
Pays | France |
Editeur | Carlotta |
Date de sortie | 27 octobre 2021 |
Support | 1 BD-50 |
Réalisateur | Albert Lewin |
Durée | 124 min 05 |
Zone | B |
Format d’image | 1.33 |
Langues | Anglais (DTS HD MA 5.1 & 1.0), Français (DTS HD MA 1.0) |
Audiodescription | Non |
Sous-titres | Français optionnels |
Image
Après les Américains de Cohen en 2020, c’est Carlotta qui se chargent d’exploiter en Blu-ray la plus récente restauration de Pandora. Il s’agit d’une restauration 4K effectuée en 2019 à partir d’un élément qui n’est clairement pas le négatif original mais dont nous n’avons pu réussir à trouver de quoi il s’agit précisément. En particulier, nous nous demandons s’il ne s’agirait pas d’une restauration 4K effectuée à partir d’un précédent élément restauré photochimiquement.
Quoiqu’il en soit, le résultat est très correct tout en possédant un certain nombre de limites visuelles. Le générique introductif fait particulièrement peur (capture 1) : clairement tiré d’une source éloignée du négatif, il pâtit de la perte de génération en plus de couleurs passées. Cela s’améliore heureusement rapidement, avec un rendu visuel bien plus habituel bien que restant encore régulièrement épais (captures 8, 9 et 15 par exemple), avec parfois un côté « ancienne restauration de film Technicolor trichrome » (capture 3). Les pertes de définition sont aussi régulières (mais logiques) au niveau des trucages optiques et notamment des fondus enchainés. Pour autant, le film est heureusement capable régulièrement aussi de proposer un rendu plus fin et plus frais, avec alors une belle définition et un niveau de détails plus qu’appréciable (captures 5 et 17 par exemple). Dans l’ensemble, c’est cet aspect positif qui ressort principalement, pour un upgrade HD au final largement perceptible mais bridé par des éléments limités. Cependant, on pourra se demander, au vu du comparatif proposé en bonus, si la restauration n’a pas été en partie faite à l’aide de filtrage numérique du grain, ce qui expliquerait le côté un peu épais et lissé de sa texture. Il n’empêche que cela reste largement supérieur à ce que le film a pu connaître en France en DVD…
Les couleurs ont déjà fait débat aux USA en 2020 et on peut comprendre pourquoi car elles tranchent assez nettement avec celles des précédentes éditions vidéo du film, notamment le Blu-ray américain paru en 2010 chez Kino. Globalement, les couleurs sont maintenant beaucoup plus chaudes et avec une dominante fréquemment jaune-orange que par le passé. Un panneau explicatif en début de film mentionne d’ailleurs cette différence très nette, expliquée par l’utilisation comme référence d’une copie Technicolor dye-transfer de 1951 issue de la collection de Martin Scorsese et d’une copie 16mm IB Tech Print « d’époque ». La vidéo de restauration en bonus montre d’ailleurs très explicitement ce changement, l’image Avant étant beaucoup plus froide et lumineuse que l’image Après, plus jaune (grosso modo) et sombre. Au-delà de la question de ce qui serait le plus juste (et est ici difficile à évaluer), le résultat parait en tout cas organique, homogène et ne semble pas particulièrement s’inscrire dans une signature institutionnelle. Par ailleurs, cela n’empêche pas les séquences nocturnes de sortir de cela pour donner des ambiances typées de façon plutôt convaincantes (captures 6 à 9) ou de trouver des séquences diurnes plutôt neutres et joliment saturées (capture 14). Sur les scènes nocturnes cependant, on pourra trouver certains plans très ternes, avec comme une gestion un peu loupée du contraste (captures 10 et 16). Très étrange.
Enfin, si la restauration a poussé le nettoyage et la stabilisation plus loin que sur la précédente restauration, il subsiste encore quelques (rares) poussières et quelques instabilités du cadre ci et là. Pas de soucis de compression à noter.
Son
Contrairement à Cohen qui ne proposaient que le remixage 5.1 de la VO, Carlotta ajoutent ici la VO mono en plus de la VF mono.
Pour autant, il s’avère que c’est bien ce remixage 5.1 VO qui l’emporte techniquement. En effet, le remixage s’avère très peu démonstratif mais sonne de façon plus propre et claire que la piste mono, en particulier au niveau des dialogues et de la musique qui sont retranscrits avec une ouverture appréciable. En comparaison et au-delà de ses restrictions de format sonore, la VO mono parait plus étouffée et sourde, comme un peu plus grave et caverneuse. Cela ne se joue cependant pas à grand chose, mais a minima, la piste 5.1 ne sonne pas de façon particulièrement artificielle et devient ainsi une possibilité de choix pour suivre le film sans révisionnisme.
La VF mono est un léger cran sous la VO mono. Elle souffre principalement de dialogues un peu plus voilés et rapeux, et d’un rendu globalement un peu plus étriqué et daté. Pour autant, elle reste elle aussi plutôt propre et ne possède pas de défaut rédibitoire.
Suppléments
Sur le disque, les suppléments, principalement repris de l’édition US parue chez Cohen en 2020, peuvent paraître étonnamment légers de la part de l’éditeur, a fortiori dans le cadre d’une édition proposée à ce tarif.
- Un rêve de cinéma (6 min 31, 1080p, 2000) : Hugues Peysson revient sur le film à partir d’un texte de Pierre Olivier
- Jack Cardiff ouvre la boîte de Pandore (12 min 08, 1080p) : interview de Jack Cardiff effectuée en 2001 par Yves Montmayeur
- Le Toréro de Cordoue (17 min 26, 1080p upscalé) : film d’actualités sur le toréro Manolete
- Ouverture alternative du film (2 min 24, 1080p)
- Module sur la restauration du film (4 min 54, 1080p)
- Bande annonce originale (2 min 01, 1080p), bande-annonce présentée par Hedda Hopper (2 min 58, 1080p upscalé) et bande-annonce 2020 du film (54 sec, 1080p)
UCE oblige, à ces bonus vidéo s’ajoute un livre de 160 pages, ici écrit par Patrick Brion, et qui revient pendant environ 60 pages sur plusieurs points sur ou autour du film : la genèse du projet, son tournage, ses figures récurrentes, son duo d’interprètes principaux et une compilation d’interviews d’Ava Gardner, Jack Cardiff ou encore James Mason sur le film. Sur ces aspects, le livre permet ainsi de proposer une sorte de making of, compensant l’absence de ce type de document sur le disque, mais on pourra trouver cette partie texte plus légère que ce que l’éditeur nous offre régulièrement dans cette collection (le texte de Brion est finalement relativement court, encore plus quand on retire les pages tenant principalement des bio-filmographies). Le livre est cependant aussi complété par 8 pages de critiques d’époque du film, 2 carnets de photos du film (notamment du tournage du film), et enfin la reproduction de la bande dessinée d’époque tirée du film (30 pages).
Matériel de test :
Image | Panasonic TX-PF50G20S |
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Source | Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110 |
Son | Yamaha RX-V467 |
Enceintes | Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210 |
Scan disc :
Taille Disque | 44,696,296,050 bytes |
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Taille Film | 33,958,260,288 bytes |
Encodage Vidéo | MPEG-4 AVC Video / 29986 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1 |
Encodage Audio – VO | English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 2369 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit) |
Encodage Audio – VO | English / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 1017 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit) |
Encodage Audio – VF | French / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 1049 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit) |
Captures d’écran HD :


















