Test Blu-ray : Eighteen Springs (Spectrum)

PaysFrance
EditeurSpectrum Films
Date de sortie27 mai 2021
Support2 BD-50
RéalisateurAnn Hui
Durée126 min
ZoneB
Format d’image1.78
LanguesCantonais & Mandarin DTS HD MA 2.0
AudiodescriptionNon
Sous-titresFrançais optionnels

Image

Note : 6.5 sur 10.

Après The Story of Woo Viet et Boat People, et en attendant Love in a Fallen City tout prochainement, Spectrum continuent leur travail d’édition autour d’Ann Hui avec cette fois-ci Eighteen Springs.

Malheureusement, il faut admettre que l’oeuvre de la réalisatrice n’est pas particulièrement bien préservée jusqu’ici. Peu de ses films sont disponibles en HD, peut-être car le matériel disponible n’est pas particulièrement propice à cela techniquement parlant. Woo Viet et Boat People souffraient déjà de masters HD notablement datés et limités, et c’est malheureusement de nouveau le cas sur Eighteen Springs (en espérant que ce soit moins le cas pour Love in a Fallen City).

Assez clairement, le master HD disponible est ancien et en tout cas très peu naturel et sans doute peu respectueux du travail visuel effectué sur le film. C’est d’autant plus dommage quand l’édition propose en supplément un long documentaire sur le chef opérateur du film, Mark Lee Ping Bing, donnant l’impression que ce qu’on a devant les yeux ne nous permet pas vraiment d’accéder fidèlement au résultat de son travail. A la place, il faut composer avec un rendu clairement filtré numériquement et qui peine à proposer une patine argentique naturelle, montrant à la place un rendu très lisse et manquant de finesse. Couplé au format 1.78 de l’image, probablement incorrect (on suppose un format d’origine 1.85), et à une photographie semble-t’il légèrement diffuse, cela confère au film un visuel de TVfilm luxueux sans doute bien éloigné de son esthétique originelle. Si cela n’empêche pas la sensation régulière d’être face à un master HD (en particulier durant les gros plans, qui offrent tout de même un niveau de détails assez décent, tant sur les étoffes des vêtements que les détails faciaux – captures 1, 7 et 15), l’âge probable de cette source numérique et la présence si intrusive de bidouillages numériques limitent notablement la précision de l’image. Les plans plus larges en souffrent particulièrement (captures 3 et 11), de par la limitation des détails fins capables de percer. Si dans l’ensemble, le rendu n’est pas déshonorant (et qu’on se doute que face à tel ou tel présentation du film sur un format plus ancien, l’upgrade est par défaut bel et bien présent), cela reste décevant faute d’un travail de restauration plus récent.

Le constat se prolonge côté étalonnage, avec une palette de couleurs dérivant régulièrement vers des teintes rosées semblant plus provenir de techniques vidéo d’il y a 20 ans que d’une réelle volonté artistique. Cela affecte l’ensemble du cadre de façon très homogène, destabilisant la palette colorimétrique (captures 9, 11 et 13). La colorimétrie a aussi un aspect un peu terne, dont on peut se demander quelle part provient de l’esthétique voulue du film et quelle part provient de l’étalonnage du master HD. Cela donne quoiqu’un il en soit un aspect comme légèrement trop clair à l’image, léger mais perceptible npar le côté un peu voilé que cela génère. Dommage car on trouve sinon une belle dynamique des ambiances, dont la multiplicité reste bien restituée.

Bonne nouvelle par contre côté propreté et stabilité, la copie étant efficacement nettoyée.

Son

Note : 7 sur 10.

2 pistes 2.0 sont proposées : Mandarin et Cantonais. D’emblée, la piste en Mandarin sonne trop sourde, avec un côté grondant qui s’entend tant dans la musique et les ambiances que, surtout les dialogues. Le haut du spectre sonore semble manquer à l’appel, déséquilibrant le rendu sonore et donnant l’impression d’écouter le film avec du coton dans les oreilles. Un simple coup d’oreille à la piste cantonaise suffit à confirmer cette impression : basculer sur celle-ci donne instantanément l’impression d’enlever ces bouchons d’oreille. Les dialogues sont beaucoup plus clairs et intelligibles, moins étouffés, mais ce sont la musique et surtout les effets d’ambiance qui y retrouvent soudainement une présence plus équilibrée et plus franche, alimentant un rendu sonore paraissant plus frais et plus dynamique. Une différence surprenante par son intensité alors que le reste des deux mixages sont sinon plutôt similaires et conservent notamment une propreté appréciable dans les deux cas. Difficile de comprendre ce qui s’est passé entre ces 2 pistes pour qu’elles sonnent aussi différemment.

Mandarin : 6/10
Cantonais : 8/10

Suppléments

Il n’y parait pas comme ça à en lire la liste des bonus, mais l’édition embarque en fait sur un Blu-ray dédié le long documentaire Let The Wind Carry Me (1h 26 min 27, 1080i) de Hsiu-Chiung Chiang et Pun-Leung Kwan sur le chef-op Mark Lee Ping Bing. Le documentaire, réalisé en 2009, traverse une grande partie de sa carrière, proposant tant des interviews des cinéastes et interprètes (Shu Qi, Hou Hsiao-hsien, Tran Anh Hung, Wong Kar-wai, …) avec qui il a travaillé que des images de différents tournages. Le film est proposé en 2.0 et en 5.1. Cependant, la qualité visuelle du documentaire est très limitée, et même si elle s’améliore au fil du film, elle parait en grande partie presque upscalée d’une source en SD, et les extraits des films sont du même acabit (au point où il peut être difficile d’y voir grand chose, comme sur ceux des Fleurs de Shanghai). Les paroles des intervenants sont donc le principal intérêt du documentaire…

Ce n’est pas tout puisque toujours sur ce 2ème Blu-ray, on trouve une interview de Brigitte Duzan à propos d’Eileen Chang (14 min 49, 1080p).

Sur le disque du film, on trouve :

  • Présentation du film par Arnaud Lanuque (15 min 41, 1080p)
  • Bande annonce du film (1 min 32, 1080p)

Matériel de test :

ImagePanasonic TX-PF50G20S
SourceZone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
SonYamaha RX-V467
EnceintesKit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Eighteen Springs :

Taille Disque37,847,345,327 bytes
Taille Film33,719,961,600 bytes
Encodage VidéoMPEG-4 AVC Video / 30001 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VOMandarin / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1852 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Encodage Audio – VOCantonese / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1683 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)

Let The Wind Carry Me :

Taille Disque27,496,041,490 bytes
Taille Film23,877,787,584 bytes
Encodage VidéoMPEG-4 AVC Video / 29888 kbps / 1080i / 29.970 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VOChinese / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 3229 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Encodage Audio – VOChinese / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1564 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)

Captures d’écran HD :

Eighteen Springs :

Let The Wind Carry Me :

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