Test Blu-ray : Merrily We Go To Hell (Elephant)

PaysFrance
EditeurElephant Films
Date de sortie22 juin 2021
Support1 BD-50
RéalisateurDorothy Arzner
Durée83 min
ZoneABC
Format d’image1.33
LanguesAnglais DTS HD MA 2.0
AudiodescriptionNon
Sous-titresFrançais optionnels

Image

Note : 6 sur 10.

Elephant inaugurent la collection Soeurs Lumière avec un duo de films réalisés par Dorothy Arzner, dont Merrily We Go To Hell.

Techniquement, on ne peut s’empêcher de comparer avec l’édition Criterion parue en Angleterre et aux USA presque simultanément de cette édition française. Cette édition Criterion exploite une restauration 4K semble-t’il plutôt récente, effectuée par Roundabout Burbank à partir d’un négatif dupliqué composite (avec Lee Kline à l’étalonnage). Or, cela ne semble pas être le cas de cette édition Elephant, qui semble partir d’un master HD plus ancien et globalement inférieur (et s’ouvrant sur un logo Universal fleurant bon les 90s). La différence en terme de niveau de détails n’est cependant pas forcément faramineuse, l’élément de départ semblant limité de toute manière à la base, et on retrouve d’ailleurs une douceur et une granulosité épaisse tant chez Criterion que chez Elephant. Si de nombreux plans offrent un rendu HD visible, en particulier les gros plans sur les interprètes et les détails fins qui en ressortent (étoffes des costumes, cheveux, etc – captures 2, 3 et 7), le grain du master HD utilisé par Elephant est tout de même particulièrement épais, avec un aspect de batonnets verticaux qui parait souvent pas très naturel et donne à l’image un rendu daté assez notable (et trahit sans doute l’âge assez avancé du master HD utilisé). Certains passages sont particulièrement affectés par ces limites, en particulier un court plan à la 10e minute (capture 4) particulièrement en retrait et possédant un rendu très « aquarelle » peu plaisant. C’est sur ces aspects que le disque Criterion montre sa supériorité (mais aussi qu’il s’agit bien d’un master différent et non d’un simple travail supplémentaire à partir de la même source), avec un grain encore épais mais légèrement plus fin et plus naturel, une disparition des effets les plus marqués sur les plans mentionnés plus haut, et un rendu globalement légèrement plus précis (même s’il reste encore largement limité).

L’autre différence se situe au niveau de l’étalonnage, avec une palette un peu plus terne et grisâtre sur le master utilisé par Elephant que chez Criterion. Si les noirs sont peut-être un peu trop collés chez les New Yorkais, le master HD d’Elephant parait globalement un peu terne notamment par manque de profondeur dans les basses lumières. Ca n’empêche cependant pas les hautes lumières de souffrir d’un contraste un peu brutal (captures 3 et 8), même si c’est le cas aussi chez Criterion où les blancs peuvent être particulièrement éclatants aussi. Dans l’ensemble cependant, ces limites restent peu gênantes en visionnage et la palette de gris est suffisamment ouverte et dynamique pour rester plainsante en mouvement.

Enfin, et c’est probablement la différence la plus flagrante entre les deux disques, le master HD d’Elephant souffre d’un cruel manque de nettoyage et de stabilisation du cadre. L’image est constamment parsemée de poussières et mini-rayures verticales (captures 1, 2, 13 et 14), et souffre régulièrement de longues séquences où le cadre est instable comme si quelqu’un donnait 2 fois par seconde un coup d’épaule sur le côté de la télé. Les yeux les plus sensibles à ce type d’instabilité risque de vite trouver cela fatiguant, d’autant que cela peut parfois durer dix bonnes minutes d’affilée sur les séquences concernées. Si la restauration Criterion conserve encore de nombreux défauts défauts physiques, cette instabilité du cadre a par contre été totalement éliminée.

Au final, s’il est clair que les éléments physiques du film limiteront toujours le rendu visuel à l’écran, il reste encore plusieurs limites purement dues au travail de restauration effectué, et l’édition Criterion démontre ce qu’il est possible d’améliorer.

Son

Note : 7 sur 10.

La piste son est elle aussi limitée, mais de façon plus prévisible : un léger souffle, des dialogues voilés et nasillards, un rendu très plat avec une musique logiquement impactée, et quelques passages au rendu comme légèrement métallique. Rien de surprenant pour un film de 1932. Cela reste largement audible et décent, mais il ne faut pas s’attendre à des miracles. En particulier, les quelques scènes plus chargées en personnages à l’écran (notamment vers le dernier tiers du film) virent un peu à la cacophonie, mais sans cependant que cela soit agressif à l’oreille.

Suppléments

Jolie éditorialisation pour ce Blu-ray issu de la nouvelle collection « Soeurs Lumière » en collaboration entre Elephant Films, Splendor Films et Extralucid Films.

  • Portrait de Dorothy Arzner par Véronique Le Bris (14 min 17, 1080i) (on retrouve aussi ce bonus sur le disque de Honor Among Lovers)
  • Entretien avec Laura Tuillier sur le film (25 min 03, 1080i)
  • Présentation du film par Véronique Le Bris (3 min 01, 1080i)
  • 4 bandes annonces de la collection Soeurs Lumière (Be Natural, Honor Among Lovers, Merrily We Go To Hell et Property)

Matériel de test :

ImagePanasonic TX-PF50G20S
SourceZone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
SonYamaha RX-V467
EnceintesKit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Taille Disque30,642,813,541 bytes
Taille Film20,951,734,272 bytes
Encodage VidéoMPEG-4 AVC Video / 29980 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VOEnglish / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1774 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)

Captures d’écran HD :

Votre commentaire

Choisissez une méthode de connexion pour poster votre commentaire:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s