Pour l’upgrade HD français tant attendu d’Outrages, Wild Side exploitent ici le master HD disponible chez Sony, à savoir un master HD assez correct mais sans aucun doute pas très récent (2014 au moins, sans aucun doute plus) et au rendu parfois visiblement électronique.

Dans l’ensemble, le constat est plutôt positif (notamment en ayant pu voir le film sur grand écran lors du Festival Lumière 2021 à partir de cette même source) : l’image est assez joliment détaillée, avec un upgrade HD facilement perceptible et une patine argentique relativement préservée (captures 9 et 17). L’aspect assez daté du master HD se voit cependant dans la granulosité un peu épaisse que le film montre régulièrement (captures 3 et 14), pouvant limiter ainsi la visibilité des détails les plus fins. Le principal souci visuel reste l’aspect clairement accentué électroniquement de l’image, générant de nombreux plans peu naturels (captures 1 et 12) et/ou avec des surcontours visibles (capture 15). Sans doute le point faible le plus visible.

L’étalonnage montre aussi ci et là les signes d’un travail assez ancien, avec en particulier une gestion du contraste parfois insuffisamment nuancée et pouvant brûler les hautes lumières (captures 4). On pourra aussi trouver une tendance, assez légère cependant, aux carnations un peu saturées « à l’ancienne » (capture 4). Le reste s’avère heureusement plus équilibré, avec probablement un contraste à nuancer plus efficacement mais sinon une palette plutôt riche et retranscrivant bien les différentes ambiances du film, tour à tour neutre, bleue ou plus orangée.

Enfin, l’image est très propre à de rares poussières près (capture 17) mais possède encore un tremblotement du cadre récurrent. Pas de soucis de compression à noter.

NB : seul le montage Director’s Cut est proposé sur le Blu-ray, le montage cinéma, plus court d’environ 5 min 30, n’étant proposé que sur le DVD. Nous avons posé la question de ce choix technique à l’éditeur, qui nous a répondu qu’au vu de la quantité vidéo déjà embarquée pour le film, ses pistes son et les bonus, inclure en HD le montage cinéma aurait obligé à réduire drastiquement le débit vidéo du film et risquer des problèmes de compression. Les deux montages ne différant, à notre connaissance, que par 2 scènes spécifiques et un master HD aux bases strictement identiques existant pour chaque montage (comme exploité en Allemagne en 2016), nous restons persuadés que la configuration était parfaitement adaptée à un encodage en seamless branching sur le Blu-ray, ce qui aurait permis de proposer aussi le montage cinéma en HD.

VO et VF 5.1 sonnent de façon assez similaire, à des différences finalement assez ténues près. Principalement, on pourra résumer à une VF aux graves légèrement moins présentes que sur la VO, et des dialogues au contraire un peu plus en avant. Pour le reste, les deux pistes assurent plutôt bien le spectacle, tant dans les scènes les plus calmes grâce à des effets d’ambiance et des dialogues clairs et espacés, que celles plus mouvementées et profitant alors d’une dynamique un peu limitée mais très appréciable. La musique d’Ennio Morricone en profite elle aussi largement, et s’inscrit harmonieusement dans les deux mixages.

A noter la présence aussi d’une piste Anglais DTS HD MA 2.0 (non testée).

Suppléments

Pour son gros coffret de fin d’années, Wild Side ont inclus sur le disque à la fois les suppléments d’archives du film (ne manquent que les scènes coupées) mais aussi de nouveaux bonus enregistrés à l’occasion. On trouve ainsi :

• Bonus d’archives : Making of du film (30 min 09, 576i), Eriksson’s War – Entretien avec Michael J. Fox (17 min 59, 576i)
• Des ténèbres à la lumière (41 min 00, 1080p) : nouvel entretien avec le réalisateur de la seconde équipe Erik Schwab
• Casualties of War Journal (25 min 11, 720p) : images du tournage du film récemment retrouvées

Pour accompagner les disques, le coffret contient aussi un livre grand format (à la 1900) de 200 pages, (très) richement illustré de photos d’archives et du tournage notamment, et renfermant autrement un texte d’environ 34 pages signé Nathan Rera. L’auteur de l’énorme livre Outrages – De Daniel Lang à Brian DePalma (presque 600 pages sur le film, tout de même) paru chez Rouge Profond semble avoir ici condensé le contenu de son livre, complété par des documents supplémentaires obtenus juste après la finalisation de son ouvrage de librairie (notamment des photos du tournage). Quoiqu’il en soit, Rera replace ici le contexte du film, à savoir les faits réels qu’il adapte et ses deux précédentes adaptation (ok de Michael Verhoeven en 1970 puis Les visiteurs d’Elia Kazan en 71), puis détaille la production du film, de l’écriture du scénario au tournage tumultueux en passant par le casting et le montage final. Il revient enfin sur la réception critique très peu enthousiaste du film.

Matériel de test :

Image	Panasonic TX-PF50G20S
Source	Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
Son	Yamaha RX-V467
Enceintes	Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Taille Disque	48,193,496,838 bytes
Taille Film	35,509,284,864 bytes
Encodage Vidéo	MPEG-4 AVC Video / 26899 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VO	English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 4136 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Encodage Audio – VO	English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 2135 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Encodage Audio – VF	French / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 4132 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)

Captures d’écran HD :