
Pays | France |
Editeur | Carlotta |
Date de sortie | 22 novembre 2022 |
Support | 1 BD-50 |
Réalisateur | Joseph L. Mankiewicz |
Durée | 130 min 14 |
Zone | B |
Format d’image | 1.85 |
Langues | Anglais (DTS HD 5.1 & 1.0), Français DTS HD MA 1.0 |
Audiodescription | Non |
Sous-titres | Français optionnels |
Image
Carlotta s’attaquent à un gros morceau avec La comtesse aux pieds nus, signé Joseph L. Mankiewicz, mais sans surprise, l’éditeur doit faire avec le seul master HD actuellement disponible (utilisé notamment en 2016 aux USA chez Twilight Time puis en 2018 en Angleterre chez Eureka), et qui n’est franchement pas tout récent.
La première évidence, c’est que le rendu est assez typiquement daté, avec un grain épais et un rendu manquant régulièrement de finesse. Si l’upgrade HD reste palpable, il est évident d’une restauration plus récente donnerait une image plus au niveau des attentes actuelles, que ce soit au niveau de la texture du film que de la finesse et la précision de l’image. Le rendu visuel est donc peu impressionnant, avec un niveau de détails limité et pas aidé par l’alignement régulièrement imparfait des bandes Technicolor. C’est en effet, comme souvent avec les films tournés sur ce format et édités sur des masters anciens, un défaut additionnel que doit surmonter l’image du film, le désalignement provoquant non seulement des sur-contours colorés parfois très épais du fait d’un fort désalignement (captures 6 et 7) mais « floute » l’image car le désalignement empêche les éléments de se superposer correctement les uns sur les autres. Cela contribue à l’impression de mollesse générale de l’image (capture 5 par exemple). Heureusement, l’image ne semble pas avoir été excessivement bidouillée numériquement, évitant ainsi d’ajouter une couche supplémentaire de défauts électroniques.
L’étalonnage, dans de telles conditions, se montre parfois questionnable lui aussi tant il peut paraître parfois hétérogène et manquant de finesse. Certaines séquences paraissent non pas typées mais dérivant nettement (capture 12), tandis que le contraste parait parfois une touche excessive (capture 4). Cela manque donc probablement d’un peu plus de finesse, même si au moins, les couleurs ne semblent pas avoir été trop neutralisées. On trouve ainsi une palette saturée et souvent assez chaude à l’aspect plutôt convaincant en visionnage.
Enfin, au-delà des défauts d’alignement Technicolor, on notera des poussières assez fréquentes (ainsi, par moment, que des défauts chimiques sur le bord droit du cadre), tandis que cadre manque un peu de stabilité. On notera aussi de fréquentes pulsations chromatiques faisant vaciller les couleurs (souvent du rose au vert puis à nouveau au rose, etc).
NB : le format du film ne nous a pas plus choqué que cela en visionnage, mais il semblerait que le format originel du film est 1.75, et non 1.85.
Son
Trois pistes son sont disponibles : Anglais 1.0, Anglais 5.1 et Français 1.0.
La VF 1.0 parait la plus faiblarde des trois. Elle n’est pas déshonorable (on a déjà entendu bien pire) mais paraît assez datée et manquant (elle aussi) de finesse. Les voix sont fréquemment mises trop en avant, marchant sur les effets d’ambiance, tandis que les différents éléments du mixage paraissent rapprochés entre eux par rapport aux pistes anglaises, contribuant à donner une sensation de dynamique amenuisée. Cependant, elle est propre et plutôt équilibrée dans le spectre sonore.
Les deux pistes anglaises paraissent, elles, finalement relativement proches l’une de l’autre. La piste 5.1 ouvre évidemment le champ sonore en utilisant constamment les enceintes latérales pour ouvrir la scène avant, mais l’usage des enceintes arrières reste tout de même assez restreint, se limitant à la musique et à quelques effets sonores (foule et pluie, principalement) avec une très faible directionnalité. Le canal .1 est, lui, totalement inutilisé. L’apport est donc assez limité.
La piste 1.0, en comparaison, se projette finalement de façon assez similaire, les différences de sonorité s’avérant assez faibles. La piste est un peu plus étriquée de par son format, et on perd un peu en enveloppement du fait de la perte des enceintes arrières, mais la piste 1.0 tient finalement bien la route, notamment grâce à des voix et une musique ne sonnant pas de façon trop plate.
NB : si l’édition britannique du film n’incluait que les mêmes VO 5.1 et VO 1.0 (en dual mono) que celles proposées ici, l’édition US incluait aussi en 3.0 la piste Perspecta du film, parait-il plus intéressante que le remixage 5.1.
Suppléments
« Seulement » deux suppléments vidéo hormis la bande annonce du film (1 min 52, 1080p), mais des suppléments de taille :
- Conte défait (28 min 04, 1080p) : nouvelle interview de Samuel Blumenfeld autour du film
- Ciné-regard : Joseph L. Mankiewicz (1981, 52 min 47, 1080i upscalé, sous-titres français incrustés) : épisode réalisé par Jean Douchet sur le réalisateur, et notamment ses difficultés durant le maccarthysme
Et comme pour chaque édition Ultra Collector Carlotta, l’appareil éditorial inclut un livre épais, ici de 160 pages, nommé « Mankiewicz contre Cendrillon » et écrit collégialement par l’équipe de la revue Revue & Corrigés (soit, dans le cas présent : Marc Moquin, Céline Staskiewicz, Alexandre Piletitch, Alicia Arpaïa, Elsa Colombani et Pierre Charpilloz). Le livre se découpe en une introduction de 2 pages par Marc Moquin, un chapitre de 23 pages par Céline Staskiewicz couvrant le film via le prisme de sa genèse, son tournage et sa sortie tumultueuse, un chapitre de 9 pages par Alexandre Piletitch replaçant le film dans la filmographie de Mankiewicz, un chapitre de 13 pages par Alicia Arpaïa analysant le film à travers les différents lieux qui y sont représentés, un chapitre de 12 pages par Elsa Colombani centré sur le personnage de Maria Vargas et analysant le film sous l’angle du conte de fées, un chapitre de 8 pages par Pierre Charpilloz sur le patchwork de personnalités féminines se cachant derrière Maria Vargas, et enfin un chapitre de 13 pages par Marc Moquin sur la galerie d’hommes présente dans le film. Le livre se clot sur 8 pages de textes critiques sur le film par Jacques Doniol-Valcroze, François Truffaut, Philippe Demonsablon et Claude Chabrol. Le livre est aussi entrecoupé de 2 « blocs « carnets » de photos (le premier, fait de photos d’exploitation, fait 13 pages, le second, composé de photos du tournage, 23 pages).
Le livre est ainsi plutôt exhaustif, en approfondissant différents angles au gré des chapitres : une partie plutôt « making of », d’autres plus analytiques, et quelques uns selon des prismes de lectures précis. L’ensemble permet ainsi un tour d’horizon assez vaste du film, tant sa fabrication que ses différentes pistes d’analyses (personnellement, nous retenons tout particulièrement les chapitres de Pierre Charpilloz et Marc Moquin, centrés sur les personnages).
Matériel de test :
Image | Panasonic TX-PF50G20S |
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Source | Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110 |
Son | Yamaha RX-V467 |
Enceintes | Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210 |
Scan disc :
Taille Disque | 48,634,665,390 bytes |
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Taille Film | 37,066,657,152 bytes |
Encodage Vidéo | MPEG-4 AVC Video / 29982 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1 |
Encodage Audio – VO | English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 3644 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit) |
Encodage Audio – VO | English / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 1102 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit) |
Encodage Audio – VF | French / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 1074 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit) |
Captures d’écran HD :














Ce n’est pas mieux de citer imdb que hometheaterforum ? Et donc on peut répondre par certitude que c’est bien 1:75
https://www.imdb.com/title/tt0046754/technical/
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Je privilégie HTF car ils ont au moins un expert sur le sujet (Bob Furmanek) et sourcent régulièrement leurs conclusions (coupures de journaux, posters, etc). Par ailleurs, il y a des cas où plusieurs formats sont possibles mais un fait plus (ou moins) sens que les autres : HTF peuvent aussi faire le tri et détailler le pourquoi du comment.
A contrario, les fiches IMDB comportent fréquemment des erreurs, et leur format fait qu’elles n’explicitent jamais leurs sources.
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