Test Blu-ray : Jeanne d’Arc (Artus)

PaysFrance
EditeurArtus
Date de sortie2 février 2021
Support1 BD-25
RéalisateurGustav Ucicky
Durée85 min
ZoneB
Format d’image1.37
LanguesAllemand LPCM 2.0
AudiodescriptionNon
Sous-titresFrançais optionnels

Image

Note : 8 sur 10.

Das Mädchen Johanna, aka Jeanne d’Arc version Gustav Ucicky, a été restauré en 2019 en 2K par Cinepost et la Murnau-Stiftung, à partir d’une copie de 3e génération complétée par une copie anglaise (avec sous-titres anglais incrustés), un panneau introductif au début du Blu-ray indiquant que la restauration a été effectuée pour Artus Films. Il faut donc garder les éléments utilisés en tête pour comprendre le résultat visuel, limité mais sans doute par ces éléments et non par un souci de travail de restauration.

L’image reste en effet souvent très douce, avec une délinéation et une précision assez limitée (captures 2 et 4 par exemple), et avec des plans un peu en retrait en plus (captures 5 et 11). Là où on se doute qu’il s’agit de limites matérielles et non numériques ou de bidouillage à la restauration, c’est que ça n’empêche pas pour autant l’image de conserver un aspect plutôt naturel, avec un grain argentique présent et préservé (même s’il parait souvent assez figé), pour un apport HD perceptible bien que restreint. Les segments issus de la copie anglaise (capture 10) sont d’ailleurs un peu plus précis et nets qu’une partie du film, mais évidemment, les sous-titres incrustés sont leur limite… 

Mêmes limites techniques côté étalonnage, avec un contraste généralement plutôt convaincant, mais il est régulièrement un peu relevé, ce qui donne l’impression d’une image un peu claire (captures 13 et 17) avec des noirs manquant un chouia de profondeur. Ce n’est pas particulièrement gênant, mais c’est notable. Par contre, certaines séquences ont un contraste plus limité donnant une image assez nettement plus terne que le reste du film (capture 8), mais ces passages sont relativement rares.

Enfin, si le film comporte encore de nombreux défauts (ce dès le générique – capture 1), que ce soit des poussières, des rayures (capture 9) ou une poignée de plans peignés (capture 17), le travail de nettoyage et de stabilisation a quand même énormément atténué tout cela, et le résultat à l’écran est plus qu’appréciable

Au final, la restauration a fait ce qu’elle a pu, mais elle reste d’un côté limitée par ses éléments tout en proposant tout de même un rendu HD notable. L’impression est donc positive, et le travail effectué louable.

Quelques très légères faiblesses dans l’encodage lors des plans délicats (notamment tout ce qui est fumée et brouillard), mais rien de méchant sinon. 

Son

Note : 7 sur 10.

La piste son a elle aussi ses limites mais s’avère dans l’ensemble finalement plutôt correcte. Son principal souci réside en fait dans plusieurs passages dialogués assez agressifs et saturants. Le reste de la piste est certes un peu plat et sourd, mais reste satisfaisant pour suivre le film. La bande originale du film, qui plus est, est propre et sans distorsion.

Suppléments

Sur le disque, le seul bonus est un diaporama d’affiches et de photos (8 min 00, 1080p).

Ainsi, le véritable supplément de cette édition est le livre de 80 pages, écrit par David Didelot et nommé « J’ai nom Jeanne la pucelle ».

Sur environ 55 pages de texte, Didelot traverse la légende auréolant le personnage de Jeanne d’Arc, le recontextualisant notamment dans notre époque actuelle et le « récit national » dans lequel sa figure peut s’inscrire chez certains, notamment sa récupération politique de tous bords. Didelot déploie ensuite les nombreux artistes (musicaux ou audiovisuels) inspirés par le personnage de Jeanne d’Arc, dont de nombreuses pages consacrées aux adaptations cinématographiques de son histoire, des films de Méliès aux plus récents de Bruno Dumont (une section où Didelot se prive d’assassiner certaines des adaptations, quitte parfois à évacuer certaines en quelques lignes, dont celle de Rivette).

Enfin, Didelot retrace aussi plus factuellement le récit plus factuel de l’histoire de Jeanne, avant de faire le lien avec le film d’Ucicky et comment celui-ci peut s’inscrire dans la logique politique allemande des années 30s, en particulier le cinéma allemand de propagande nazie. Plus que la 1ere partie du livre, c’est sans doute cette navigation politico-cinématographique qui s’avère la plus intéressante, tant Didelot croise tout cela de façon convaincante tout en restant humble dans ses remarques. Autant de portes ouvertes pour que le lecteur-spectateur se fasse son avis en ayant les cartes en main pour ça. De fait, on pourra conseiller de lire le livre avant de regarder le film.

Matériel de test :

ImagePanasonic TX-PF50G20S
SourceZone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
SonYamaha RX-V467
EnceintesKit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Taille Disque19,180,257,360 bytes
Taille Film17,879,986,176 bytes
Encodage VidéoMPEG-4 AVC Video / 24898 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VOGerman / LPCM Audio / 2.0 / 48 kHz /  1536 kbps / 16-bit

Captures d’écran HD :

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