
Pays | France |
Editeur | L’atelier d’images |
Date de sortie | 26 janvier 2021 |
Support | 1 BD-25 |
Réalisateur | Steven Soderbergh |
Durée | 89 min |
Zone | B |
Format d’image | 1.78 |
Langues | Anglais & Français DTS HD MA 5.1 |
Audiodescription | Non |
Sous-titres | Français optionnels |
Image
L’Anglais débarque en Blu-ray chez nous dans sa nouvelle restauration 4K effectuée fin 2019 et supervisée par le réalisateur. C’est d’ailleurs en partie pour attendre cette restauration que l’édition a été reportée, un choix d’autant plus agréable que celle-ci est d’excellente facture et que nous ne sommes que le 2ème pays au monde à avoir une édition s’appuyant dessus.
Steven Soderbergh est en train progressivement de restaurer ou faire restaurer ses films en 4K HDR, et le résultat ici, comme c’était déjà le cas pour sexe, mensonges et vidéo, est très efficace. On obtient en effet une image HD très précise et détaillée, rendant hommage au travail stylistique effectué sur le film. Les gros plans offrent un joli niveau de détails sur les visages (captures 2 et 19 par exemple) tandis que les plans plus larges ne sont pas en reste avec des décors, costumes et accessoires à la délinéation et aux détails fins bien présents (captures 1 et 20). C’est aussi une image au rendu naturel, qui ne semble pas avoir été dégrainée ou accentuée artificiellement, ce qui soutient là aussi un rendu qualitativement très confortable. L’upgrade HD est donc largement palpable. A noter que les inserts tirés du film de Ken Loach (Poor Cow) et servant ici de flash-backs ont un aspect bien plus limité et très épais (capture 16).
On retrouve aussi les ambiances colorées multiples et très typées du film avec tour à tour des segments assez neutres (captures 1 et 2), plutôt jaunes (capture 12), néonesques (captures 14, 15 et 19), ou surtout bleues (captures 5 et 22) ou désaturées (capture 3). Ces ambiances sont respectées et leurs spécificités conservées assez scrupuleusement, composant ainsi un film kaléidoscopique à la palette vaste et dynamique qu’aucune dérive ne vient gêner. Dans cette lignée, le couple contraste / luminosité parait bien ajusté lui aussi, permettant à la fois une image contrastée évitant tout aspect voilé mais sans paraître excessivement bouchée. A noter que le disque UK possède une palette de couleurs plus terne, qui pourrait provenir d’une conversion incorrecte du master 4K dans l’espace de couleurs du Blu-ray.
Enfin, l’image a été parfaitement nettoyée et stabilisée.
Dommage par contre que l’édition trébuche sur la compression, la faute à un encodage qui agglomère régulièrement le grain en petits pâtés de compression (l’arrière-plan de la capture 4, le ciel des captures 5, 8 et 12, l’actrice sur la capture 6, la veste sur les captures 14 et 15 et le moindre aplat uni sur la capture 23). L’effet est cyclique, faisant scintiller le grain de façon parfois fatigante pour les yeux, un photogramme correct étant suivi de plusieurs surcompressés et ainsi de suite (cf captures 24 vs 25 et 26 vs 27). L’utilisation d’un Blu-ray simple couche n’aide probablement pas, impliquant de compresser plus que de raison le film, ce qui est dommage compte tenu de la finesse de la source utilisée ici, mais nul doute que les réglages de l’encodeur (au-delà du débit vidéo) auraient pu être mieux affinés. Compresser un peu plus les suppléments aurait, par contre, probablement aidé. Le disque UK utilisait, lui, un Blu-ray double couche malgré une totale absence de bonus, maintenant ainsi un débit vidéo bien plus élevé et évitant quoiqu’il en soit les problèmes de compression visibles chez nous.
Son
Léger mais net avantage à la VO, plus équilibrée que la VF, qui met trop en avant les dialogues quitte à rogner sur les effets d’ambiance et la musique.
La VO offre un champ sonore assez enveloppant et efficace. Les dialogues sont peut-être légèrement sourds mais restent bien intégrés et se détachent suffisamment pour ne pas poser de problèmes. C’est surtout la musique et les effets d’ambiance et sonores qui construisent une ambiance acoustique confortable en utilisant l’ensemble des enceintes. Le film est relativement avare en effets punchy, mais quelques séquences plus mouvementées profitent d’une piste capable de dynamique quand il le faut.
La VF est très similaire mais en un peu moins bien : les dialogues, donc, sont un peu trop en avant et la piste dans son ensemble parait moins ouverte, moins ample. Les passages plus chargés restent suffisamment punchy, mais c’est le reste de la piste qui réussit moins bien à créer une atmosphère sonore enveloppante. Elle reste cependant plutôt agréable et largement recommandable pour ceux préférant les doublages, mais on a connu mieux.
Suppléments
Si le film manque un petit peu de place pour s’épanouir techniquement, c’est car contrairement à l’édition anglaise, L’atelier d’images ont, eux, inclus dans leur édition des bonus, anciens et nouveaux. Une initiative plus que bienvenue.
Côté nouveaux bonus, on trouve :
- une nouvelle interview de Steven Soderbergh (18 min 55, 1080i), visiblement enregistrée chez lui pendant le confinement et sous une forme très ludique où le réalisateur balaie l’ensemble du processus de création du film, depuis la proposition du projet au studio Artisan jusqu’aux douloureuses premières projections du film avant son remontage quasi complet.
- une analyse du film par Philippe Guedj (28 min 39, 1080i), qui complète assez bien (malgré quelques redites) le propos de Soderbergh notamment en replaçant le film dans la filmographique du réalisateur et en notant ses éléments thématiques et autres inspirations.
L’éditeur a aussi repris :
- le making of d’époque du film (8 min 21, 576i)
- la bande-annonce du film (1 min 04, 1080p)
- les 2 commentaires audio enregistrés pour la sortie DVD du film, un par Soderbergh et le scénariste Lem Dobbs, l’autre par l’équipe et le casting du film (Steven Soderbergh, Lem Dobbs, Terence Stamp, Peter Fonda, Lesley Ann Warren, Barry Newman et Joe Dallesandro), malheureusement tous 2 uniquement proposés en VO non sous-titrée
Matériel de test :
Image | Panasonic TX-PF50G20S |
---|---|
Source | Zone B : PS3 Slim 250 Go | Zone A : Panasonic BDT-110 |
Son | Yamaha RX-V467 |
Enceintes | Kit 5.0 : Jamo S606 | Caisson : Jamo Sub210 |
Scan disc :
Taille Disque | 24,870,999,481 bytes |
---|---|
Taille Film | 17,682,376,896 bytes |
Encodage Vidéo | MPEG-4 AVC Video / 19893 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1 |
Encodage Audio – VO | English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 2312 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit) |
Encodage Audio – VF | French / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 2164 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit) |
Captures d’écran HD :



























Ping : Test Blu-ray : Sexe mensonges et vidéo (L’atelier d’images) – TestsBluray.com