Après Shout Factory aux USA en avril 2022, Cockfighter sort en Blu-ray en France, chez Carlotta (qui avait déjà édité le film en DVD dans un coffret en 2006). Vraisemblablement, l’éditeur français est parti du même master numérique, mais ici proposé au format 1.85 (contre 1.78, probablement dématté, chez les Américains).

Le résultat visuel est hétérogène et régulièrement assez limité. Assez rapidement, il apparait probable que le master HD ait été créé en numérisant une copie d’exploitation 35mm du film, ce qui explique notamment (en tout cas en partie) l’étalonnage clair et trop souvent très terne du film (captures 2 et 3). C’est peut-être le point le plus flagrant de cette présentation, tant cela donne à l’image un aspect régulièrement voilé assez désagréable (au point qu’on comprendra que ceux qui le peuvent décident de basculer en gamme RGB complète). En pratique d’ailleurs, il aurait pu être judicieux que l’éditeur essaie de réajuster ce point tant il limite l’impression visuelle laissée par l’image.

Par ailleurs, cet étalonnage est couplé à une palette de couleurs qui semble régulièrement délavée, et une gestion problématique du contraste, trop puissant, sûrement du à l’usage d’une copie d’exploitation. Au milieu pourtant ressortent (d’autant plus) des plans bien plus équilibrés et plaisants (captures 8, 9, 13 et 15).

Le constat est similaire au niveau de la finesse de l’image, avec un rendu souvent doux voire simplement quasi cflou et qui limite forcément la précision de l’image. Au moins, ce rendu reste naturel dans le sens où il ne trahit pas d’usage intrusif de filtrage numérique en tout genre, laissant ainsi au film une patine très « roots » mais non-électronique. Il n’empêche que tout cela se montre souvent assez épais (capture 3), quasi flou (capture 5) ou bien avec un rendu encore plus épais, façon insert ou zoom optique (capture 4). De tout cela ressortent là encore quelques plans ci et là, d’où l’aspect hétérogène de la présentation.

Enfin, il subsiste encore pas mal de poussières (blanches ou noires), quelques (rares) tâches (capture 12) ainsi qu’une rayure verticale tenace en fin de film (capture 14).

La VO 1.0 est décente mais peu mémorable. D’un côté, la musique et les effets sonores s’en sortent plutôt bien, sonnant de façon propre et claire, avec une capacité de projection assez agréable. Par contre, les voix ont un rendu plus étouffé et étriqué datant assez fortement la piste. L’un dans l’autre, on arrive dans une moyenne correcte mais simplement un peu quelconque.

Suppléments

Seul bonus : la bande annonce originale du film (2 min 33, 1080p dans un état limité). On regrettera la disparition des deux documentaires inclus dans le coffret DVD 2006.

Matériel de test :

Image	Panasonic TX-PF50G20S
Source	Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
Son	Yamaha RX-V467
Enceintes	Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Taille Disque	23,745,526,699 bytes
Taille Film	23,007,738,240 bytes
Encodage Vidéo	MPEG-4 AVC Video / 33902 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VO	English / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 1075 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)

Captures d’écran HD :