Sidonis utilise pour Le pays de la violence un master HD pre-existant qui, sans être excessivement problématique, a quand même fait son temps.

Le rendu est en effet régulièrement électronique, avec en particulier un grain épais et très figé parsemant une image paraissant parfois assez fortement accentuée. C’est dommage car au demeurant, le niveau de détails et la définition générale sont plutôt bons et l’upgrade HD se fait sentir, mais la texture argentique peine à être respectueusement retranscrite, et nul doute qu’un travail plus récent corrigerait cela. On appréciera cependant les plans en extérieur jour, régulièrement plutôt corrects, mais dans l’ensemble, l’upgrade reste a minima, d’autant qu’en parallèle, certains plans souffrent d’une chute de définition assez nette, en particulier vers la fin du film.

Même combat côté étalonnage, avec un rendu des couleurs assez « old school » : carnations extrêmement rosées, contraste manquant de finesse, hautes lumières régulièrement brûlées. Pour autant, le master offre une palette de couleurs plutôt dynamique et saturée, et ainsi une image ne paraissant pas voilée et aux noirs ne paraissant pas bouchés (hormis quelques rares passages).

Enfin, si l’image est plutôt propre, elle manque par contre de stabilité. Pas de soucis de compression à noter.

VO et VF viennent chacune avec leurs forces et faiblesses. D’un côté, la VO sonne plus harmonieuse et plus équilibrée, avec un peu plus de coffre mais surtout des dialogues mieux intégrés par rapport à la musique et aux effets sonores. Cependant, elle parait un peu sourde par rapport à la VF, qui sonne plus claire et aérée et moins renfrognée que la VO, mais les dialogues doublés sont, pour le coup, un peu trop mis en avant et phagocytent un peu le reste du mixage. Dans les 2 cas, les pistes sont propres et intelligibles et globalement très correctes, quoique peu mémorables.

Suppléments

La partie technique est un peu limitée mais le travail éditorial s’avère assez complet, avec des suppléments sur le film, ses thèmes, Johnny Cash ou Frankenheimer. Sur le disque, on trouve :

• Une nouvelle interview de Thierry Frémaux sur le film (31 min 48, 1080i), où il revient de façon assez passionnante (quoique parfois un peu redondante avec le contenu du livre inclus dans cette édition) sur les carrières de Peck, Frankenheimer et Weld, sur les thématiques du film et son style
• Commentaire audio de Jean-Baptiste Thoret sur certaines scènes du film (17 min 33, 1080i)
• Johnny Cash : City of New Orleans (3 min 54, 576i) : clip musical
• Bande-annonce originale du film (2 min 52, 576i)
• Making of d’époque du film (11 min 32, 576i)
• Clips musicaux live de Johnny Cash chantant I Walk The Line (2 min 08, 576i) et Flesh and Blood (3 min 06, 576i)

Le médiabook est complété par un livre de 94 pages, contenant tout d’abord un texte de 30 pages par Olivier Père (où il retrace la genèse du film et le travail de Johnny Cash sur la bande originale mais revient aussi sur la carrière de Gregory Peck et Tuesday Weld) puis un long entretien en 2 parties de presque 30 pages de Michel Ciment et Bertrand Tavernier avec John Frankenheimer (originellement paru dans Positif n°122).

Matériel de test :

Image	Panasonic TX-PF50G20S
Source	Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
Son	Yamaha RX-V467
Enceintes	Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Taille Disque	40,465,360,528 bytes
Taille Film	26,758,539,264 bytes
Encodage Vidéo	MPEG-4 AVC Video / 30841 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VO	English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz /  2093 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz /  1509 kbps / 24-bit)
Encodage Audio – VF	French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz /  1829 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz /  1509 kbps / 24-bit)

Captures d’écran HD :