Test Blu-ray Import : Mae West in Hollywood, 1932-1943 (Indicator)

Visuel du coffret Blu-ray : Mae West in Hollywood, 1932-1943 (Indicator)
PaysAngleterre
EditeurIndicator
Date de sortie13 décembre 2021
Support5 BD-50 + 1 BD-25
RéalisateursArchie Mayo, Lowell Sherman, Wesley Ruggles, Leo McCarey, Alexander Hall, Raoul Walsh, Henry Hathaway, A Edward Sutherland, Edward F Cline & Gregory Ratoff
Durée73 min 34 / 65 min 02 / 87 min 38 / 73 min 23 / 71 min 02 / 76 min 56 / 79 min 40 / 79 min 20 / 83 min 57 / 79 min 00
ZoneB
Format d’image1.37
LanguesAnglais LPCM 1.0
AudiodescriptionNon
Sous-titresAnglais pour sourds et malentendants

Image

Note : 6.5 sur 10.

Un listing technique pour commencer au sujet des masters et restaurations utilisées ici. Le livret inclus dans l’édition détaille en effet cela :

  • I’m No Angel a été scanné et restauré en 4K par Universal Pictures en 2019. My Little Chickadee a été scanné et restauré en 4K par Universal Pictures en 2019 en collaboration avec la Film Foundation.
  • Belle of the Nineties, Go West Young Man et Every’s Day A Holiday ont été scannés en 4K par Universal Pictures et restaurés par Powerhouse Films à Final Frame Post London en 2021.
  • She Done Him Wrong a été scanné en 4K et restauré par Universal Pictures en 2017, Goin’ To Town en 2018.
  • Night After Night et Klondike Annie ont été remasterisés en HD par Universal Pictures en 2014. The Heat’s On a été remasterisé en HD par Sony Pictures (et ce Blu-ray britannique est le premier au monde du film).

Sur le papier, cela en jette plutôt pas mal, mais il s’avère que pour la plupart des films, ces restaurations sont les mêmes (ou en tout cas, les bases de départ sont les mêmes) que celles parues aux USA chez Kino cette année, pour un résultat finalement bien plus limité qu’attendu.

Globalement en effet, le rendu visuel d’une bonne partie de ces travaux 4K ressemblent à ce qu’on a pu voir chez Universal sur leurs films des années 40 parus chez Elephant comme Le corbeau ou Vendredi 13, à savoir un aspect encore très épais, souvent très abîmé et instable, pour un rendu dont il serait sans doute impossible de deviner (sans le savoir à l’avance) qu’il s’agit de récents travaux (ou au minimum) scans 4K. C’en est d’ailleurs à un tel point que les trois masters HD pre-existants ne sortent pas particulièrement du lot… en tout cas pas à la baisse, puisqu’on pourrait légitimement trouver ces masters HD, dont deux paraissent pourtant clairement datés (Night After Night et Klondike Annie), plus plaisants à voir que les scans/restaurations 4K plus récentes. Dans le cas de The Heat’s On, on peut même assez légitimement trouver que le film se retrouve techniquement dans le haut du coffret, parfois de très loin. Un détail qui pourrait expliquer ce qui s’est joué ici : aucune information technique n’est disponible pour les 7 films (8, avec Mae West) travaillés récemment en 4K pour préciser quels éléments ont été utilisés pour ces travaux. On pourrait supposer que si cela avait été le cas, le fait de partir tout simplement des négatifs originaux aurait été mentionné. En tout état de cause, on doute très fortement que ce fut le cas, et que les travaux pour au moins 5 de ces 7 films sont basés sur des éléments très éloignés du négatif.

Si on commence par le bas, Belle of the Nineties est très clairement le film le moins bien loti. Le rendu est terne, épais, quasi-flou, abîmé et instable dans de telles proportions qu’on se retrouve à deux doigts de l’upscale SD (captures 1 et 2). Même au sein de ce constat général, le film est nettement sous le reste du coffret, plus proche de ce qu’on a pu voir récemment sur Merrily We Go To Hell (autre film Universal) que d’un travail traditionnel en 4K. S’il est évident qu’une majeure partie du film utilise des filtres de diffusion (un élément récurrent sur l’ensemble des films du coffret, et qui n’aide pas la définition et la précision de l’image), cela n’explique pas l’ensemble du résultat visuel très décevant.

Un cran au-dessus, mais encore limité par une texture épaise et assez agressive, on trouve She Done Him Wrong et Every Day’s A Holiday, avec un aspect qui a au moins le mérite d’être plus précis et d’offrir un niveau de détails supérieur. On trouve, globalement, une meilleure lisibilité et une meilleure clarté de l’image, mais le tout reste encore assez peu convaincant et fait encore penser à d’anciens masters HD plutôt qu’à de récents travaux en 4K. D’ailleurs, la qualité visuelle générale de ces films est finalement assez similaire (une fois pesés le pour et le contre) à celle de Night After Night et Klondike Annie, tous deux exploités à partir de masters HD plus anciens (les détails indiquent des remasterisations en 2014, mais on jurerait des masters HD pre-existants comme il en existe des centaines). Il est intéressant cependant de noter des rendus assez différents entre ces deux types de sources. Les étalonnages en particulier sont plus agressifs sur les remasters HD, avec un côté « étalonnage à l’ancienne » d’il y a 20 ans pour les remasters HD, notamment avec des hautes lumières peu nuancées et écrêtées, là où les deux films plus récemment restaurés ont une palette de gris un peu plus terne mais plus nuancée aussi. Aussi, là où les deux remasters semblent très clairement accentués artificiellement, avec un rendu du grain plus électronique qu’il ne le devrait, ils s’avèrent bien plus propres et stables que les deux restaurations récentes, ce qui peut offrir un confort de visionnage appréciable. Cela n’empêche pas des effets de pompage de subsister sur les quatre films, mais cela parait moins intense sur les deux remasters HD. Goin’ To Town et Go West Young Man se situent dans ce niveau qualitatif, proches de She Done Him Wrong et Every Day’s A Holiday mais légèrement supérieurs en terme de finesse et de précision. Dans les quatre cas cependant, les films restent encore assez abîmés (griffures, rayures, poussières) et instables.

On commence à arriver dans des zones qualitatives plus traditionnellement plaisantes avec I’m No Angel, au niveau de détails, au piqué et globalement à la fraicheur générale plus convaincants. Le rendu reste toujours limité, notamment par l’usage récurrent de filtres de diffusion, mais l’image intègre cela de façon plus organique et filmique. Une des limites visuelles la plus directement visible sur ce film est un dédoublement parfois très visible des contours (capture 4), mais le reste du film propose tout de même une précision et des qualités visuelles plutôt efficaces, malgré un aspect encore un peu épais et une instabilité légère mais récurrente du cadre et de la luminosité. Côté étalonnage, le film propose là aussi un certain équilibre appréciable, peut-être un peu grisâtre mais pas excessivement terne ou voilé.

Enfin, dans le haut du coffret, on trouve My Little Chickadee, qui propose probablement le rendu le plus convaincant du coffret en terme de restauration. Il faut pour autant composer avec une texture qui semble avoir été en partie atténuée, donnant un piqué et un rendu pellicule moins présent qu’attendu, mais la délinéation et la finesse de l’image montrent une avancée claire par rapport à l’ensemble des autres films et un rendu bien plus « propre » (captures 2 et 3). Sur ce dernier aspect, la patine générale de l’image est bien plus « typique » de ce qu’on a l’habitude de voir en patrimoine sur des films de cet âge. La stabilité de l’image (cadre et luminosité) comme sa propreté et son étalonnage sont eux aussi plus traditionnellement qualitatifs. Son étalonnage parait lui aussi plus équilibré et typique, évitant le rendu terne de plusieurs des autres films sans pour autant malmener les hautes et basses lumières (captures 2 et 6).
Reste enfin The Heat’s On, qui s’avère lui aussi plus typique des attentes, mais dans un autre genre puisqu’on trouve ici plutôt un master HD pre-existant, tendance « haut du panier ». Si on retrouve un côté légèrement accentué (capture 4) et une gestion du contraste assez typique d’un ancien master HD, il n’empêche que celui utilisé ici propose une image plaisante à la précision confortable et à la patine globalement plutôt naturelle. Par ailleurs, il s’avère très propre et stable, proposant probablement l’image la plus satisfaisante de tout le coffret sur ces deux aspects.

Enfin, malgré le fait que 5 des 6 disques embarquent deux films, leurs faibles durées permettant de maintenir un débit vidéo élevé (30 Mbps en moyenne) et les réglages des encodages (plus les qualités visuelles des sources utilisées) permettent d’éviter les soucis de compression.

Notes : Night After Night : 6.25 / She Done Him Wrong : 6.5 / I’m No Angel : 7.5 / Belle of the Nineties : 5 / Goin’ To Town : 6.75 / Klondike Annie : 6.25 / Go West Young Man : 6.75 / Every Day’s A Holiday : 6.25 / My Little Chickadee : 7.75 / The Heat’s On : 7.75

A noter que Mae West, le biopic de 1982, est proposé en supplément de My Little Chickadee. Le film est indiqué comme ayant été restauré en 4K par Multicom Entertainment Group (sans plus de précision). Le résultat est plutôt solide (cf les captures ci-dessous), même si on soupçonne l’usage de dégrainage de façon régulière.

Son

Note : 6.5 sur 10.

Il y a beaucoup moins de variabilité côté son, avec dans l’ensemble des films aux pistes son assez propres (seul Belle of the Nineties a un souffle assez clairement audible) mais globalement très plates et parfois assez creuses. Les voix sont régulièrement nasillardes et couvertes, tandis que la musique manque de reprises dans les graves et ressemble ainsi à un vieil enregistrement radio. Cependant, les films ont un rendu sonore assez propre, donc, sans distorsion ni craquements et autres défauts physiques, ce qui permet au moins un certain confort d’écoute.

Suppléments

Le coffret, limite à 6 000 exemplaires, regroupe la quasi intégralité des films avec Mae West (10 sur 12), et chaque disque vient avec son lot de suppléments vidéo (en anglais non sous-titré, sauf mention contraire). Le contenu éditorial n’est finalement pas si foisonnant que ça (on a connu coffrets de l’éditeur plus imposants), mais il offre tout de même, dans le contexte d’un coffret consacré à une seule interprète, un tour d’horizon exhaustif sans être redondant du phénomène Mae West.

Night After Night / She Done Him Wrong :

  • Nouveau commentaire audio sur She Done Him Wrong par Pamela Hutchinson
  • Mae West at UCLA (1971, 25 min 23, audio) : enregistrement audio d’archives de l’actrice durant un échange à l’université de Los Angeles
  • She Done Him Right (1933, 7 min 54, 1080p upscalé, sous-titres anglais optionnels) : court-métrage d’animation avec Pooch the Pup et parodiant She Done Him Wrong
  • The Merry Old Soul (1933, 8 min 02, 1080p upscalé, sous-titres anglais optionnels) : court-métrage d’animation avec Oswald the Rabbit et caricaturant de nombreuses stars hollywoodiennes de l’époque dont Mae West
  • Bande annonce originale de Night After Night (2 min 36, 1080p upscalé)
  • Galerie photos pour chaque film

I’m No Angel / Belle of the Nineties :

  • Nouveau commentaire audio sur I’m No Angel par Farran Smith Nehme
  • 2 versions Super 8 de I’m No Angel : une courte (8 min 02, 1080p abimé) et une plus longue (17 min 46, 1080p abimé)
  • Bande annonce originale de I’m No Angel (1 min 55, 1080p upscalé) et Belle of the Nineties (1 min 53, 1080p upscalé)
  • Galerie photos pour chaque film

Goin’ To Town / Klondike Annie :

  • Nouveau commentaire audio sur Klondike Annie par Eloise Ross
  • Downtown Girl (33 min 24, 1080p) : nouvelle interview de Lucy Bolton sur Mae West
  • Bande annonce originale de Goin’ to Town (1 min 40, 1080p upscalé)
  • Galerie photos pour chaque film

Go West Young Man / Every Day’s A Holiday :

  • Nouveau commentaire audio sur Go West Young Man par Nora Fiore
  • The Only Way Is West (18 min 46, 1080p) : nouvelle interview de Christina Newland sur l’impact culturel de Mae West
  • Bande annonce originale de Every Day’s a Holiday (2 min 26, 1080p abimé)
  • Galerie photos pour chaque film

My Little Chickadee :

  • Mae West (1982, 1h 35 min 32, 1080p, sous-titres anglais optionnels) : biopic réalisé pour la télévision par Lee Philips, et avec Ann Jillian dans le rôle de Mae West, ainsi que James Brolin, Piper Laurie et Roddy McDowall.
  • A Love-Hate Relationship (12 min 35, 1080p) : nouvelle interview de la Dr Harriet Fields, petite-fille de W C Fields, à propos du film
  • Hollywood Bowl (1939, 6 min 45, 1080p upscalé, sous-titres anglais optionnels) : court-métrage d’animation réalisé par Walter Lantz et caricaturant de nombreuses stars hollywoodiennes de l’époque dont W C Fields
  • Bande annonce originale (1 min 40, 1080p upscalé)
  • Galerie photos

The Heat’s On :

  • Version Super 8 du film (19 min 53, 1080p HD mais très abimé, sous-titres anglais optionnels)
  • Galerie photos

Enfin, comme souvent avec ces coffrets Indicator, l’éditeur inclut un livret, ici de 120 pages. Celui-ci contient un nouveau texte de 14 pages par Iris Veysey sur Mae West et sa carrière, un article de 3 pages par Eleanor Kellog paru dans le New York Daily News en 1927 sur la condamnation de West pour « obscénité » pour son spectacle Sex, 4 pages d’interviews de Mae West par Madeleine Matzen en 1935, un article de 1936 de 5 pages par Lew Garvey analysant la possible atténuation par West de sa vie « outrancière », 5 pages sur la relation entre Mae West et Frank Wallace, 23 pages d’extraits de l’autobiographie de West couvrant les dix films présents dans ce coffret, 10 pages d’extraits d’interviews et d’autobiographies de réalisateurs ayant dirigé Mae West, 2 pages sur le biopic Mae West et enfin 1 page sur les 3 courts-métrages animés inclus dans les bonus.

Matériel de test :

ImagePanasonic TX-PF50G20S
SourceZone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
SonYamaha RX-V467
EnceintesKit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Disque 1 :

Taille Disque39,893,934,404 bytes
Taille Night After Night19,820,817,984 bytes
Encodage VidéoMPEG-4 AVC Video / 31943 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Taille She Done Him Wrong16,616,463,936 bytes
Encodage VidéoMPEG-4 AVC Video / 29930 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VOEnglish / LPCM Audio / 1.0 / 48 kHz / 1152 kbps / 24-bit

Disque 2 :

Taille Disque48,588,089,812 bytes
Taille I’m No Angel23,762,292,288 bytes
Encodage VidéoMPEG-4 AVC Video / 31923 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Taille Belle of the Nineties19,800,275,904 bytes
Encodage VidéoMPEG-4 AVC Video / 31995 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VOEnglish / LPCM Audio / 1.0 / 48 kHz / 1152 kbps / 24-bit

Disque 3 :

Taille Disque44,178,335,668 bytes
Taille Goin’ To Town18,067,471,296 bytes
Encodage VidéoMPEG-4 AVC Video / 30016 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Taille Klondike Annie20,862,969,408 bytes
Encodage VidéoMPEG-4 AVC Video / 31940 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VOEnglish / LPCM Audio / 1.0 / 48 kHz / 1152 kbps / 24-bit

Disque 4 :

Taille Disque43,925,189,732 bytes
Taille Go West Young Man20,410,160,064 bytes
Encodage VidéoMPEG-4 AVC Video / 30002 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Taille Evey Day’s A Holiday20,182,930,368 bytes
Encodage VidéoMPEG-4 AVC Video / 30004 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VOEnglish / LPCM Audio / 1.0 / 48 kHz / 1152 kbps / 24-bit

Disque 5 :

Taille Disque44,704,731,336 bytes
Taille My Little Chickadee21,236,500,032 bytes
Encodage VidéoMPEG-4 AVC Video / 29842 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VOEnglish / LPCM Audio / 1.0 / 48 kHz / 1152 kbps / 24-bit

Disque 6 :

Taille Disque24,624,251,668 bytes
Taille The Heat’s On22,534,776,384 bytes
Encodage VidéoMPEG-4 AVC Video / 33964 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VOEnglish / LPCM Audio / 1.0 / 48 kHz / 1152 kbps / 24-bit

Captures d’écran HD :

Night After Night :

She Done Him Wrong :

I’m No Angel :

Belle of the Nineties :

Goin’ To Town :

Klondike Annie :

Go West Young Man :

Every Day’s A Holiday :

My Little Chickadee :

Mae West (1982) :

The Heat’s On :

Une réflexion sur “Test Blu-ray Import : Mae West in Hollywood, 1932-1943 (Indicator)

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