
Pays | France |
Editeur | Potemkine |
Date de sortie | 15 juin 2021 |
Support | 1 BD-50 |
Réalisateur | Benjamin Christensen |
Durée | 110 min |
Zone | B |
Format d’image | 1.35 |
Langues | Musique DTS HD MA 2.0 |
Audiodescription | Non |
Sous-titres | Français |
Image
Pour leur upgrade HD de Häxan, Potemkine exploitent (après Criterion aux USA en 2019) la restauration 2K du film effectuée en 2016 à partir d’un contretype négatif.
Avant toute chose, il faut noter que le film est présenté ici en 1080p24 à une cadence incongrue de 19.2 images/seconde, du fait d’un encodage à 24 images/seconde et une image dupliquée toutes les 4 images uniques (ABCDD EFGHH IJKLL MNOPP QRST T). Cette combinaison explique probablement pourquoi cette restauration 2K dure ici 1h 50 min 06 contre 1h 45 min 25 sur le Blu-ray Criterion (une fois retirées les 20 secondes de logos introductifs Criterion / Janus). En effet, le Blu-ray Criterion est aussi en 1080p24 mais avec une répétition toutes les 5 images uniques (ABCDEE FGHIJJ KLMNOO PQRSTT), soit 20 images/seconde tout pile. Si on suspecte la restauration d’être bien proposée à 20 images/seconde, il est intéressant de se souvenir que le DVD Potemkine de 2011 proposait le film à 18 images/seconde. Nous avons posé la question à l’éditeur afin d’y voir plus clair. A cet aspect près, l’image est identique à celle proposée par l’éditeur américain.
En visionnage cependant, cela ne gêne pas la restitution de cette splendide restauration, qu’on croirait faite en 4K à partir du négatif original tant elle s’avère précise et définie. Les gros plans, notamment, impressionnent par leur finesse et leur précision (capture 11), rappelant le travail effectué pour Pathé sur La roue d’Abel Gance récemment. Mais c’est tout le film dans son ensemble qui offre un excellent confort de visionnage, naturel, filmique et détaillé, dès le 1er chapitre plus « littéraire ». Seuls quelques plans semblent légèrement plus épais, mais rien de gênant et ce sont surtout quelques baisses très ponctuelles. Autrement, c’est du tout bon sur toute la ligne, permettant de profiter pleinement des détails des costumes, accessoires et décors. Enfin, malgré les discussions ci-dessus sur la bonne cadence du film, rien de tout cela ne génère d’effets de peigne ou autres désagréments du genre.
Côté étalonnage, le travail parait soigné, avec 3 types de teintes : rouge pour les séquences « infernales », bleu pour les passages de nuit et orange/sepia pour tout le reste. Le résultat est là aussi confortable et parcimonieux, avec à la fois un travail de teintage efficace et convaincant, mais aussi un travail plus large d’étalonnage (luminosité / contraste) donnant une image joliment ciselée et rendant plutôt justice au travail du film sur sa lumière. Les noirs sont peut-être décollés de façon parfois légèrement trop visible dans certains passages de jour, mais dans l’ensemble, ils semblent plutôt bien ajustés.
Enfin, le film a été assez vigoureusement nettoyé et stabilisé. S’il subsiste encore quelques menues poussières et rayures verticales (ainsi que quelques photogrammes déchirés en bas du cadre juste avant certains points de montage), le film parait globalement propre et surtout stable, tant dans sa luminosité et ses couleurs que du côté du cadre, offrant une expérience de visionnage fluide et agréable.
Son
Pas moins de 3 accompagnements musicaux sont proposés par Potemkine :
- L’accompagnement enregistré en 2007 par Matti Bye, soit un accompagnement assez classique pour un film muet.
- Un nouvel accompagnement enregistré pour cette édition en 2021 par Dagerlöff & Galner, un accompagnement beaucoup plus moderne tendance nappes électroniques.
- L’accompagnement enregistré en 1996 par Art Zoyd pour le film et que le groupe avait notamment joué en live en 1997, un accompagnement là aussi plutôt électronique et assez minimaliste.
Cela implique cependant qu’on ne retrouvera pas le score de Bardi Johannsson inclus par Potemkine sur leur DVD 2001 (sur une version 18 images/seconde non incluse dans cette édition), ni le score supervisé en 2001 par Gillian Anderson et inclus sur l’édition Criterion (DVD puis Blu-ray).
Les trois accompagnements sont techniquement sans accrocs notables. Tout juste conseillera-t’on de monter assez nettement le volume pour l’accompagnement d’Art Zoyd. Ce point mis à part, chaque piste a son style et de fait ses qualités restituées acoustiquement. La piste de Matti Bye profite par exemple d’une belle reprise dans les graves, tandis que celle de Dagerlöff & Galner s’appuie surtout sur un bel équilibre et une dynamique appréciable lors de certains crescendos. Autant dire que peu importe le choix effectué pour regarder le film, les conditions d’écoute sont satisfaisantes.
Suppléments
Pour cette édition, les principaux suppléments sont en fait une pléthore de versions du film, puisqu’outre les 3 accompagnements musicaux du montage « intégral » proposé comme version principal, Potemkine ont aussi pu inclure :
- The Esoteric Cut (1h 24 min 26, 1080p HD, 1968) : une version créée en 1968 par Antony Balch, restaurée en 2020 par Fabien Lepage (Huit numérique) et avec un nouvel accompagnement musical signé Lawrence Lehérissey. La restauration a été faite en 4K en 2020 à partir de bobines Super 8 de ce montage et la qualité reste donc très limitée.
- Witchcraft from the ages (1h 16 min 35, 1080p upscalé, 1968) : remontage de 1968 du film, narré par Willam S. Burroughs sur une musique de Jean-Luc Ponty
- La sorcellerie à travers les âges (1h 22 min 22, 1080p tiré d’une VHS, 1990) : remontage de 1990 du film, narré par Jean-Pierre Kalfon sur une musique de Yann Beguin et Roland Bocquet
A cela s’ajoutent :
- Un commentaire audio de Colette Arnould (professeur de philosophie, auteure du livre : Histoire de la sorcellerie)
- Une présentation du film par Benjamin Christensen (8 min 11, 1080p upscalé, 1941)
- Une compilation de coulisses du tournage du film (4 min 30, 1080p upscalé)
A noter que cette digipack combo Blu-ray / DVD est limité à 1 666 exemplaires. Par ailleurs, Potemkine propose aussi, en exclusivité sur sa boutique en ligne, une édition dite « Esotérique » du film, dans un coffret limité à 300 exemplaires et contenant ce digipack, un livre de 132 pages, deux affiches du film (plus un tote bag), le tout regroupé dans un gros coffret en bois.
Matériel de test :
Image | Panasonic TX-PF50G20S |
---|---|
Source | Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110 |
Son | Yamaha RX-V467 |
Enceintes | Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210 |
Scan disc :
Taille Disque | 49,672,440,333 bytes |
---|---|
Taille Film | 32,129,995,008 bytes |
Encodage Vidéo | MPEG-4 AVC Video / 29834 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1 |
Encodage Audio – Musique | Music / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1856 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit) |
Encodage Audio – Musique | Music / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 2047 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit) |
Encodage Audio – Musique | Music / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 2080 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit) |
Captures d’écran HD :
















