Martin Roumagnac fait partie du catalogue des Films du jeudi, et Coin de mire se charge de l’édition vidéo du film à partir d’une restauration 4K, effectuée par Hiventy à partir des négatifs nitrate originaux.

Le résultat visuel est très plaisant et typique de ce qu’on attend d’une restauration 4K récente faite à partir de négatifs originaux. Si certains plans sont un peu plus doux que d’autres (captures 3 et 10) et qu’une séquence à la 76ème minute parait au contraire bien plus granuleuse que le reste du film (capture 15), l’ensemble du film est homogène et filmique, avec un grain argentique fin et bien conservé, et une absence visible de filtrage numérique intrusif/superflu. C’est très joli à voir.

L’étalonnage semble lui aussi efficacement nuancé et ajusté, avec une palette de gris dynamique et fine, des noirs sachant être profonds mais sans être bouchés, et des hautes lumières capables de monter assez haut mais sans brûler. Le résultat préserve équilibre, lisibilité et rendu flatteur à l’oeil.

Enfin, l’image a été très efficacement nettoyée et stabilisée. La compression du film laisse malheureusement voir une gestion cyclique des hautes fréquences, affectant la restitution de la texture argentique de l’image (cf capture 1 vs 2 et capture 6 vs 7). Au vu du débit vidéo maximisé, il ne peut s’agir que d’un réglage inadapté des options d’encodage. C’est dommage que l’éditeur bute une nouvelle fois sur cette étape.

La piste 2.0 (dual mono) est assez typique en terme de sonorité. Ni particulièrement mémorable, ni pourvue de soucis particuliers, elle s’avère efficacement rajeunie tout en restant assez datée. Les voix notamment ont un côté un peu rapeux, tandis que la musique peine à s’envoler, ce qui donne à la piste un côté plat assez notable.

Suppléments

Comme toujours chez Coin de mire, on trouve :

• dans le packaging lui-même : dix reproductions de photos d’exploitation, une reproduction de l’affiche d’époque, et un livret de 24 pages reproduisant des documents d’époque (affiches du film, pages de photos d’exploitation, matériel promotionnel)
• sur le disque, avec le journal d’actualité d’époque (51e semaine de 1946, 11 min 32, 1080p majoritairement restauré), une bande-annonce d’époque (Petrus, 3 min 32, 1080p restaurée) et des réclames publicitaires d’époque (8 min 54, 1080p majoritairement restaurées). Ces bonus sont visionnables à part ou via le mode « Séance complète » (qui enchaîne ces matériels d’époque en amorce du film). On trouve aussi les bande-annonces des 8 titres de cette vague, dont celle du film (1080p).

Plus exceptionnellement, et c’est tant mieux, l’éditeur propose aussi ici des suppléments plus « traditionnels » :

• Le clap de fin (42 min 44, 1080i) : nouveaux entretiens autour du film avec Cécile-Anne Sibout et Patrick Glatre
• Scènes coupées inédites (7 min 49, 1080p, HD non restaurée – on dirait un scan brut non étalonné)

Matériel de test :

Image	Panasonic TX-PF50G20S
Source	Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
Son	Yamaha RX-V467
Enceintes	Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Taille Disque	46,977,248,326 bytes
Taille Film	31,028,576,256 bytes
Encodage Vidéo	MPEG-4 AVC Video / 34437 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VO	French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1563 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)

Captures d’écran HD :