Une sortie Blu-ray en exclu mondiale pour Tamasa avec ce Rossellini moins connu : Où est la liberté ?

Difficile de savoir pour sûr la source utilisée pour cette sortie. Nous n’avons pas réussi à obtenir d’informations de la part de l’éditeur, et certains éléments sur internet laissent penser à une possible restauration 2K mais pas tous. A l’écran, difficile d’être sûr aussi, mais à choisir, nous partirions sur une restauration HD pas excessivement jeune.

Pourquoi ? Plusieurs marqueurs à cela. D’une part, le grain argentique et la patine de l’image rappelle plus l’aspect d’un master HD pre-existant que d’une restauration 2K plus récente. Le grain est en effet un peu agressif dans son aspect, à la manière de ce qu’on pouvait voir il y a quelques années maintenant en Italie avec des numérisations faites sur scanners à tube (captures 9 et 13). Cela joue en partie sur le rendu général, qui s’avère moins naturel et un peu plus accentué que la patine des restaurations plus récentes (même simplement 2K). Le niveau de détails et la précision s’avère cependant plutôt confortables, avec un bond HD facilement perceptible, mais toujours avec l’impression d’une image en partie un peu datée. Certains plans montrent aussi une infériorité notable, avec en point d’orgue les fondus enchaînés qui perdent de façon extrême en définition. Si une perte est normale, elle est ici inhabituelle par son intensité.

Autre marqueur : un étalonnage parfois assez cru, avec notamment pléthore de hautes lumières brûlées, une tendance qui a quasi disparu de la plupart des laboratoires depuis quelques années (captures 1 et 4). Les scènes plus sombres ont moins ce problème, même si on pourra là aussi y détecter quelques éléments brûlés. La palette de gris est cependant dans l’ensemble plutôt dynamique et équilibrée, ce qui est agréable à l’oeil et ne parait pas problématique, notamment grâce à des noirs plutôt profonds (mais sans paraître bouchés). Ne reste donc que ces extrêmes manquant peut-être un peu de nuance.

Enfin, dernier marqueur : une quantité résiduelle assez importante de poussières, poils (capture 3), moisissures et autres fines rayures verticales, encore visibles mais cependant peu gênantes en visionnage.
On notera par contre que comme sur Les adolescentes, Guendalina et Thérèse, l’encodage du Blu-ray laisse à désirer et peine régulièrement à éviter une agglomération cyclique du grain d’une image à l’autre (cf capture 14 vs 15), en particulier sur les arrière-plans unis où le grain ressort plus visiblement.

La piste son est correcte mais souffre de quelques défauts assez audibles, en particulier un côté assez agressif et rapeux des voix, accentué à une tendance à la saturation lorsque la piste se charge un peu. Sans être rédibitoires, ils sont autant de petites choses datant un peu la piste et dégradant légèrement les conditions d’écoute. On appréciera par contre l’aspect clair et ouvert de la piste, malgré un manque de rondeur assez audible.

Suppléments

Sur le disque, l’unique supplément est une intéressante analyse et remise en contexte du film par Aurore Renault (15 min 46, 1080i).

L’édition embarque aussi un livret de 20 pages contenant un texte de 10 pages de Jean Gili sur Totò et un texte d’1 page et demie de Mario Soldati paru en 1967 dans Il Giorno et rendant hommage à l’acteur après sa disparition.

Matériel de test :

Image	Panasonic TX-PF50G20S
Source	Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110
Son	Yamaha RX-V467
Enceintes	Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210

Scan disc :

Taille Disque	22,995,587,340 bytes
Taille Film	19,660,987,392 bytes
Encodage Vidéo	MPEG-4 AVC Video / 24995 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Encodage Audio – VO	Italian / LPCM Audio / 2.0 / 48 kHz / 2304 kbps / 24-bit

Captures d’écran HD :