Test Blu-ray : Les implacables (The Tall Men) (Sidonis)

PaysFrance
EditeurSidonis
Date de sortie03 juin 2021
Support1 BD-50
RéalisateurRaoul Walsh
Durée122 min
ZoneB
Format d’image2.55
LanguesAnglais (DTS HD MA 5.1 & 2.0) & Français (DTS HD MA 2.0)
AudiodescriptionNon
Sous-titresFrançais optionnels

Image

Note : 8.5 sur 10.

Compte tenu de l’accessibilité actuelle complexe autour du catalogue Fox malgré la pléthore de restaurations 4K effectuée par le studio (et disponibles principalement aux USA via les éditions de feu Twilight Time), il est particulièrement plaisant de voir Sidonis continuer de nous amener ces films en Blu-ray via ces restaurations, comme c’est le cas ici pour Les implacables (alias The Tall Men). Jusqu’ici, cette restauration n’avait été exploitée en Blu-ray que via les Américains de Twilight Time en septembre 2019. Avant cela, le film n’avait été édité en Blu-ray qu’en Allemagne en 2012 (et en Espagne en 2014), mais à partir d’un master HD plus ancien.

Il est très intéressant de constater combien les 2 masters diffèrent : cadrage, couleurs, définition et naturel sont tout autant d’aspects profondément différents entre les 2. Il est clair que la nouvelle restauration apporte une patine argentique et une précision absentes de l’ancien master HD. Le grain argentique est retrouvé, tout comme un niveau de détails qui n’a besoin d’aucun artifice numérique pour être perceptible. Là où l’ancien master parait lisse et accentué, le nouveau parait immensément plus « propre » et naturel, mais aussi, par la force des choses, bien plus précis tant dans les décors que les détails faciaux ou des costumes. Plans larges comme plans serrés y sont largement améliorés pour un résultat largement compétent et bien plus frais, et ainsi un upgrade « Blu-ray sur Blu-ray » particulièrement notable. Le DVD précédent est, lui, sans trop de doutes enterré.

Plus difficile à décrypter est la différence de cadrage et de géométrie entre les 2 masters. La nouvelle restauration perd en effet considérablement sur le côté gauche du cadre, un peu en haut et en bas, et quasiment rien à droite, soit un zoom combiné à un étirement horizontal (les acteurs prenant quelques kilos au passage). En visionnage de la nouvelle restauration, rien ne choque en tout cas, le nouveau cadrage et la nouvelle géométrie ne provoquant donc pas de souci visible.

Côté étalonnage, impossible de ne pas mentionner le travail discutable de la Fox sur son catalogue couleurs depuis des années maintenant, faisant notamment (et notoirement) dériver les couleurs dans un bleu prononcé. Les scènes de nuit sont en particulier concernées ici (captures 1 et 18 par exemple), avec un contraste très appuyé bouchant une partie des zones sombres (capture 6) et baignant les couleurs dans un bleu reconnaissable (captue 9). Les scènes de jour sont heureusement bien moins affectées que ce que d’autres films ont pu subir (comme Le roi et moi par exemple), et si quelques éléments restent reconnaissables ici (donnant l’impression que certains éclairages étaient bleus, ce dont on peut douter), l’équilibre est quand même bien meilleur. Les extérieurs en profitent plus d’une fois, offrant des paysages de carte postale régulièrement fabuleux (captures 3 et 12 par exemple). Ce sont ces séquences qui sont les plus plaisantes et impressionnantes, suivies cependant de près par de nombreuses séquences en intérieur jour, mettant régulièrement en valeur les robes colorées habillant Jane Russell. Nous avons inclus dans la galerie, à titre comparatif, 9 captures tirées du Blu-ray allemand 2012. Vous trouverez enfin ici 6 comparaisons directes entre le disque FR et ce disque allemand.

Enfin, côté nettoyage et stabilisation, difficile de trouver à redire hormis quelques très brèves fluctuations de couleurs (notamment vers la fin du film) et des fondus légèrement en retrait. L’encodage est, lui, plutôt satisfaisant, même si les séquences les plus granuleuses lui posent régulièrement problème (captures 12 et 17 par exemple). Un peu plus visible (et surprenant) : des bordures haute et basse du cadre formant, lors d’aplats unis à ces endroits, comme une bande plate et sans vie de pixels « morts » comme si l’encodage avait oublié de prendre en charge ces bandes de pixels (capture 23 par exemple). Le souci n’est pas présent sur le disque américain, comme le montrent nos captures comparatives ci-dessous (pour chaque paire, la 1ère capture est tirée du Blu-ray français, la 2nde du disque US). Une incongruité heureusement plutôt négligeable.

Son

Note : 8 sur 10.

Le disque US proposait pas moins de 3 options pour la VO anglophone : 2.0, 4.0 et 5.1. Sidonis en ont retenu deux : 2.0 et 5.1. A cela s’ajoute une VF 2.0.

Le film a été principalement visionné via la VO 5.1. Celle-ci est plutôt convaincante, mais on conseillera avant toute chose de monter un peu le volume car il est un peu faible. Ce sous-mixage compensé, la piste offre un champ sonore plutôt frais, rond et ample. Tout en restant assez conservatrice, loin d’un quelconque déferlement d’effets dans tous les sens, elle sait offrir un joli terrain de jeu à la musique (principalement) ainsi qu’à quelques effets d’ambiance bien sentis (notamment durant les tempêtes de neige). On pourra trouver que la reprise dans les graves assourdit légèrement la musique et les dialogues, mais l’effet reste limité et la piste équilibrée, avec des dialogues en tout cas toujours clairs et propres.

La VO 2.0 est assez équivalente, avec peut-être une légère atténuation de ces graves paraissant trop présentes en 5.1.

A l’opposé, la VF 2.0 se montre dans l’ensemble trop claire, comme filtrée de ses fréquences les plus basses, façon égalisateur pour une radio FM. La musique met particulièrement cela en lumière. Les dialogues en paraissent d’autant plus mis en avant qu’ils ne le sont déjà, certes très clairs et intelligibles mais prenant trop le pas sur le reste du mixage.

Suppléments

  • Présentations du film par Bertrand Tavernier (21 min 40, 1080i upscalé, 2010) et Michael Henry Wilson (5 min 44, 1080i upscalé)
  • Nouvelle présentation du film par Patrick Brion (10 min 26, 1080p)
  • Documentaire sur Raoul Walsh : Les vraies aventures de Raoul Walsh (1h 35 min 05, 1080i) : un documentaire réalisé en 2014 par Marilyn Ann Moss sur le réalisateur et sa carrière
  • Bande annonce du film (2 min 33, 1080p upscalé)

Matériel de test :

ImagePanasonic TX-PF50G20S
SourceZone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
SonYamaha RX-V467
EnceintesKit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Taille Disque49,579,442,456 bytes
Taille Film31,008,233,472 bytes
Encodage VidéoMPEG-4 AVC Video / 23904 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VOEnglish / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 3636 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Encodage Audio – VOEnglish / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 2140 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Encodage Audio – VFFrench / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1997 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)

Captures d’écran HD :

Comparaisons : Blu-ray FR / Blu-ray US :

Captures d’écran HD – Blu-ray allemand 2012 :

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