
Pays | France |
Editeur | Carlotta |
Date de sortie | 18 octobre 2022 |
Support | 4 BD-50 |
Réalisatrice | Kinuyo Tanaka |
Durée | 97 min 43 / 102 min 57 / 110 min 22 / 102 min 15 / 92 min 40 / 101 min 30 |
Zone | B |
Format d’image | 1.37 / 1.37 / 1.37 / 2.39 / 2.35 / 2.39 |
Langues | Japonais DTS HD MA 1.0 |
Audiodescription | Non |
Sous-titres | Français optionnels |
Image
Après la rétrospective originellement prévue en 2020 à Locarno mais finalement commencée en 2021 au Festival Lumière (dans le cadre de la section Histoire permanente des femmes cinéastes), puis plus largement dans les salles françaises en 2022, Carlotta éditent maintenant les six réalisations de Kinuyo Tanaka dans un coffret 4 Blu-rays regroupant Lettre d’amour et La lune s’est levée (sur le disque 1), Maternité éternelle (sur le disque 2), La princesse errante et La nuit des femmes (sur les disque 3) et enfin Mademoiselle Ogin (sur le disque 4).
Les six films ont été restaurés en 4K en 2021 selon des flux différents : Lettre d’amour a été restauré à partir d’un interpositif 35mm par Tokyo Laboratory, La lune s’est levée et Maternité éternelle ont été restaurés à partir d’interpositifs 35mm par Imagica, La princesse errante et Mademoiselle Ogin par Imagica mais sans précision quant aux sources, et enfin La nuit des femmes par Tokyo Laboratory à partir du négatif original.
Les résultats sont globalement très bons, avec quelques remarques en fonction des films, pas parfaitement égaux entre eux. Par exemple, Lettre d’amour et La lune s’est levée montrent des dégâts physiques et une instabilité plus visibles que sur les autres films, plus stables et plus propres. Cela se présente sous la forme de légers effets de pompage ainsi qu’une instabilité du cadre, et des fluctuations de densité ainsi que quelques poussières et rayures verticales (captures 1, 5 et 6 de Lettre d’amour). Il nous semble aussi que les restaurations sont basées en fait sur plusieurs éléments différents, donnant lieu à quelques plans plus en retrait (captures 4 et 5 de Lettre d’amour) Les deux films montrent aussi une patine un peu plus douce et un grain un peu plus épais, mais les deux préservent quoiqu’il en soit un rendu argentique naturel et plaisant à visionner. Les travaux de restauration ont donc été visiblement faits avec soin et n’ont pas tenté de compenser l’état des éléments utilisés par des filtrages numériques intrusifs. Malgré ces réserves, l’upgrade HD reste largement palpable et le confort de visionnage indéniable. Les conditions de présentation sont donc très confortables malgré ces menus défauts. Les choses s’améliorent un peu sur Maternité éternelle, qui reste encore un peu doux mais parait plus précis ainsi que plus propre dans l’ensemble. Par contre, certains passages semblent avoir été légèrement dégrainés, ce qui se remarque notamment dans ls arrière-plans unis (capture 5), mais cela reste heureusement léger et ponctuel. Dans les trois cas, l’étalonnage nous a paru convaincant, avec une gestion efficace du couple contraste / luminosité donnant des palettes de gris nuancées et un rendu général ne paraissant ni voilé ni au contraire excessivement contrasté.
Les deux films en couleurs, La princesse errante et Mademoiselle Ogin, proposent des rendus visuels un léger cran au-dessus, mais dont le piqué semble un peu limité moins par le sources utilisées que le matériel de tournage, avec un grain pouvant paraître légèrement épais comme pour des productions anamorphiques et pouvant donner l’impression d’une image un peu plus douce et un peu moins précise, ainsi que quelques mises au point imparfaites. Il n’empêche que les deux films profitent tout de même de présentations largement recommandables, ne paraissant pas, elles non plus, intrusivement filtrées, et offrant un très beau niveau de détails (captures 3 et 8 de La princesse errante, et captures 5 et 7 de Mademoiselle Ogin). Les deux étalonnages sont plutôt convaincants, dans deux styles différents : La princesse errante tend à proposer des blancs assez blancs (captures 2 et 5) sans paraître neutraliser l’ensemble de la palette (capture 6) mais donnant parfois des carnations pouvant sembler discutables (capture 2), là où Mademoiselle Ogin a une balance des blancs moins neutres qui peut parfois sembler un peu dériver (captures 3 et 6) mais qui conserve un équilibre d’ensemble et surtout n’empêche pas une variété des palettes (capture 1).
Enfin, La nuit des femmes nous a paru offrir les prestations visuelles les plus impressionnantes du coffret, avec un rendu précis et ciselé, un grain présent de façon logique pour une restauration faite à partir du négatif original, et un noir et blanc racé mais sans excès. Tout juste pourra-t-on trouver quelques plans peu éclairés et paraissant légèrement voilés à cause de noirs peut-être un peu trop décollés. Par contre, rien à redire côté propreté et stabilité de l’étalonnage, mais un léger tremblotement du cadre subsiste.
Rien à redire du côté de la compression visuelle des six films (effectuée par Fidelity in Motion, comme quasi toujours maintenant chez Carlotta), y compris sur les deux premiers films et qui possèdent les débits vidéo les plus contraints (25 Mbps en moyenne).
Notes image : Lettre d’amour : 7.5 / La lune s’est levée : 7.5 / Maternité éternelle : 8 / La princesse errante : 8.5 / La nuit des femmes : 9 / Mademoiselle Ogin : 8.5
Son
La partie sonore impressionnante moins que l’image, notamment sur les trois premiers films du coffret. Lettre d’amour notamment possède un rendu sonore paraissant encore un peu abîmé, comme parcouru de légers craquements récurrents ainsi que d’un léger souffle. Le souffle perdure sur La lune s’est levée et Maternité éternelle, qui possèdent aussi le même rendu un peu monotone et voilé que Lettre d’amour, notamment dans la retranscription des voix. Cela s’améliore par la suite, tout en conservant un aspect encore un peu daté, mais on entend des pistes plus ouvertes et des voix plus claires, ainsi qu’une musique paraissant plus ample et moins contrainte.
Suppléments
Les films sont répartis sur 4 Blu-rays, chacun possédant des bonus. Chaque film possède notamment une préface de Lili Hinstin, qui a été à l’initiative de la rétrospective Kinuyo Tanaka 2020 au festival de Locarno (dont elle était à l’époque la directrice artistique), ainsi qu’une analyse par Yola Le Caïnec (chercheuse en histoire du cinéma). On trouve ainsi :
Disque 1 :
- Préfaces de Lili Hinstin pour chaque film (5 min 27 + 4 min 15, 1080p)
- Analyses de chaque film par Yola Le Caïnec (12 min 48 + 12 min 54, 1080p)
- Bande annonce originale restaurée de La lune s’est levée (3 min 24, 1080p)
Disque 2 :
- Préface de Lili Hinstin (3 min 47, 1080p)
- Analyse du film par Yola Le Caïnec (12 min 20, 1080p)
- Notes sur le film par Ayako Saito (10 min 54, 1080p)
- Bande annonce originale restaurée du film (1 min 47, 1080p)
Disque 3 :
- Préfaces de Lili Hinstin pour chaque film (3 min 26 + 3 min 42, 1080p)
- Analyses de chaque film par Yola Le Caïnec (10 min 10 + 9 min 56, 1080p)
- Bande annonce originale restaurée de La princesse errante (2 min 46, 1080p)
Disque 4 :
- Préface de Hinstin (3 min 55, 1080p)
- Analyse du film par Yola Le Caïnec (12 min 13, 1080p)
- Kinuyo Tanaka, une femme dont on parle (51 min 42, 1080i), documentaire de 2022 de Pascal-Alex Vincent sur Kinuyo Tanaka
- Bande annonce originale restaurée du film (2 min 17, 1080p)
- Bande annonce de la rétrospective 2022 Kinuyo Tanaka (2 min 28, 1080p)
Le coffret, digipack dépliant avec fourreau en carton rigide, embarque aussi un livre de 78 pages rédigé par Pascal-Alex Vincent, reprise du « petit livre Carlotta » où celui-ci revient en 36 pages de texte (plus, ici, pas mal de photos des tournages) sur la carrière de Tanaka (comme actrice puis réalisatrice au sein d’un système de production japonais ultra-patriarcal) puis sur chaque film individuellement.
Matériel de test :
Image | Panasonic TX-PF50G20S |
---|---|
Source | Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110 |
Son | Yamaha RX-V467 |
Enceintes | Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210 |
Scan disc :
Disque 1 :
Taille Disque | 49,652,994,628 bytes |
---|---|
Taille Lettre d’amour | 20,111,680,320 bytes |
Encodage Vidéo | MPEG-4 AVC Video / 24991 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1 |
Encodage Audio – VO | Japanese / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 1039 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit) |
Taille La lune s’est levée | 21,209,067,072 bytes |
Encodage Vidéo | MPEG-4 AVC Video / 24994 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1 |
Encodage Audio – VO | Japanese / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 1046 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit) |
Disque 2 :
Taille Disque | 33,681,874,348 bytes |
---|---|
Taille Film | 27,008,068,992 bytes |
Encodage Vidéo | MPEG-4 AVC Video / 29932 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1 |
Encodage Audio – VO | Japanese / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 1069 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit) |
Disque 3 :
Taille Disque | 49,708,557,679 bytes |
---|---|
Taille La princesse errante | 23,402,112,000 bytes |
Encodage Vidéo | MPEG-4 AVC Video / 27946 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1 |
Encodage Audio – VO | Japanese / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 1045 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit) |
Taille La nuit des femmes | 21,207,715,200 bytes |
Encodage Vidéo | MPEG-4 AVC Video / 27954 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1 |
Encodage Audio – VO | Japanese / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 1035 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit) |
Disque 4 :
Taille Disque | 45,760,285,157 bytes |
---|---|
Taille Film | 28,731,498,048 bytes |
Encodage Vidéo | MPEG-4 AVC Video / 34899 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1 |
Encodage Audio – VO | Japanese / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 1034 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit) |
Captures d’écran HD :
Lettre d’amour :








La lune s’est levée :








Maternité éternelle :








La princesse errante :








La nuit des femmes :








Mademoiselle Ogin :







