Après notamment un Blu-ray aux USA chez Kino en 2015 (et finalement peu de Blu-rays dans le monde, puisqu’il ne semble sinon y en avoir qu’en Autriche et en Allemagne), Blown Away arrive en Blu-ray en France via L’atelier d’images, semble-t’il à partir du même master HD que chez les Américains, à savoir un master HD pre-existant de studio, plutôt honnête cependant.

La limite traditionnelle la plus évidente est probablement l’aspect assez accentué de l’image. Si ce n’est pas la foire aux surcontours, l’image du film a clairement subi une accentuation artificielle lui donnant un côté un peu dur et électronique (capture 6), notamment en rehaussant les traits des visages durant les gros plans. Cela peut certes paraître plaisant car donnant une sensation supplémentaire de piqué, mais le niveau de détails concret reste en fait un peu plus limité que ça, et l’artifice ne fonctionne donc que très partiellement (notamment dans les plans larges – capture 5). Cependant, on a (donc) connu bien pire et le film préserve tout de même un certain rendu argentique, avec un grain un peu accentué mais suffisamment équilibré (ni trop gommé, ni trop épais) et une patine générale finalement très correcte. Evidemment, nous ne sommes pas face à un nouveau remaster, mais le tout est honnête, offrant ainsi un upgrade HD palpable, un bon niveau de détails (malgré, donc, quelques limites) et des bidouillages numériques au final relativement restreints.

L’étalonnage est un peu typé-daté aussi mais l’est là encore de manière plutôt limitée. On trouve certes un contraste un peu brutal avec une tendance typique dans la gestion des hautes lumières, mais on évite les tendances magenta très lourdes ainsi que l’ultra-neutralisation de la palette des couleurs. Il est fort probable qu’un remaster plus récent donnerait un peu plus de nuances mais dans l’ensemble, cela reste là aussi très correct, en plus de ne pas sembler montrer de soucis particuliers.

Enfin, il reste par contre quelques poussières et tremblotements du cadre. L’encodage, souvent un point un peu juste chez L’atelier d’images, nous a semblé ici bien faire le boulot.

Les deux pistes 5.1 sonnent de façon assez similaire, hormis peut-être une VF proposée légèrement plus fort que la VO et avec des dialogues un peu plus mis en avant (comme régulièrement dans les doublages non-récents). Dans les deux cas, quoiqu’il en soit, les pistes sont plutôt costauds, avec une belle ouverture et une toute aussi bonne dynamique pour soutenir les scènes les plus pyrotechniques. Ces passages musclés sont clairement les plus impressionnants acoustiquement. Pour le reste du film, c’est avant tout la musique qui remplit l’espace, là où les dialogues sont tout de même plutôt restreints à la scène avant, avec pour ces deux éléments là aussi un rendu très confortable.

Suppléments

L’édition américaine était plutôt légère en bonus, on appréciera donc les exclusivités françaises produites ici à l’occasion, à savoir une nouvelle interview de Philippe Guedj sur le film (21 min 27, 1080i) et une analyse de séquence par Philippe Guedj (6 min 34, 1080i).

A cela s’ajoute le making of d’époque du film (20 min 47, 720p), la bande annonce originale du film (1 min 32, 1080p) et 3 bandes annonces de l’éditeur.

Matériel de test :

Image	Panasonic TX-PF50G20S
Source	Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
Son	Yamaha RX-V467
Enceintes	Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Taille Disque	45,221,257,599 bytes
Taille Film	35,631,931,392 bytes
Encodage Vidéo	MPEG-4 AVC Video / 28099 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VO	English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 4423 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Encodage Audio – VF	French / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 4630 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)

Captures d’écran HD :