
Pays | France |
Editeur | L’atelier d’images |
Date de sortie | 15 mars 2022 |
Support | 1 BD-50 |
Réalisateur | Sam Raimi |
Durée | 107 min 44 |
Zone | B |
Format d’image | 1.85 |
Langues | Anglais, Français (DTS HD MA 5.1) |
Audiodescription | Non |
Sous-titres | Français optionnels |
Image
Double intérêt technique pour la ressortie française de Mort ou vif, western sous-évalué de Sam Raimi : contrairement à Sony ailleurs dans le monde, L’atelier d’images proposent non seulement le nouveau master 4K aussi en Blu-ray (et pas seulement en UHD), mais il s’agit du montage d’1h47 incluant la scène de sexe entre Sharon Stone et Russell Crowe (contrairement aux disques US, qui ne proposent que le montage légèrement plus court, expurgé de cette scène d’environ 1 min 30).
Le résultat visuel n’est pas toujours le plus percutant de l’histoire, avec un aspect parfois un peu épais ou au contraire légèrement lisse, et avec notamment un nombre assez important de fondus et autres trucages optiques générant une perte de génération et ainsi la parte de définition qui va avec (capture 24). Pour autant, la précision de l’image et la délinéation des détails offre quoiqu’il en soit un support de visionnage très confortable, avec notamment un très bon niveau de détails dans les gros plans, qui montrent une foule de petits détails (visages, cheveux, costumes, accessoires) (captures 5, 6 et 7). Les plans larges sont peut-être légèrement moins impressionnants, en partie car ils mettent souvent en lumière une compression approximative des hautes fréquences (les ciels bleus en font régulièrement les frais – capture 1), mais maintiennent cependant fréquemment une précision très recommandable (captures 15 et 19). L’un dans l’autre cependant, le Blu-ray offre un bond en avant notable par rapport à l’ancien disque, qui montrait régulièrement les limites typiques de l’utilisation d’un master HD plus ancien.
L’étalonnage est peut-être le point le plus discutable de ce Blu-ray, avec notamment des hautes-lumières régulièrement traitées de façon aussi impitoyable que certains personnages par John Herod. Il est récurrent en effet de voir les hautes lumières totalement écrêtées/brûlées, que ce soit des spéculaires (captures 1, 3, 8, 10 ou 12) ou des parties bien plus larges du cadre (captures 9, 15, 16, 18 et 20). Un choix intriguant, faisant penser plus aux tendances balourdes « à l’ancienne » de plusieurs studios US qu’à celles d’une restauration récente. De ce que nous avons pu voir, l’UHD Sony semble proposer des hautes lumières bien moins fréquemment brûlées et des arrière-plans (notamment les ciels) bien présents et non des aplats blancs unis et écrêtés (captures 4, 15, 16, 18 et 20), ce qui laisse supposer qu’il ne s’agit pas tant de la restitution d’un choix esthétique d’origine mais au moins en partie d’un problème de conversion HDR-SDR (qui, le cas échéant, est tout de même notable). Ce point mis à part, le reste de l’étalonnage parait plutôt convaincant, et propose même de jolies images par moments, avec une belle restitution des détails dans les zones d’ombres. On retrouve aussi les teintes plutôt terreuses voulues par Dante Spinotti, avec pour autant un certain équilibre des couleurs, notamment au niveau des carnations. Cela reste, quoiqu’il en soit, assez contrasté, mais sans pour autant boucher les noirs. Seuls les flashbacks sont volontairement désaturés pour un résultat un peu plus terne, ainsi qu’une scène sous la pluie à la palette grisâtre.
Enfin, l’image a été très efficacement nettoyée et stabilisée. L’encodage, comme indiqué plus haut, est correct mais s’avère, comme trop régulièrement chez l’éditeur, cycliquement approximatif dans la gestion du grain et des hautes fréquences (cf capture 21 vs 22, mais aussi le ciel sur la capture 1, l’arrière-plan sur la capture 5, la capture 11 dans son entièreté, ou les vêtements sombres sur la capture 18).
NB 1 : Nous avons écrit par mail à l’éditeur mi-février afin de questionner l’impression que nous laisse cette conversion SDR et sa gestion clairement discutable des hautes lumières, mais n’avons pas obtenu (en tout cas à date de parution de ce test) de retour de sa part.
NB 2 : Il est difficile à la fois de tenir compte de ce qui ressemble fort à une conversion SDR loupée et dont le résultat modifie l’esthétique d’une partie du film (ce qui n’est pas rien), sans pour autant excessivement pénaliser un résultat au demeurant tout de même qualitatif. Nous avons donc choisi de diminuer volontairement la note à 7.5, là où elle aurait sinon été plutôt de 8 ou 8.5.
Son
Les deux pistes son 5.1 sont assez similaires en terme de rendus sonores, avec un léger avantage à la VO. On notera par ailleurs que L’atelier n’ont pas repris (ou pu reprendre) la VO Atmos présente sur l’UHD Sony.
Le résultat, pour un film du genre et assez récent, est un peu décevant par endroits, notamment dans sa gestion des dialogues. Un peu trop en avant en VF, mais un peu trop en retrait en VO, cela donne l’impression de pistes déséquilibrées dans leur mixage. En VO notamment, cela donne aussi à la piste un côté un peu daté et plat, avec des voix comme légèrement voilées et manquant de punch. Cela oblige aussi à monter le volume pour pleinement en profiter, sauf que les effets sonores pétaradent alors largement (à moins de jouer de la télécommande). Les effets sonores justement, comme la musique de Silvestri, ont en effet, eux, une belle énergie et une dynamique très appréciable. Coups de feu, effets d’ambiance et autre explosion climatique en profitent pour s’étendre sur l’ensemble des enceintes et proposer un environnement sonore enveloppant. C’est sur cet aspect que la VF pèche un peu, avec un léger manque de reprises dans les graves par rapport à la VO, ainsi qu’une dynamique un chouia moindre.
Suppléments
Double intérêt technique pour cette ressortie français, mais un troisième intérêt, éditorial cette fois-ci. Le film est en effet ressorti chez Sony quasi vierge de suppléments, et n’avait jamais été particulièrement bien traité de ce côté. Outre les quelques suppléments historiques du film, L’atelier d’images ont en effet commissionné plusieurs nouveaux suppléments pour cette édition. On trouve ainsi :
- L’ange de la vengeance (50 min 07, 1080i) : Stéphane Moïssakis et Julien Dupuy reviennent sur le film : sa production, son style et sa réhabilitation au fil des années
- Analyse de séquence : le duel entre Kid et John Herod (9 min 42, 1080i) par Stéphane Moïssakis et Julien Dupuy
- Simon Moore : l’écriture de Mort ou vif (19 min 44, 1080p) : nouvelle interview du scénariste Simon Moore, autour de son expérience du film.
On retrouve aussi le making of d’époque du film (6 min 18, 720p), 7 scènes coupées (5 min 15, 1080p upscalé) et la bande annonce originale du film (2 min 09, 1080i). Enfin, on trouve 4 bandes annonces de l’éditeur (Evil Dead, Sexe mensonges et vidéo, Le loup garou de Londes et Darkman).
Matériel de test :
Image | Panasonic TX-PF50G20S |
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Source | Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110 |
Son | Yamaha RX-V467 |
Enceintes | Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210 |
Scan disc :
Taille Disque | 49,114,214,572 bytes |
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Taille Film | 32,136,105,984 bytes |
Encodage Vidéo | MPEG-4 AVC Video / 30039 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1 |
Encodage Audio – VO | English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 3706 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit) |
Encodage Audio – VF | French / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 3808 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit) |
Captures d’écran HD :























