
Pays | France |
Editeur | Wild Side |
Date de sortie | 16 mars 2022 |
Support | 1 BD-50 |
Réalisateur | Frank Capra |
Durée | 115 min 39 |
Zone | B |
Format d’image | 1.33 |
Langues | Anglais, Français (DTS HD MA 2.0) |
Audiodescription | Non |
Sous-titres | Français imposés |
Image
L’extravagant Mr Deeds fait partie des films de Frank Capra restauré en 4K par Sony, avec It Happened One Night, Mr Smith Goes to Washington, You Can’t Take It With You et Lost Horizon (et, plus récemment, American Madness). Si le studio américain a sorti la plupart de ces films en Blu-ray lui-même aux USA et dans une partie de l’Europe, ce n’était pas le cas pour L’extravagant Mr Deeds, dont la France attendait ainsi une sortie depuis 2016. C’est maintenant chose faite avec Wild Side, qui éditent le film sur le support, à partir de cette restauration 4K.
Evacuons d’emblée une chose qui surprendra potentiellement au lancement du film : le générique d’introduction bascule très rapidement sur des crédits-texte français, traduisant directement à l’écran le titre du film, mais remplaçant aussi la présentation du scénariste, du directeur de la photo, du monteur ou du costumier par celle des responsables de l’adaptation française, des doubleurs et du studio parisien où a été faite la post-synchronisation. Le disque US présente bien le générique original du film, et on se demande alors d’où provient ce générique « localisé », d’autant que celui-ci semble avoir été recréé numériquement. Cette inclusion est plutôt louable, faisant penser à ce que proposent Arrow avec leurs films italiens (offrant le choix entre génériques anglais et italien) ou Disney (localisant les textes à l’écran en fonction de la piste son choisie), mais c’est ici la seule option proposée ici, ce qui est un peu plus dommage. Nous présentons des exemples de cela sur les captures 18, 20 et 22 (les captures 19, 21 et 23 sont tirées du disque US). Tous les autres textes apparaissant à l’écran restent eux identiques à la restauration américaine.
C’est (presque) la seule « surprise » de cette édition française, qui reprend pour le reste à l’identique les qualités (mais aussi quelques menues limites) de la restauration 4K effectuée par Cineric (pour la réparation et la numérisation par immersion des éléments physiques), Prasad (pour la restauration numérique) et Colorworks (pour l’étalonnage). De ce que nous avons compris, la restauation a été effectuée à partir non pas à partir du négatif original, en mauvais état et comportant des images ou plans (voire plus) manquants sur quasiment chaque bobine, mais du négatif dupliqué créé à l’époque (en 2004, le master HD du film avait été créé à partir d’une copie de préservation créée à partir d’une restauration photochimique basée sur des copies nitrate du négatif, soit pas mal de copies de copies). Le négatif dupliqué a tout de même du être complété ci et là par les copies nitrate du négatif, avec un travail spécifique à l’étalonnage afin de raccorder les différents éléments de la façon la plus invisible possible.
Ces détails expliquent l’ensemble des différents aspects de la restauration. Elle est globalement à la fois fine et définie mais au piqué légèrement doux, avec un côté légèrement velouté pas seulement du à l’usage de filtres de diffusion de certains plans. Certains plans peu lumineux font ressortir un peu plus cela, tandis que le reste du film s’avère plus traditionnellement naturel et détaillé dans son rendu visuel, avec de nombreux plans très appréciables pour un film de cet âge, en plans serrés (captures 13, 15 et 17) comme plus larges (6 et 14). Il subsiste par contre quelques chutes de cadence, avec notamment des fondus enchaînés générant souvent une remontée de grain notable, mais aussi des images ou plans qui sont sûrement ceux ayant été repiqués des copies secondaires (comme à la 112ème minute – capture 16). Dans l’ensemble cependant, le résultat est largement commandable, et on apprécie notamment la préservation du rendu argentique de l’image, avec une absence visible de filtrages numériques intrusifs. Il y a tout de même, aussi, ce segment « musical » à la 52ème minute, qui bascule plus longuement chez Wild Side sur une source secondaire que chez Sony, et sur une source d’une qualité bien moindre que celle du disque US. Ce passage commence un peu plus tôt dans le film sur le disque français que sur le disque US, et dure ainsi plus longtemps (1 min 13 sur le disque français, 36 secondes sur le disque US). Les captures 24 à 28 recréés la bascule sur le disque Wild Side et le retour vers le négatif, les captures 29 à 35 font de même mais pour le disque US.
L’étalonnage est lui aussi légèrement variable, avec un aspect globalement bien équilibré et nuancé, mais qui doit composer parfois avec l’état des éléments utilisés ainsi que quelques fluctuations qui n’ont pas pu être totalement éliminées. Cela donne au final une palette noir et blanc très agréable à l’écran, avec à la fois un contraste paraissant joliment ajusté mais conservant une photographie assez peu tranchée sans pour autant paraître terne ou voilé. L’harmonisation des différents éléments se fait de façon peu visible, et donc plutôt efficace, permettant ainsi une bonne fluidité sur cet aspect.
Enfin, l’image a été nettoyée et stabilisée en profondeur, tandis que l’encodage se montre très solide, y compris durant les plans pas forcément évidents (ce passage dans le brouillard autour de la 62ème minute – capture 12).
On notera que Wild Side présente le film légèrement tronqué par rapport au disque US, le format ici étant 1.33 contre 1.37 chez Sony (légère perte d’image à gauche et à droite).
NB : les captures 1 et 3 sont tirées du disque FR, les captures 2 et 4 du disque US.
Son
La VO 2.0 (dual mono) est elle aussi très correcte pour un film de cet âge. Evidemment, elle reste globalement assez plate et avec un léger souffle assez audible, mais les dialogues se projettent plutôt bien et évitent d’être trop voilés ou étriqués. La musique a un peu plus de mal à s’extirper de l’ensemble et c’est sans doute elle qui fait le plus ressentir l’âge du film, avec un aspect acoustique manquant un peu de rondeur, ou au contraire des graves sur-appuyées donnant au son un rendu trop sourd. La VO est identique à celle du disque US, à ceci près qu’elle est mixée 5 dB plus fort.
La VF (dont on sera, en toute transparence, incapable de dire s’il s’agit du doublage original de 1936 ou d’un doublage plus récent) est elle aussi identique à celle du disque US, mais encodée ici en DTS HD MA 2.0 (dual mono elle aussi), contre du DD 192kbps sur le disque US (il s’agit autrement de la même piste, mixée là aussi 5 dB plus fort). Le résultat est très clairement inférieur à celui de la VO, avec des ambiances disparaissant régulièrement, des dialogues certes particulièrement nets et intelligibles mais prenant le pas sur tout le reste, et une musique qui est bien plus étriquée et ténue que celle de la VO. On pourra d’ailleurs comparer le court passage musical de la 52ème minute, où la VF bascule un instant en VOSTF, pour un rendu inférieur à celui de la VO.
Suppléments
Editorialement, le film est assez mieux loti que chez Sony : si on perd un petit module d’archives et une galerie photos, on y retrouve le commentaire audio de Capra Jr. et y gagne deux nouveaux modules signés Christian Viviani ainsi qu’un extrait d’archives avec Capra.
- Commentaire audio (sous-titré) de Frank Capra Jr.
- Extrait de l’émission Cinéma Cinémas avec Frank Capra (15 min 01, 1080i upscalé qualité VHS)
- Capra, une Amérique aux deux visages (23 min 59, 1080i) : portrait de Frank Capra par Christian Viviani
- Deeds ou le faux Candide (29 min 57, 1080i) : analyse du film par Christian Viviani
- Bande annonce originale du film (1 min 29, 1080p)
Le digibook contient aussi un livret de 76 pages, contenant (entre beaucoup de photos) un texte de 12 pages autour du film, écrit/ compilé (on y trouve aussi un article de 1936 de Graham Greene, un extrait d’Il était une fois Samuel Fuller, ou deux pages de propos de Harry Langdon sur le choix de Jean Arthur) par Frédéric Albert Lévy. Il retrace ainsi la genèse du film, son casting et ses thématiques. Il dédie ensuite 3 pages aux relations entre Capra et Cooper, puis 3 pages à celles entre Capra et Riskin.
Matériel de test :
Image | Panasonic TX-PF50G20S |
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Source | Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110 |
Son | Yamaha RX-V467 |
Enceintes | Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210 |
Scan disc :
Taille Disque | 48,503,063,596 bytes |
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Taille Film | 33,242,935,296 bytes |
Encodage Vidéo | MPEG-4 AVC Video / 29918 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1 |
Encodage Audio – VO | English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1976 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit) |
Encodage Audio – VF | French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 2004 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit) |
Captures d’écran HD :


































