Double programme Mike Leigh au programme de fin d’année chez le BFI, avec Naked d’un côté mais aussi Bleak Moments. Comme Naked, Bleak Moments a été restauré par Silver Salt en 4K à l’occasion, à partir du négatif original scanné par le BFI, sous la supervision du directeur de la photo Dick Pope et la validation de Mike Leigh.

Le résultat visuel ne paie pas forcément de mine, du fait de la photographie assez naturaliste du film. Même si elle accentue certaines couleurs froides et peut tendre à désaturer un peu la palette, le film semble posséder un aspect relativement peu impressionnant à la base, mais on retrouve cela de façon plutôt « efficace » à l’écran dans le sens où on trouve quoiqu’il en soit une image à l’aspect argentique naturel et clairement fraichement restauré et de façon compétente. La précision de l’image est très bonne, ce sans recours à des filtrages numériques intrusifs, pour un très bon niveau de détails et un aspect HD indéniable. Pas le résultat le plus clinquant du genre, mais quand même.

Constat similaire côté étalonnage, avec un rendu peut-être légèrement sombre par moments mais globalement équilibré et naturel sans pour autant éteindre les couleurs. L’ensemble est plutôt convaincant, accentuant peut-être légèrement, donc, une palette un peu froidre et désaturée par moments, mais on trouve sinon un étalonnage assez efficace. Là encore, c’est peu démonstratif, mais le couple contraste / luminosité parait efficacement géré en évitant d’être trop brutal, tandis qu’on ne voit pas de dérive qui semblerait anormale ou inorganique.

L’image a été très efficacement nettoyée et stabilisée, et ne subsistent que de très rares poussières. La compression s’avère par contre un peu faiblarde dans sa gestion du grain argentique (capture 9 vs 10). Il est intéressant de constater que dans des conditions d’encodage similaires (débit vidéo et éléments fins à gérer), la compression de Naked ne montre pas ces faiblesses. Les prestataires d’encodage sont différents d’un film à l’autre (Bleak Moments est géré par White Label, Naked par Visual Data Media Services), ceci explique probablement cela.

Une piste mono et une piste stéréo sont proposées. Les deux sont assez similaires en terme de rendu sonore, d’autant que le film s’avère très peu démonstratif et principalement convoyé via ses dialogues. Cependant, à choisir, la piste stéréo parait légèrement plus claire et ample, avec des voix un peu moins couvertes et ainsi un confort d’écoute légèrement supérieur. Dans les deux cas de toute manière, l’ensemble reste assez plat mais a le mérite de paraître frais et sans défaut spécifiquement notable.

Suppléments

Tous les suppléments sont en anglais non sous-titré.

• Commentaire audio de Mike Leigh (2015)
• Bleak Moments : 50 Years On (9 min, 08, 1080p) : nouvelle interview de Mike Leigh sur le film
• In Conversation : Mike Leigh and Les Blair (1972, 27 min 41, 1080p upscalé) : interview d’archves de Mike Leigh et le producteur Les Blair à propos du film
• Interview with Mike Leigh (2019, 35 min 40, 1080p) : interview du réalisateur, enregistrée après une projection de son film de 1976, Nuts in May, et dans laquelle il discute avec Neil McGlone de son approche de la réalisation
• Galerie photos
• Livret de 22 pages contenant un nouveau texte de 6 pages par Ellen Cheshire sur Mike Leigh et une critique d’époque du film de 4 pages parue dans Sight & Sound

Matériel de test :

Image	Panasonic TX-PF50G20S
Source	Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
Son	Yamaha RX-V467
Enceintes	Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Taille Disque	45,740,079,481 bytes
Taille Film	28,599,908,352 bytes
Encodage Vidéo	MPEG-4 AVC Video / 27993 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VO	English / LPCM Audio / 2.0 / 48 kHz / 2304 kbps / 24-bit
Encodage Audio – VO	English / LPCM Audio / 1.0 / 48 kHz / 1152 kbps / 24-bit

Captures d’écran HD :