Contrairement à plusieurs pays dans lesquels Nos plus belles années a directement été exploité par Sony en Blu-ray à partir de 2013 (Allemagne, Italie, Espagne, Benelux), il aura fallu attendre 2021 et Wild Side pour que le film débarque enfin en HD en France. L’éditeur reprend cependant ici la restauration 4K existante et qui était déjà exploitée dans ces éditions Blu-ray de 2013.

Le résultat visuel a beau avoir maintenant quelques années, il tient toujours aussi bien la route. La restauration vieillit en effet plutôt bien, avec un rendu argentique fin (là où certaines restaurations, même 4K, peuvent maintenant paraître épaisse – on pense par exemple à Autopsie d’un meurtre -, du fait notamment du type de scanner utilisé) et précis. Le grain pellicule répond présent, peut-être de façon très légèrement plus douce qu’attendu, tandis que l’image ne parait pas avoir subi de traitement numérique intrusif. Cela appuie ainsi un rendu cinéma très appréciable et un niveau de détails élevé sans jamais paraître électronique ou artificiel. Gros plans (captures 2 et 3) comme plans larges (captures 1 et 7) en bénéficient largement et le confort de visionnage est indéniable, pour un upgrade HD largement palpable. Les plans en extérieurs jour, en particulier, sont très agréables à voir, là où les plans plus sombres sont moins impressionnants, tendant à faire remonter un peu du grain.

L’étalonnage est lui aussi très agréable à l’oeil, avec à nouveau des plans en extérieur jour très jolis (captures 1 et 12) là où les scènes en intérieurs, souvent plus sombres, s’avèrent moins instantanément flatteuses. Pour autant, si elles sont plus sobres, elles restent suffisamment organiques et équilibrées, faisant ressortir des tons un peu plus ocres sans paraître totalement y dériver. Dans l’ensemble, c’est quoiqu’il en soit un résultat souvent lumineux et équilibré, profitant d’un couple contraste / luminosité plutôt bien ajusté.

Enfin, l’image s’avère très propre et stable. L’encodage est plutôt solide dans l’ensemble mais peut montrer quelques faiblesses sur les endroits les plus délicats et/ou granuleux (captures 13 et 14). La gourmandise des multiples pistes son et qui a un peu limité le débit vidéo explique probablement ces petites imperfections.

Wild Side n’offrent pas moins de quatre pistes son : VO et VF, en 2.0 et en 5.1 dans les deux cas.
En les prenant au cas par cas, les deux VO paraissent supérieures aux deux VF, et les pistes 5.1 aux pistes 2.0. Ainsi, la piste paraissant la plus agréable à l’oreille est la VO 5.1, qui profite d’une spatialisation discrète mais efficace des effets d’ambiance et de la musique tout en conservant un rendu très frais et clair des dialogues. La VO 2.0 suit de très près, mais l’ensemble parait légèrement plus renfermé et voilé (au-delà de la différence de format).
La VF 5.1, en comparaison, semble notamment avoir des dialogues un peu plus couverts encore. Si la musique et les effets s’en sortent par contre pas trop mal, pour une utilisation des enceintes arrières similaire à celle de la VO, l’ensemble parait tout de même un peu plus datés que les VO. Enfin, comme en VO, la VF 2.0 suit d’assez près sa version 5.1, mais avec un rendu là aussi un peu plus plat et étriqué.

Suppléments

Sur le disque, on trouve :

• Commentaire audio de Sydney Pollack
• Looking Back (59 min 02, 576i) : making of rétrospectif du film, conçu en 1999
• D’un monde à l’autre (42 min 59, 1080p principalement upscalé) : module créé par Robert Fischer en 2020 autour d’une interview avec Sydney Pollack, tournée en 2000 et où celui-ci revient sur sa carrière
• Bande annonce originale du film (2 min 5, 1080p restaurée)

Wild Side incorporant le film dans sa collection de digibook, l’édition inclut évidemment un livre, ici de 50 pages et contenant un texte de 10 pages par Frédéric Albert Lévy et dans lequel celui-ci retrace la genèse du film, le travail sur le scénario, le tournage du film et (un peu) son impact dans la culture populaire américaine. Ce texte est complété par un extrait d’une page par Sydney Pollack sur une idée de suite au film, 3 pages d’extraits des mémoires d’Arthur Laurents où il parle du film, et enfin 4 pages autour de Sydney Pollack l’acteur (un extrait d’interview de Pollack de 2005, et 3 pages d’interviews de Danièle Thompson qui l’a dirigé dans Fauteuils d’orchestre).

A noter que contrairement à la majorité de ses digibooks (proposés 24.99€ ou 29.99€), Wild Side propose celui-ci à 34.99€, un tarif plutôt élevé. Chacun se fera évidemment son avis sur la question du rapport contenu / prix, mais il est certain que cela pèsera dans la balance des potentiels acheteurs.

Matériel de test :

Image	Panasonic TX-PF50G20S
Source	Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
Son	Yamaha RX-V467
Enceintes	Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Taille Disque	49,432,242,252 bytes
Taille Film	34,902,945,792 bytes
Encodage Vidéo	MPEG-4 AVC Video / 23435 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VO	English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 3736 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Encodage Audio – VO	English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 2013 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Encodage Audio – VF	French / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 3794 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Encodage Audio – VF	French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1835 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)

Captures d’écran HD :