RX-V467
Enceintes	Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Taille Disque	30,065,347,844 bytes
Taille Film	22,529,922,432 bytes
Encodage Vidéo	MPEG-4 AVC Video / 29992 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VO	French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1944 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)

Captures d’écran HD :