
Pays | France |
Editeur | Sidonis |
Date de sortie | 12 février 2021 |
Support | 1 BD-50 |
Réalisateur | Anthony Mann |
Durée | 97 min |
Zone | B |
Format d’image | 1.85 |
Langues | Anglais & Français DTS HD MA 2.0 |
Audiodescription | Non |
Sous-titres | Français optionnels |
Image
Maintes fois repoussé, Je suis un aventurier arrive enfin en France chez Sidonis, à partir de la récente restauration 4K effectuée en 2019 pour l’édition Arrow parue en 2019.
Le film est ici uniquement présenté en 1.85. Le « bon » format du film a pas mal été discuté en vidéo, notamment car Universal a au départ exploité le film en DVD en 1.33 Open Matte, avant de l’exploiter en 1.85 (notamment en Europe). Arrow proposent eux le film en 1.85 mais aussi en 2.00 (à partir du même master nouvellement restauré). D’après les infos que nous avons pu glaner, notamment via le site de Bob Furmanek, il est quasi certain que le film est censé être vu dans un format large, que ce soit 1.85 ou 2.00, et non un format carré. La question est donc plutôt de savoir si le format 2.00 était un choix artistique ou une simple application « bête et méchante » de la politique du studio à l’époque, mais il est impossible de trancher sur ce point hormis en signalant que le film semble parfois un peu étroit en 2.00.
Un autre aspect technique pose question : le rendu visuel de cette nouvelle restauration 4K, dont l’aspect tranche avec les infos techniques disponibles et le résultat habituel obtenu avec ce genre de flux de travail technique. En effet, Arrow avaient indiqué dans leur édition que « le négatif original 35mm a été numérisé en 4K à NBC Universal Studio Post, et l’étalonnage et la restauration ont été effectués à Silver Salt Restoration Londres. Les éléments utilisés pour cette restauration ont été mis à disposition par NBC Universal, et la restauration a été supervisée par James White ». Face à la perplexité générée par la qualité visuelle de cette restauration, ils ont publié le complément d’informations suivant : « Le négatif original 35mm a subi d’importantes détériorations, générant des fluctuations excessives de densité sur toutes les bobines, ces fluctuations affectant les couleurs et les détails sur tout le film. Malheureusement, aucun autre élément viable (avant copie de projection) n’ayant été conservé, un important travail a été entrepris afin de réduire les dégats du négatif tout en conservant le grain argentique et les détails de l’image. Les précédentes éditions DVD du film se basaient déjà sur cette source, mais la visibilité des dégats y était réduite par l’application habituelle pour Universal d’une réduction du bruit/grain, ainsi que par la résolution SD plus basse ».
Et effectivement, le résultat visuel… surprend. Tout en conservant un aspect argentique et naturel plutôt évident ainsi qu’un rendu HD perceptible, il est difficile d’imaginer quiconque deviner au débotté que le film a été récemment restauré en 4K à partir du négatif original. L’image est particulièrement douce et surtout « floue », comme si le film était un très long fondu enchaîné. Si quelques passages sortent du lot et paraissent plus typiquement détaillé (captures 10 et 17), une part massive du film ressemble plutôt à un intermédiaire mal tiré : le grain est épais et peu « piqué » (capture 13), la délinéation des détails très relatives (captures 4 et 18), le rendu très doux, et tout cela s’accompagne régulièrement de la présence de « lignes de Mackie » régulièrement très épaisses (captures 2, 5, 9 et 20). Tout cela ne semble, à l’œil, pas du tout du à un bidouillage numérique car l’image conserve un aspect argentique visible, ce qui laisse supposer qu’il s’agit bien de limitations dues aux éléments utilisés (ou à comment ils ont été numérisés). On est donc bien en mal de comprendre comment un négatif original pourrait générer un tel aspect et de telles choses (hors des habituels fondus enchaînés et trucages optiques). D’ailleurs, il est intéressant de constater que la majorité du film a un rendu finalement très similaire à celui de son générique introductif, ce qui confirme l’impression que l’image dans son ensemble a le rendu général d’un trucage optique (et la perte de génération qui l’accompagne). Si l’upgrade reste donc présent, c’est a minima et plus « par défaut » en comparant à un ancien DVD que par la force intrinsèque de sa restauration laissant perplexe.
C’est une limite bien dommage car du reste, la restauration offre un upgrade visible sur le précédent DVD (et sur l’ancien master 1.85, exploité en Blu-ray en Allemagne en octobre 2020), avec une précision tout de même logiquement supérieure, mais aussi un étalonnage plus nuancé et plus équilibré. Malgré l’annonce de couleurs passées, la palette globale est en effet plutôt satisfaisante et saturée, avec peut-être juste un rendu très légèrement terne par endroits et quelques passages délicats durant les scènes de nuit, mais rien de dramatique.
De même côté propreté et stabilité, où l’image a quand même été clairement nettoyée (les extraits de l’ancien master 1.85, présents notamment dans la présentation de Tavernier, montrent quantité de poussières), même si les fluctuations de densité et les pompages des couleurs restent palpables (comme à la 70e minute par exemple).
Cela nous fait en tout cas nous demander d’où peut provenir cet aspect, et s’il nous est impossible de dire avec certitude ce qui a pu se passer, on se demande si Universal ne se seraient pas mélangé les pinceaux dans leurs éléments et auraient en fait numérisé un élément intermédiaire plutôt que le négatif original.
En conclusion, si l’upgrade sur les précédents DVDs est net et que la restauration conserve une patine argentique visible, l’aspect fondamentalement « flou » de l’image reste difficilement explicable.
NB : les captures 1 à 20 sont tirées du Blu-ray Sidonis, les captures 21 à 30 du Blu-ray Arrow présentant le film en 2.00. La présentation 1.85 Arrow est virtuellement identique à celui du Blu-ray Sidonis.
Son
Les pistes son sont, elles, autrement plus typiques.
Hormis des ambiances un peu éteintes sur la VF, les 2 pistes sont d’ailleurs assez similaires à l’oreille et globalement plutôt sympathiques sans être ébouriffantes. Les pistes sont propres, les thèmes musicaux sont clairs et plutôt amples et ronds, et les dialogues ne souffrent pas de rendu sourd, étouffé ou voilé. La principale limite acoustique reste que tout cela est assez plat et manque de coffre, même si la musique du générique puis les fusillades émaillant le film ressortent plutôt bien.
Suppléments
L’édition s’est faite attendre, mais elle arrive chargée !
Côté bonus vidéo, on trouve :
- Une présentation du film par Bertrand Tavernier (29 min 38, 1080i) et une par Patrick Brion (12 min 27, 1080i), toutes deux enregistrées en 2017 (avant que l’édition ne commence à être repoussée).
- La reprise des 2 documentaires créés pour l’édition Arrow : Frontières américaines – Anthony Mann chez Universal (33 min 10, 1080p) et une interview de Kim Newman nommée L’Ouest de Mann (23 min 50, 1080p). Le premier analyse, comme son nom l’indique, la carrière de Mann au sein du studio à travers les participations de l’historien du cinéma Alan K. Rode, de l’auteur de westerns C. Courtney Joyner, du superviseur de script Michael Preece et des critiques Michael Schlesinger et. Rob Word. Newman, lui, discute de la filmographie et du style de Mann plus largement.
- La bande annonce originale du film (2 min 20, 1080p upscalée non restaurée)
Mais ce n’est pas tout : le film s’inscrivant dans la gamme Digibook de la collection Silver de l’éditeur, il s’accompagne d’un livre de 144 pages, ici écrit par Marc Toullec et centré sur James Stewart, et notamment les nombreux westerns qu’il a tourné. Très richement illustré (le texte court sur 60 pages étalées sur l’ensemble du livre), principalement par de nombreuses affiches ou photos d’exploitation des films mentionnés mais aussi quelques photos des tournages, le livre parcourt ainsi 18 films reliant James Stewart au genre, depuis Femme ou Démon jusque Le dernier des géants. Une bio-filmographie plutôt efficace mais peut-être plus à destination des néophytes que des fans de l’acteur. Il n’empêche que le livre se lit très bien, faisant un tour assez complet des films discutés, de leur tournage à leur accueil public et critique.
Matériel de test :
Image | Panasonic TX-PF50G20S |
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Source | Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110 |
Son | Yamaha RX-V467 |
Enceintes | Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210 |
Scan disc :
Taille Disque | 47,904,284,652 bytes |
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Taille Film | 24,580,823,040 bytes |
Encodage Vidéo | MPEG-4 AVC Video / 27981 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1 |
Encodage Audio – VO | English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1816 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit) |
Encodage Audio – VF | French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1986 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit) |
Captures d’écran HD :





























