L’excellent comédie Viva Erotica est éditée chez Spectrum via sa sous-collection Catégorie III. Contrairement à Ebola Syndrome cependant, le film n’a pas fait l’objet de travaux de restauration récents et le Blu-ray se base sur un master HD clairement daté et en partie limité.

Le principal souci de ce master HD est son aspect visiblement électronique. Les plans en extérieur notamment sont nettement accentué artificiellement, parfois de façon assez extrême (captures 3 et 9), et cela nuit à la préservation d’un rendu argentique naturel, d’autant que la photographie régulièrement légèrement vaporeuse du film fait ressortir cela d’autant plus. C’est dommage car sans cela, il resterait encore sûrement quelques limites liées à l’âge des travaux mais qui ne gêneraient pas outre-mesure : un grain un peu épais, des détails fins un peu limités, mais sinon une précision et une finesse très correcte. En l’état, les filtrages numériques appliqués ont trop intrusifs pour passer outre et nivellent tout cela vers le bas. Dommage car au demeurant, notamment dans les plans serrés en intérieur, l’image propose un rendu HD plutôt correct et suffisamment défini, avec seulement quelques inserts en retrait (capture 11).

L’étalonnage montre lui aussi quelques signes d’une certaine ancienneté, mais réussit à retranscrire les différents élans artistiques du film, entre une majorité à la fois légèrement vaporeuse mais aussi plutôt contrastée (captures 4 et 7) et d’autres courts passages parodiant notamment l’esthétique des films de Wong Kar-wai, avec une photo alors désaturée et jaunâtre. Si on pourra trouver à la majorité du film un contraste un peu brutal et manquant de finesse avec les hautes lumières, l’ensemble reste encore suffisamment équilibré pour ne pas poser plus de problème que ça, et éviter notamment que l’image paraisse voilée tout en maintenant les choix esthétiques du film (hormis lors d’une poignée de plans). Bref, c’est très correct bien que probablement perfectible.

Enfin, l’image est plutôt propre et stable à quelques petites poussières près, et l’encodage ne montre pas de faiblesses spécifiques.

Les deux VO proposées sont globalement sympathiques, à ceci près que l’ouverture de la piste 5.1 est tout de même assez limitée. Malgré quelques passages qui pourraient s’y prêter, elle reste en effet très ancrée sur la scène avant, avec des ambiances et des dialogues coulant sur les enceintes latérales mais très peu sur les enceintes arrières. La VO 2.0 (dual mono) perd évidemment cet élargissement mais sonne sinon de façon assez similaire, avec peut-être juste un peu moins de dynamique entre la musique et les effets d’un côté et les dialogues de l’autre. Les deux pistes ont cependant, à de rares passages près, une belle clarté et une dynamique appréciable. Il faudra par contre, dans les deux cas, monter assez nettement le son, les deux pistes étant mixées un peu bas.

Suppléments

• Présentation du film par Arnaud Lanuque (17 min 08, 1080i)
• Nouvelle interview de Lo Chi-leung (30 min 18, 1080i)
• Bande annonce du film (1 min 20, 1080i)
• Podcast du PIFFF Cast sur la Catégorie III (3h 30 min 08, audio)

Matériel de test :

Image	Panasonic TX-PF50G20S
Source	Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
Son	Yamaha RX-V467
Enceintes	Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Taille Disque	49,790,587,366 bytes
Taille Film	27,715,215,360 bytes
Encodage Vidéo	MPEG-4 AVC Video / 30002 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VO	Chinese / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1852 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Encodage Audio – VO	Chinese / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 3298 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)

Captures d’écran HD :