La restauration 4K de Seul dans la nuit a été exécutée en 2021 par L’Image retrouvée (Paris-Bologne), sous la supervision de Tessa Pontaud, Directrice adjointe Restauration et Patrimoine chez Pathé. Elle a été réalisée à partir du négatif image nitrate, comprenant des parties en contretypes, et de deux copies d’exploitation nitrates.

La newsletter Pathé Présente a récemment donné des précisions sur la restauration du film, que nous reproduisons ici :

« Des difficultés ont été rencontrées lors de ce travail de restauration car le matériel 35mm d’origine présentait de nombreux défauts (abrasions, moisissures, halos, déchirures) ainsi qu’un dépolissage qui avait été effectué à l’époque sur le négatif image. Ce dépolissage a eu comme conséquence de laisser apparaitre certaines traces noires diffuses sur l’image. Afin de réduire les rayures et abrasions sur un négatif image, on appliquait un dépolissage sur la pellicule qui consistait à enlever la couche antiabrasion qui se situe au-dessus de l‘émulsion. Puis, pour protéger à nouveau la pellicule, celle-ci était revernis (ou relaquée). Ce procédé fut abandonné à la fin des années 1980. De nombreux traitements numériques ont dû être appliqués sur l’image pour gommer ces défauts tout en préservant l’homogénéité du grain du film. Les passages entre les différents supports (négatif, copies d’exploitation et contretypes), notamment lors des trucages et des fondus d’époque, ont pu être atténués grâce aux interventions de la restauration palette mais aussi au travail d’étalonnage. »

Le résultat visuel est très convaincant même s’il semble que la photographie du film soit originellement assez douce. Cela donne à l’image un rendu velouté, plutôt détaillé (captures 3 et 5 par exemple) mais à la patine assez diffuse et vaporeuse (captures 6 et 7). Cela ne semble pas provenir de bidouillages numériques car l’image conserve un aspect naturel homogène et organique. Par ailleurs, on pourra noter quelques bords de cadre un peu plus flous que le centre de l’image, appuyant l’idée que ces limites sont d’origine. Cela donne donc au final une image certes peu impressionnante en un sens, mais aux aspects naturels très plaisants en visionnage.

L’étalonnage semble un peu trop précautionneux dans la gestion des noirs, assez notablement décollés au point de donner parfois l’impression qu’ils sont plutôt gris à peu près foncés. Ce n’est pas la première fois que nous constatons cette méthode chez L’image retrouvée, mais on a déjà vu pire et cela n’affecte ici que les plans les plus sombres (captures 11 et 12), sans voiler le reste des séquences plus lumineuses. Dans ces cas, cela permet de préserver la lisibilité des zones d’ombre tout en restant soigneux des hautes lumières.

Enfin, l’image a été profondément nettoyée et stabilisée, tandis que l’encodage retranscrit sans faiblir les hautes fréquences préservées à la restauration.

La piste 2.0 dual mono est un peu plate, avec des voix légèrement voilées et une musique qui plafonne assez rapidement. Rien de foncièrement problématique ou à même de noyer la piste, mais le rendu reste tout de même assez peu mémorable.

Suppléments

Un unique supplément : un module d’entretiens autour du film avec Thibault Le Hégarat, Jean-Philippe Guérand et Didier Griselain (45 min 02, 1080i)

Matériel de test :

Image	Panasonic TX-PF50G20S
Source	Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
Son	Yamaha RX-V467
Enceintes	Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Taille Disque	42,922,240,101 bytes
Taille Film	29,666,476,032 bytes
Encodage Vidéo	MPEG-4 AVC Video / 35822 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VO	French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1122 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)

Captures d’écran HD :