Pour l’édition Blu-ray française de Savage Dawn, Le chat qui fume utilise la restauration 2K effectuée par Vinegar Syndrome à partir du négatif original 35mm du film qui avait servi pour le Blu-ray 2019 de l’éditeur américain.

Une reprise très heureuse car le résultat, hormis quelques limites clairement d’origine, est particulièrement appréciable en visionnage. Plans larges (captures 2, 10 et 15) comme plans plus serrés (captures 1, 7 et 9) offrent en effet un rendu très précis et défini, appuyé par un aspect global naturel et filmique. Le travail de restauration a visiblement été effectué sans abus d’outils numériques intrusifs, et en HD, cela aide à conserver une patine argentique très plaisante à l’écran. Sur tous ces plans, le résultat est vraiment admirable et impressionnant. Reste qu’il y a clairement une hétérogénéité assez forte au sein du film, avec des fondus enchaînés particulièrement en retrait (capture 3), de nombreux plans flous (comme tous ces plans de George Kennedy autour de la 13e minute – capture 4) et quelques passages à la photo semble-t’il volontairement diffuse (la scène avec Lipservice et le révérand autour de la 63e minute). Ces plans sont bien sûr minoritaires sur l’ensemble du film et sont donc très certainement d’origine, mais ils tranchent évidemment avec l’excellente précision du reste du film.

L’étalonnage du film est très convaincant. Il arrive que les travaux de Vinegar Syndrome paraissent un peu « à l’ancienne », avec une balance des blancs ultra-équilibrée et des carnations très rosées (à la limite de la dérive dans le magenta), et ce n’est pas le cas ici. Si nous sommes loin des travaux typés de certains laboratoires, la palette de couleurs parait adéquatement ajustée, entre l’équilibre des extérieurs ensoleillés, la lisibilité des scènes moins éclairées, et les intérieurs colorés tendance néonesque 80s. Tout cela parait efficacement contrasté, pour un résultat évitant tout aspect terne ou au contraire bouché.

Enfin, il subsiste encore pas mal de petites poussières ainsi que de rares tremblotements du cadre, mais l’image est sinon plutôt propre et stabilisée. Pas de soucis d’encodage notable malgré l’usage d’un BD-25 limitant le débit vidéo pouvant être obtenu sur un film de cette longueur.

Net avantage à la VO 2.0 (stéréo) sur la VF 2.0 (dual mono). La VO offre en effet une piste nettement plus fraiche et dynamique, avec une belle rondeur globale, une musique pouvant s’épanouir et des dialogues se détachant bien et ne paraissant pas trop voilés.

La VF, au volume global bien plus faible que la VO pour commencer, souffre de ces soucis, avec un rendu sonore plus limité et étriqué. Ce n’est pas déshonorant en soi (elle reste notamment très propre et les dialogues très intelligibles, quoiqu’un peu trop mis en avant), mais les effets sonores et la musique ont plus de mal à se projeter.

Suppléments

L’édition US ne proposait qu’une bande annonce du film et un commentaire audio du réalisateur. On retrouve ici uniquement la bande annonce (3 min 03, 1080p).

Matériel de test :

Image	Panasonic TX-PF50G20S
Source	Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
Son	Yamaha RX-V467
Enceintes	Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Taille Disque	23,664,784,528 bytes
Taille Film	22,800,906,240 bytes
Encodage Vidéo	MPEG-4 AVC Video / 24996 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VO	English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1483 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1344 kbps / 16-bit)
Encodage Audio – VF	French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1500 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1344 kbps / 16-bit)

Captures d’écran HD :