Finalement, des quatre films édités par Indicator ce mois de janvier 2022 et tous nouvellement restaurés pour l’occasion, c’est le seul à ne pas être restauré à partir de son négatif qui parait le plus flatteur visuellement. En effet, Girl Stroke Boy a été restauré en 2K par Final Frame Post pour Powerhouse à partir d’un scan 4K d’un interpositif 35mm, le négatif original n’ayant pas pu être localisé.

Le résultat est logiquement plus épais qu’avec un négatif original (ce qui se voit régulièrement – captures 2 et 8) mais la texture du film reste fine et homogène, pour un résultat très plaisant en visionnage. Il y a évidemment une certaine hétérogénéité, certains plans paraissant bien plus épais que d’autres (captures 13), mais c’est dans l’ensemble un rendu filmique et respectueux, sans filtrage numérique superflu visible. Tout cela permet d’obtenir un niveau de détails satisfaisant sans tricher (captures 3, 5 et 14 par exemple), ainsi qu’une définition globale plus qu’appréciable.

L’étalonnage est un peu plus compliqué à juger car de nombreux passages à l’aspect très rose semblent avoir en partie virés (captures 1 et 2 par exemple). Sur cet aspect, il y a une assez grande hétérogénéité, avec un côté assez « grindhouse » façon ancienne copie d’exploitation, mais aussi sans doute un étalonnage restauré poussant un peu trop les carnations dans le rose. Si de nombreuses scènes paraissent plus équilibrées, d’autres semblent tout de même manquer de nuances. La gestion du couple contraste / luminosité, par contre, semble convaincante, avec des hautes lumières préservées et un contraste évitant une image terne ou voilée.

Enfin, comme sur les autres films de cette vague de janvier chez Indicator, l’image possède encore quelques poussières et une instabilité légère mais fréquente du cadre. L’encodage restitue sans faiblir la texture fine de l’image.

La piste son est assez traditionnelle, avec un côté certes plutôt plat mais des voix claires, intelligibles et se détachant assez bien. Les effets sonores en profitent moins, avec un côté renfermé et sourd assez marqué, là où la musique, elle, réhausse un peu l’ensemble en se projetant efficacement. L’un dans l’autre, on arrive sur un ensemble correct et ostensiblement rafraichi, mais manquant tout de même de peps.

Suppléments

4ème film de la vague de janvier 2022 chez Indicator, Girl Stroke Boy fait donc partie des premiers titres de l’éditeur à paraître conjointement en Angleterre et aux USA, dans un premier tirage limité à 2 000 exemplaires pour chaque territoire (et donc 4 000 au total). Les bonus sont en anglais non sous-titré, sauf mention contraire.

• As Simple as That (13 min 39, 1080p) : nouvelle interview de l’acteur Peter Straker sur le tournage du film
• The BEHP Interview with John Scott (2018, 1h 38 min 35, 1080p) : interview-carrière du compositeur, enregistrée dans le cadre du British Entertainment History Project
• Ahead of Its Time (16 min 17, 1080p) : nouvelle interview de l’historien du cinéma Alex Davidson sur l’impact du film
• A Couple of Beauties (1971, 29 min 00, 1080p, sous-titres anglais optionnels) : court-métrage comique avec l’imitatrice Bunny Lewis
• Galerie photos
• Livret de 36 pages incluant un nouveau texte de 7 pages sur le film par Jane Giles, 5 pages d’interview de Peter Straker, 2 pages sur l’accueil critique fait à Girlfriend (la pièce dont est adaptée le film), 2 pages de critiques d’époque du film et 2 pages sur A Couple of Beauties

Matériel de test :

Image	Panasonic TX-PF50G20S
Source	Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
Son	Yamaha RX-V467
Enceintes	Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Taille Disque	43,548,169,608 bytes
Taille Film	25,222,986,432 bytes
Encodage Vidéo	MPEG-4 AVC Video / 34996 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VO	English / LPCM Audio / 1.0 / 48 kHz / 1152 kbps / 24-bit

Captures d’écran HD :