Après des années d’invisibilité, L’étang du démon a été restauré en 2020-2021 en 4K par Imagica à partir du négatif original 35mm, sous la supervision de Masahiro Shinoda et Bando Tamasaburo.

Le résultat visuel est globalement plaisant et offre des conditions plus que confortables de découverte du film. On pourra sans doute se demander, tout de même, s’il n’y a pas eu un léger dégrainage de l’image, car le grain argentique semble légèrement estompé pour une restauration avec ce type de flux technique (captures 6 et 7 par exemple). Cela peut donner parfois à l’image un côté un peu plus lisse qu’attendu, même si le grain reste heureusement encore présent et permet de maintenir une texture argentique minimale (capture 2). Cet aspect à part, le travail de restauration offre tout de même une belle cure de jouvence au film, et on sent que les travaux sont récents, offrant un upgrade HD largement notable, en particulier dans les plans serrés (capture 6). Les plans plus larges, parfois couplés à des trucages générant une perte de définition (capture 4), paraissent un peu plus en retrait, en tout cas sont régulièrement moins impressionnants à l’écran que les plans plus serrés. Enfin, on notera quelques baisses de précision dues à des effets visuels voulus (captures 9 et 13), et quelques remontées de grain dans certains plans sombres (capture 12).

L’étalonnage parait lui aussi clairement rafraichi mais pas exempt de quelques petites remarques. En particulier, l’image parait régulièrement manquer légèrement de contraste, avec des zones d’ombres décollées et plutôt grisâtres et ce d’une façon ne révélant pas pour autant de détails supplémentaires (capture ). Aussi, mais cela semble suffisamment homogène pour être potentiellement d’origine, la palette de couleurs tend tout de même régulièrement dans des directions assez marquées, que ce soit l’orange (capture 6) ou le vert-bleu (capture 5). Cela reste suffisamment équilibré pour ne pas ressembler à une dérive généralisée (captures 10) mais peut sembler parfois un peu écrasant.

Enfin, si le travail de restauration a sans doute éliminé le plus gros des défauts, l’image reste encore assez poussiéreuse et conserve un tremblotement léger mais fréquent du cadre.

Piste mono sans chichis, efficace mais sans être mémorable. Les dialogues datent tout de même nettement le film, avec un côté plat et un peu voilé, accentué qui plus par un volume global un peu faible. La musique et les effets manquent aussi de peps et de rondeur, donnant au son une tonalité un peu trop claire. Au demeurant cependant, cela reste propre et sans défaut particulier.

Suppléments

• Introduction du film par Masahiro Shinoda (2021, 2 min 21, 1080p)
• Un univers parallèle toujours présent (19 min 37, 1080p) : interview de Stéphane du Mesnildot sur le film
• Un déluge d’effets spéciaux (12 min 43, 1080p) : interview de Fabien Mauro sur les effets visuels du film
• Bande annonce pour la ressortie française 2021 du film (1 min 44, 1080p)

Matériel de test :

Image	Panasonic TX-PF50G20S
Source	Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
Son	Yamaha RX-V467
Enceintes	Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Taille Disque	38,598,017,162 bytes
Taille Film	30,374,618,688 bytes
Encodage Vidéo	MPEG-4 AVC Video / 29972 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VO	Japanese / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 1035 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)

Captures d’écran HD :