Comme pour Le ciel sur la tête, La roue (1957) fait partie des films de cette vague de mars 2022 restaurés en 2K (et non en 4K) et à partir d’un élément intermédiaire plutôt que le négatif original (ici, à partir de l’internégatif du film). Les travaux sont indiqués comme effectués par « Coin de mire, avec la participation de Lobster ».

Comme pour Le ciel sur la tête, et sans doute avec en plus l’effet d’un format 2.35 « DyalisScope », la finesse de l’image est en retrait par rapport à d’autres restaurations éditées par Coin de mire. Non pas que le résultat soit problématique ou paraisse bidouillé numériquement, mais la combinaison 2K / Internégatif donne un rendu un peu plus épais et un peu moins détaillé (captures 2 et 5 par exemple). Cela n’empêche heureusement pas un rendu général à l’aspect filmique et naturel, clairement rafraichi par le travail de restauration, et présentant un upgrade HD qui reste notable (captures 13 et 14). Simplement, on a connu plus fin et détails fins plus visibles. On remarquera par ailleurs un court plan dédoublé visuellement à la 72e minute (capture 11).

L’étalonnage est, finalement, un peu plus « convaincant », dans le sens où il s’avère plus traditionnellement efficace à proposer une palette de gris plutôt nuancée, offrant des noirs suffisamment profonds sans être bouchés et des hautes lumières traitées avec parcimonie, ainsi qu’une gamme intermédiaire joliment affinée. Le film reste cependant assez grisonnant, avec des blancs rarement éclatants.

Enfin, on notera une quantité assez notable de plans micro-rayés verticalement (captures 2, 4 et 12 par exemple) mais sinon assez peu de défauts physiques, et une bonne stabilité de l’image. L’encodage du film s’avère plutôt solide, une bonne chose compte tenu de ce qu’on a pu voir fréquemment chez l’éditeur.

Une piste 2.0 correcte quoique tout de même assez plate. Les dialogues souffrent d’un aspect un peu voilé et étouffé, les effets sonores peinent à se projeter et la musique semble assez vite plafonnée. A minima cependant, la piste est propre et sans défaut notable, mais c’est dans l’ensemble assez peu mémorable, malgré quelques séquences se prêtant à une certaine énergie.

Suppléments

Comme d’habitude avec Coin de mire, on trouve :

• dans le packaging lui-même : dix reproductions de photos d’exploitation, une reproduction de l’affiche d’époque, et un livret de 24 pages reproduisant des documents d’époque (affiches du film, pages de photos d’exploitation, matériel promotionnel)
• sur le disque, avec le journal d’actualité d’époque (27e semaine de 1957, 8 min 25, 1080p majoritairement restauré), une bande-annonce d’époque (Les espions, 3 min 12, 1080p restaurée mais abîmée) et des réclames publicitaires d’époque (11 min 18, 1080p majoritairement restaurées). Ces bonus sont visionnables à part ou via le mode « Séance complète » (qui enchaîne ces matériels d’époque en amorce du film). On trouve aussi les bande-annonces des 6 titres de cette vague, dont celle du film (1080p).

La bonne nouvelle, c’est que comme pour Le ciel sur la tête, Coin de mire n’ont pas inclus de bonus sur le film en lui-même mais 3 courts-métrages thématiquement liés au film : La raison du diesel (1958, 26 min 56, 1080p restauré), Contre la montre (1955, 21 min 57, 1080p restauré) et La 231 D 735 (1968, 14 min 05, 1080p restauré).

Matériel de test :

Image	Panasonic TX-PF50G20S
Source	Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
Son	Yamaha RX-V467
Enceintes	Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Taille Disque	48,421,897,961 bytes
Taille Film	28,500,824,064 bytes
Encodage Vidéo	MPEG-4 AVC Video / 33324 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VO	French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1595 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)

Captures d’écran HD :