
Pays | France |
Editeur | Potemkine |
Date de sortie | 07 décembre 2021 |
Support | 1 BD-25 |
Réalisateur | George A. Romero |
Durée | 53 min 42 |
Zone | B |
Format d’image | 1.33 |
Langues | Anglais DTS HD MA 2.0 |
Audiodescription | Non |
Sous-titres | Français forcés |
Image
Film perdu jusque là, The Amusement Park a été retrouvé par la famille de George Romero seulement fin 2018. En partenariat avec IndieCollect, Suzanne Romero a fait restaurer le film en 4K mais à partir de 2 copies 16mm globalement assez abîmées et délavées, pour un résultat aussi compétent que possible dans ces conditions mais forcément… délicat à évaluer objectivement.
En effet, il apparait assez clair que le travail de restauration a été effectué avec une approche peu intrusive. Le résultat visuel permet donc au film de conserver une patine argentique naturelle et confortable, avec notamment une texture filmique joliment préservée, mais l’état des éléments est tel que l’on reste fondamentalement sur un film présenté à partir de copies vieillottes et délavées, avec toutes les limites qui vont avec. Comme on le voit dès le début du film (captures 1 et 2), la définition et la précision de l’image sont très limitées, très loin de ce qu’une restauration 4K à partir d’un élément plus traditionnel et/ou en meilleur état aurait donné. Le trait est épais, le piqué assez doux, et l’ensemble globalement peu détaillé. C’est le cas sur l’intégralité du film, que ce soit son introduction et son épilogue comme pour le coeur central du film. Cela n’empêche pas un minimum de lisibilité, mais on est clairement devant une copie d’archives, copie de copie de copie, dont on ne peut extraire mieux. Nul doute que le sauvetage reste inespéré et qu’il a exploité au mieux ce qui était disponible, mais cela restera à jamais, faute de meilleurs éléments, limité à la source.
Les mêmes limites de source apparaissent côté couleurs, avec une palette clairement passée et délavée, virée régulièrement au rose et avec un côté terne et voilé. Le contraste est régulièrement peu nuancé, avec un rendu globalement déséquilibré tendance Grindhouse (captures 3, 7 et 13 par exemple) dont seuls quelques passages surnagent (capture 9). La végétation en particulier manque de peps, avec un côté terne et peu saturé, tandis que les blancs sont le plus souvent cassés tendance (surprise) délavés. On pourra par contre apprécier la gestion plutôt parcimonieuse des basses lumières, évitant de boucher les zones d’ombres en plus de tout le reste (captures 6 et 8). Dans l’ensemble donc, pas de surprise : ça ressemble simplement à une ancienne copie d’exploitation mal conservée.
Enfin, l’image a été plutôt bien stabilisée côté étalonnage et cadre, mais souffre de très nombreuses poussières, poils et autres rayures. On suppose qu’une partie a été éliminée à la restauration, mais un paquet subsiste encore. L’encodage ne montre pas de soucis particuliers (l’image est ce qu’elle est, mais le grain argentique reste tout de même suffisamment fin pour piéger une compression perfectible). La faible durée du film a par ailleurs permis l’utilisation d’un disque simple couche tout en conservant un débit vidéo maximisé.
Son
La piste son souffre elle aussi de défauts et limites audibles, là aussi sans doute en partie corrigés et stabilisés durant la restauration mais encore présents pour autant. La piste son ressemble, pour résumer, à un ancien enregistrement radiophonique qui craque. Du côté des limites : le rendu sonore est assez sourd et étriqué, un aspect plat et étouffé qui ressort à la fois sur de nombreuses lignes de dialogues mais aussi sur l’ensemble des effets d’ambiance et la musique. Cette dernière souffre aussi d’un côté très criard et perçant, la faute à un manque de rondeur dans les graves décalant le spectre vers les mediums et les aigus. Enfin, tout cela est couvert par un souffle audible accompagné de nombreux craquements sonores.
Pour autant, certains effets spécifiques ainsi que plusieurs échanges dialogués réussissent à s’extirper de l’ensemble avec une clarté un peu supérieure au reste. Aussi, le mixage reste encore suffisamment clair, équilibré et intelligible pour proposer une expérience sonore certes très datée mais suffisamment audible et organique pour suivre le film sans désagrément absolument rédibitoire. A titre de comparaison par exemple, les pistes en Mandarin (supposément restaurées) de La fureur du dragon et leur rendu donnant l’impression que le son a été enregistré sous l’eau sont largement inférieures à ce que The Amusement Park propose.
Suppléments
Pour un film aussi court, Potemkine ont évidemment du compléter l’aspect éditorial de la sortie, avec au final 3 suppléments :
- Sur le disque, en plus de la bande annonce pour la ressortie du film (1 min 38, 1080p), on trouve un entretien avec Julien Sévéon (29 min 18, 1080p), où l’auteur du livre Romero : Révolutions, Zombies et Chevaleries revient sur le film, sa position dans la filmographie de Romero et sa récente redécouverte. Le film est aussi visionnable précédé d’une introduction (optionnelle) par Maxime Lachaud (7 min 57, 1080p).
- En dehors du disque, avec un livre de 60 pages intitulé George Romero – 1963-1976 : Les années commerciales. Celui-ci contient, après une courte citation du réalisateur, un texte de 23 pages signé à nouveau de Julien Sévéon, où celui-ci retrace la carrière de Romero durant ces années, de ses premiers courts-métrages jusque The Amusement Park, en passant bien sûr par La nuit des morts-vivants, There’s Always Vanilla et Jack’s Wife.
Matériel de test :
Image | Panasonic TX-PF50G20S |
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Source | Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110 |
Son | Yamaha RX-V467 |
Enceintes | Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210 |
Scan disc :
Taille Disque | 23,695,784,380 bytes |
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Taille Film | 15,455,395,200 bytes |
Encodage Vidéo | MPEG-4 AVC Video / 34874 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1 |
Encodage Audio – VO | English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1576 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit) |