Le hasard aura fait que l’édition française de Extrême limite parait chez Carlotta le même mois la version britannique du disque US du film, paru en juin 2021 chez Fun City et paraissant en Angleterre via Radiance. Toutes deux sont basées sur la même récente restauration 4K basée sur le négatif original (probablement complété ci et là par un interpositif), et offrent donc des prestations très similaires (les deux tests vont donc très fortement se ressembler).

Visuellement, le résultat est très plaisant et naturel. Les travaux ont été clairement soignés et respectueux des origines argentique du film, et on retrouve un grain argentique présent et assez intense mais pas excessif. Cela appuie un rendu global très agréable en visionnage, et une image très finement détaillée. Seuls quelques plans sont un peu en retrait, qu’ils soient un peu plus épais (probablement car provenant d’une source secondaire comme un interpositif) ou un peu plus doux (les plans des rues filmés depuis l’intérieur du taxi ou bien une poignée de plans nocturnes – capture 13). Tout le reste du film offre un upgrade clair et indéniable, pour un résultat très confortable.

L’étalonnage est lui aussi très convaincant, hormis peut-être, parfois, une combinaison du contraste et de la luminosité pouvant donner l’impression de noirs un peu bouchés (capture 9). Ce point mis à part, l’ensemble parait bien ajusté et très équilibré, faisant la part belle à des couleurs très saturées (captures 4 et 11 par exemple). C’est là aussi fort confortable, sans paraitre moderniste pour autant.

Enfin, l’image se montre plutôt stable même si le cadre peut légèrement trembloter ci et là, tandis que pas mal de points blancs restent par contre visibles de façon régulière. Malgré l’usage d’un BD-25, le contexte du film et le peu de bonus permet de maintenant une excellente compression.

La principale différence avec le disque de Fun City / Radiance est d’ailleurs au niveau de la compression, le grain ressortant mieux sur l’édition de Carlotta (malgré le débit moindre -cf captures 14 de chaque test). On notera aussi un léger décalage latéral du cadre (l’image de l’édition française cadre légèrement plus à gauche), ainsi qu’une différence de retranscription des couleurs, invisible cependant sans comparer directement les deux éditions (comparez les captures 11 de chaque test).

La VO se montre fort sympathique et énergique. La musique notamment en profite bien, notamment la bande originale du film (les quelques passages diégétiques sont un peu moins marquants), mais les effets sonores ne sont pas en reste pour appuyer l’action à l’écran. Les voix sont, de leur côté, claires et intelligibles, et ne paraissent jamais voilées ou étouffées.

La VF est par contre un sacré cran en-dessous : très éteinte au niveau de la musique et des ambiances, les dialogues y sont, aussi, assez voilés contrairement à la VO. Nul doute que les aficionados apprécieront cette inclusion, mais techniquement, le résultat est limité.

Suppléments

Un tarif réduit mais des bonus loin de ceux trouvables aux USA (et maintenant en Angleterre) chez Fun City, puisqu’il faudra se contenter de la bande annonce originale du film (2 min 38, 1080p).

Matériel de test :

Image	Panasonic TX-PF50G20S
Source	Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
Son	Yamaha RX-V467
Enceintes	Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Taille Disque	24,779,939,197 bytes
Taille Film	23,855,054,016 bytes
Encodage Vidéo	MPEG-4 AVC Video / 29973 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VO	English / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 1073 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Encodage Audio – VF	French / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 1084 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)

Captures d’écran HD :