Après les Britanniques et les Américains, ce sont aux Français via Potemkine de pouvoir découvrir le Dementia de John Parker en HD. Si sa version alternative est, comme dans ces deux autres pays, uniquement proposée en SD upscalée, le montage original du film est proposé à partir de la même restauration 2K, effectuée par Cohen Media Group à partir des « meilleurs éléments physiques existants » (d’après le livret de l’édition britannique), tandis que l’édition américaine indique le négatif original 35mm comme source.

On peut comprendre un certain manque de précision dans les indications techniques car on pourrait, a priori, penser à l’utilisation d’une source autre que le négatif original. Les éléments utilisés étaient semble-t’il assez nettement abîmés, et cela se voit à l’écran avec une variabilité des textures, de la précision et du grain. Il semble que le principal problème physique du matériel était une forte déformation, ce qui se voit régulièrement à travers des instabilités et déformations du cadre, et cela parait affecter ci et là le rendu visuel (captures 2 et 8). Pour autant, le travail a au moins permis de conserver un rendu visuel naturel, sans excès numérique intrusif, tout en offrant (dès que le matériel le permet) un joli bond qualitatif. Plusieurs gros plans permettent d’en profiter pleinement (capture 12), tandis que de nombreux plans plus larges offrent eux aussi un rendu HD convaincant (captures 5 et 9), ces passages paraissant effectivement tirés d’un négatif 35mm vu leur texture et leur finesse.

L’étalonnage peut paraître parfois un peu sombre, un point confirmé par le module sur la restauration (présent dans les bonus), où l’on voit un assombrissement assez poussé de l’image durant le travail d’étalonnage de la restauration. Cependant, à y regarder de plus près, les noirs conservent un léger décollement et quelques détails satisfaisants dans les zones d’ombre, pour un résultat plaisant à voir. Par ailleurs, on n’a pas la sensation d’une image terne ou voilée, là où les éléments d’origine, s’ils avaient été restitués tels que dans le module en bonus, auraient donné l’impression d’un rendu très grisâtre. Le choix parait donc bien ajusté, même si on pourra trouver que l’image manque de punch dans les hautes lumières.

Enfin, donc, les éléments d’origine semblent assez abîmés et si le travail technique a éliminé pas mal de défauts, il subsiste encore des poussières et des petites rayures verticales, mais surtout une assez forte instabilité du cadre, tant en terme de tremblements que de déformation.

La piste 2.0 (dual mono), toute en musique, manque un peu de punch. Légèrement sous-mixée (on conseillera de monter le son de quelques dB au moins), l’ensemble s’avère assez plat et monocorde, même durant les quelques passages plus appuyés. A minima, on appréciera la bonne propreté de la piste et son absence de distorsion, mais à l’oreille, le résultat reste encore un chouia daté.

Suppléments

Outre Daughters of Horror (55 min 13, 1080i29.97, SD upscalé), version alternative du film remonté et avec une voix off, on trouve :

• Présentation du film par Joe Dante pour Trailers from Hell (2 min 27, 1080p)
• Dementia – Entre avant-garde et exploitation (12 min 36, 1080p) : analyse du film par Maxime Lachaud
• Module avant / après restauration du film (3 min 13, 1080p)

Matériel de test :

Image	Panasonic TX-PF50G20S
Source	Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
Son	Yamaha RX-V467
Enceintes	Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Taille Disque	32,181,127,645 bytes
Taille Film	14,158,233,600 bytes
Encodage Vidéo	MPEG-4 AVC Video / 29991 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VO	English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 2032 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)

Captures d’écran HD :