Issu du catalogue Celestial Pictures, The Bare Footed Kid est exploité (en exclu mondiale !) en Blu-ray chez Spectrum Films à partir d’un master HD pre-existant correct mais assez daté visuellement.

Dans le contexte de la délicate conservation et numérisation du cinéma hong-kongais, le Blu-ray ne s’en sort pas si mal, avec un bond HD notable et la conservation d’une légère patine numérique. Le niveau de détails est globalement correct, y compris certains détails plus fins, et on a dans l’ensemble déjà connu largement pire en la matière. Cependant, l’image souffre de son âge, avec un grain argentique épais et en partie éliminé numériquement, et une accentuation artificielle régulièrement perceptible (capture 2, typiquement). L’ensemble montre ainsi régulièrement un aspect moins naturel qu’on aimerait, que ce soit dans les gros plans (et leurs visages parfois à la limite du cireux) ou les plans plus larges (qui peinent à maintenir un bon niveau de détails).

Le même constat mitigé s’applique à l’étalonnage, à la fois correct mais perfectible. Les couleurs paraissent en effet relativement équilibrées et chatoyantes, mais montrent quelques légères dérives sans doute liées à une gestion trop peu rigoureuses de la palette chromatique à la remasterisation.  L’ensemble peut alors paraître un peu trop orangé (captures 7 et 8), tandis que le final du film a un rendu trop brillant pour être honnête, comme sur-saturé (capture 18). Dommage car le contraste parait sinon pas trop mal géré, ne malmenant notamment pas trop les hautes lumières mais bouchant probablement parfois un peu les noirs.

L’image est sinon très propre et le cadre plutôt stable. Enfin, on notera un encodage à la mauvaise vitesse (25 images par seconde au lieu de 24), la faute à un encodage 1080i50. L’éditeur a indiqué que le master fourni était à cette vitesse et qu’il avait préféré ne pas y toucher.

Si la jaquette n’indique qu’une piste cantonaise 2.0, le Blu-ray propose en fait aussi une piste 2.0 en Mandarin. Les 2 pistes sont, techniquement, assez proches à ceci près que la piste en Mandarin parait très clairement être post-synchronisée jusque dans les effets d’ambiance. La piste Cantonais parait plus naturelle et complète, avec par exemple les bruits de foule audibles là où la piste Mandarin privilégie les dialogues et la musique dans ces moments. Au-delà de ce point de mixage, le rendu sonore est plutôt correct mais manque surtout de punch, avec un côté plat et monotone notamment dans les scènes de dialogues. Les passages plus mouvementés s’en sortent un peu mieux, notamment grâce aux envolées musicales les accompagnant, mais on sent tout de même un aspect assez étriqué. Par contre, pas de défaut physique à noter (souffle, craquements, etc), et deux pistes dans l’ensemble sans côté sourd ou étouffé.

Suppléments

• Présentation du film par Arnaud Lanuque (15 min 45, 1080p)
• Conversation avec Yannick Dahan (20 min 17, 1080p)
• Transformations formelles au crépuscule d’un genre (19 min 06, 1080p) : nouvel essai vidéo d’Alex Rallo sur le film
• Bande annonce du film (1 min 36, 1080p)

Matériel de test :

Image	Panasonic TX-PF50G20S
Source	Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
Son	Yamaha RX-V467
Enceintes	Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Taille Disque	36,012,765,482 bytes
Taille Film	22,601,515,008 bytes
Encodage Vidéo	MPEG-4 AVC Video / 29987 kbps / 1080i / 25 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VO	Chinese / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 2049 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Encodage Audio – VO	Chinese / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 2033 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)

Captures d’écran HD :